La milice houthie viole la trêve en menant de nouvelles attaques sur la ville de Taïz

Des membres de la milice houthie manifestent à Taïz, la deuxième plus grande ville du Yémen. (Archive/AFP)
Des membres de la milice houthie manifestent à Taïz, la deuxième plus grande ville du Yémen. (Archive/AFP)
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Publié le Mercredi 15 juin 2022

La milice houthie viole la trêve en menant de nouvelles attaques sur la ville de Taïz

  • La trêve prévoit que les Houthis et le gouvernement yéménite collaborent en vue d’ouvrir des routes à Taïz et dans d'autres provinces du Yémen
  • La milice houthie continue de faire la sourde oreille aux appels à lever le siège imposé à Taïz

AL-MUKALLA: Au Yémen, la milice houthie, soutenue par l'Iran, a lancé des offensives coordonnées sur la ville assiégée de Taïz, ce qui menace de compromettre la fragile trêve conclue sous l'égide des Nations unies. 

La milice a en effet visé les troupes gouvernementales à l'aide de tirs d'artillerie, d'armes lourdes et de drones explosifs. Elle a bombardé par la suite le nord-ouest, le nord-est et le nord de la ville avant de mener trois attaques terrestres simultanées pour tenter de contrôler de nouvelles zones. «Les attaques de la milice houthie ont déclenché de lourds affrontements avec les troupes de l'armée nationale jusqu'au début de la journée de mardi», déclare le colonel Abdel Basit al-Baher à Arab News. 

La trêve prévoit en effet que les Houthis et le gouvernement yéménite collaborent en vue d’ouvrir des routes à Taïz et dans d'autres provinces du Yémen. En revanche, la milice houthie continue de faire la sourde oreille aux appels lancés par la communauté locale et internationale pour lever le siège imposé à Taïz, comme le prévoit la trêve qui a pris effet au début du mois d'avril. 

Le colonel Al-Baher affirme que la milice a récemment déployé à Taïz plus de deux cents nouveaux combattants, des chars et des pièces d'artillerie. Selon lui, elle se préparerait à lancer de nouvelles attaques qui visent à arracher le contrôle du centre-ville aux mains des forces gouvernementales. 

«La trêve concerne les deux parties, et ne s’impose pas à nous seuls», indique-t-il. «Les Houthis, pour leur part, ne respectent pas la trêve et ils se préparent à mener une bataille longue et plus acharnée à Taïz.»

Le gouvernement yéménite et les Houthis ont tenu deux séries de pourparlers à Amman qui avaient pour objet l'ouverture de routes à Taïz. Ces négociations se sont soldées par un échec, car les Houthis ne voulaient ouvrir que de petites voies non pavées. Pour tenter de résoudre le problème, l'envoyé des Nations unies, Hans Grundberg, a proposé au cours du cycle actuel de négociations d'ouvrir une voie principale ainsi que quatre petites routes. Si le gouvernement yéménite a accepté cette proposition, la délégation houthie n'a pas donné son accord et a demandé à en discuter avec ses dirigeants. 

La représentante permanente des Émirats arabes unis (EAU) auprès des Nations unies, Lana Nusseibeh, a exhorté M. Grundberg à redoubler d'efforts pour ouvrir non seulement les routes secondaires, mais aussi la route principale de Taïz, ce qui soulagerait les souffrances des millions de personnes assiégées. 

Selon Mme Nusseibeh, la trêve n'a pas dissuadé la milice houthie de continuer à mobiliser et à recruter des combattants dans les zones qu'elle contrôle et à transmettre l'idéologie extrémiste aux enfants. 

L'envoyé des EAU a également salué l’action de l'Arabie saoudite, qui a contribué à hauteur de 10 millions de dollars (1 dollar = 0,95 euro) à l'opération de sauvetage du pétrolier en détresse Safer, qui causait des nuisances environnementales. 

Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, estime qu'on n'a jamais eu autant de chances de rétablir la paix au Yémen. Les résultats favorables obtenus grâce à la trêve suscitent un «véritable optimisme», selon l’ambassadrice. 

Elle a précisé que la visite du président Joe Biden dans la région, prévue le mois prochain, s'appuiera sur les progrès réalisés. 

Mme Thomas-Greenfield a cependant dénoncé le fait que les Houthis détiennent une douzaine de membres du personnel des Nations unies et des États-Unis et elle a exigé qu'ils soient libérés sans délai. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com