L'EI revendique un attentat contre un centre éducatif de Kaboul: au moins 18 morts

Au moins 18 personnes ont été tuées dans un attentat suicide commis samedi contre un centre éducatif à Afghanistan, porte-parole du ministère de l'Intérieur (Photo, AFP)
Au moins 18 personnes ont été tuées dans un attentat suicide commis samedi contre un centre éducatif à Afghanistan, porte-parole du ministère de l'Intérieur (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 25 octobre 2020

L'EI revendique un attentat contre un centre éducatif de Kaboul: au moins 18 morts

  • Amnesty international a déploré au moins 50 morts la semaine précédente dans plusieurs attaques, accusant Kaboul et les insurgés de ne pas protéger suffisamment les civils
  • Kaboul demande depuis des années un cessez-le-feu aux talibans, que ceux-ci refusent d'envisager, craignant de perdre l'un de leurs leviers les plus importants dans le cadre de négociations

KABOUL: Au moins 18 personnes ont été tuées dans un attentat suicide commis samedi contre un centre éducatif de Kaboul, rapidement revendiqué par le groupe Etat islamique (EI). 

L'explosion s'est produite en fin d'après-midi près d'un établissement proposant des formations pour étudiants, dans un district de l'Ouest de la capitale, a déclaré Tareq Arian, porte-parole du ministère de l'Intérieur. 

« Un kamikaze qui voulait entrer dans le centre éducatif a été identifié par des gardes. Il s'est fait exploser dans l'allée menant au centre, avant de pouvoir y entrer », a-t-il détaillé.

Au moins dix-huit personnes ont été tuées et 57 blessées, a indiqué M. Arian, qui avait précédemment fait état de 13 morts et trente blessés.

Dans un message posté sur ses comptes de réseaux sociaux, l'EI affirme que l'assaillant « s'est dirigé vers un rassemblement (...) à Kaboul, où il a fait détoner sa veste contenant des explosifs ».

Une vidéo prise sur les lieux de l'attaque et diffusée sur les réseaux sociaux montre plusieurs cadavres recouverts de couvertures gisant dans une rue en terre, alors que des blessés sont transportés hors des lieux.

Un employé du centre a confirmé que l'explosion était survenue dans le parking de l'établissement.

« J'étais à 100 mètres du centre quand une explosion m'a projeté à terre. Il y avait de la poussière et de la fumée partout autour de moi », a raconté Ali Reza, un habitant du quartier, ajoutant que « toutes les victimes sont des étudiants qui attendaient d'entrer » dans l'établissement.

L'Ouest de Kaboul est majoritairement peuplé de Hazaras, une ethnie presque uniquement chiite, régulièrement prise pour cible par l'EI. 

Mi-mai, des hommes armés ont fait un carnage dans une maternité de la zone, tuant 18 personnes, dont des mères prêtes à accoucher et des infirmières. L'assaut n'avait pas été revendiqué.

L'Afghanistan connaît une montée de la violence, alors que les talibans et le gouvernement de Kaboul ont entamé en septembre des pourparlers à Doha visant à mettre fin à des décennies de guerre, pour l'instant sans grandes avancées.

Neuf morts dans l'Est

Plus tôt dans la journée, neuf personnes ont été tuées par l'explosion d'une bombe au passage d'un car dans l'Est du pays, selon des responsables locaux qui ont accusé les talibans.

Vendredi, Amnesty international a déploré au moins 50 morts la semaine précédente dans plusieurs attaques, accusant Kaboul et les insurgés de ne pas protéger suffisamment les civils.

« Le monde doit prendre en consideration » le fait que « les civils afghans sont massacrés quotidiennement », a déclaré Omar Waraich, son responsable en Asie du Sud.

« La communauté internationale doit faire de la protection des civils une demande centrale pour son soutien du processus de paix », a-t-il poursuivi.

Le 16 octobre, l'émissaire américain pour l'Afghanistan, Zalmay Khalilzad, avait déclaré que les Etats-Unis étaient parvenus à une entente avec les talibans pour arriver à « une baisse significative » du nombre de morts dus à la violence persistante malgré le processus de paix.

« Les attaques ont augmenté ces dernières semaines, menaçant le processus de paix », avait tweeté le diplomate, appelant « toutes les parties » à tenir leurs engagements.

Kaboul demande depuis des années un cessez-le-feu aux talibans, que ceux-ci refusent d'envisager, craignant de perdre l'un de leurs leviers les plus importants dans le cadre de négociations.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.