Chine: ils veulent manifester, leur pass sanitaire vire au rouge

Des femmes scannent un code QR pour l'application gouvernementale «Leave Home Safe», pour entrer dans un restaurant à Hong Kong le 9 décembre 2021. (Photo, AFP)
Des femmes scannent un code QR pour l'application gouvernementale «Leave Home Safe», pour entrer dans un restaurant à Hong Kong le 9 décembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 15 juin 2022

Chine: ils veulent manifester, leur pass sanitaire vire au rouge

  • la Chine avait été en 2020 l'un des tout premiers à généraliser le pass sanitaire pour contrôler les déplacements, identifier les cas contact et isoler les malades
  • Scanner un QR code avec son téléphone et montrer patte blanche avec une application qui délivre un laissez-passer «vert», synonyme de bonne santé, est désormais un geste bien ancré en Chine

PÉKIN : Les autorités locales étaient mercredi en Chine sous le feu des critiques après une manipulation supposée de pass sanitaires pour empêcher une manifestation dans le centre du pays.

Premier pays frappé par la Covid-19 et à confiner sa population, la Chine avait été en 2020 l'un des tout premiers à généraliser le pass sanitaire pour contrôler les déplacements, identifier les cas contact et isoler les malades.

Scanner un QR code avec son téléphone et montrer patte blanche avec une application qui délivre un laissez-passer "vert", synonyme de bonne santé, est désormais un geste bien ancré en Chine et exigé à l'entrée d'un immeuble, d'un commerce et dans la plupart des transports.

Ces derniers jours, un certain nombre de personnes ont vu leur pass sanitaire brusquement virer au rouge (quarantaine obligatoire), ont rapporté les médias officiels.

Point commun: toutes sont des clients de banques mécontents après un gel d'avoirs, et qui comptaient manifester leur colère à Zhengzhou, une grande métropole du centre de la Chine.

Fragilisées par le ralentissement économique, quatre banques locales ont gelé depuis la mi-avril tout retrait d'argent, piégeant des milliers de petits épargnants. Une situation qui avait donné lieu le mois dernier à de rares manifestations.

En dépit d'un test PCR négatif, un client a vu son pass sanitaire virer au rouge en arrivant à Zhengzhou, rapporte la presse chinoise.

Un autre a eu cette mésaventure sans même quitter son domicile, affirment des médias, dénonçant au diapason un acte potentiellement délibéré au niveau local.

Utiliser le pass sanitaire à d'autres fins que pour l'épidémie est "contraire à la morale sociale" et une "infraction", a fustigé le Global Times, un quotidien anglophone célèbre pour ses diatribes nationalistes.

Interrogées, les autorités sanitaires de Zhengzhou ont indiqué à l'AFP "enquêter", sans fournir plus d'explications.

Le sujet suscitait l'émoi mercredi en Chine sur les réseaux sociaux, avec des dizaines de millions de vues.

Voir un pass sanitaire virer au rouge sans raison "fait froid dans le dos", commentait un internaute sur Weibo, l'équivalent local de Twitter.

"C'est clairement un abus de pouvoir", pestait un autre.

L'immense majorité des Chinois se prêtent volontiers au jeu du traçage pour lutter contre la Covid et scannent sans sourciller les codes santé.

Certaines voix s'inquiètent néanmoins de dérives potentielles à des fins de surveillance, dans un pays où le maintien de la stabilité sociale est une obsession.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.