Covid: bas les masques et fin du pass sanitaire en France

Cette photo d'archive prise le 27 janvier 2022 à Montpellier, montre des masques et un pass vaccinal affichés sur un écran de téléphone portable connecté à l'application de traçage du Covid-19 (Photo, AFP).
Cette photo d'archive prise le 27 janvier 2022 à Montpellier, montre des masques et un pass vaccinal affichés sur un écran de téléphone portable connecté à l'application de traçage du Covid-19 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 15 mars 2022

Covid: bas les masques et fin du pass sanitaire en France

  • Toute personne qui le désire peut désormais accéder aux cinémas, théâtres et restaurants sans justifier d'un pass vaccinal
  • Dans les transports et les établissements de santé, le masque reste en revanche obligatoire

PARIS : Voir le visage de ses collègues ou de sa maîtresse en entier, ne plus sortir son pass pour prendre un café au bar... L'essentiel des restrictions anti-Covid sont levées lundi sur fond d'appel du gouvernement à la "vigilance" et la "prudence" face au rebond de l'épidémie.

Toute personne qui le désire peut désormais accéder aux cinémas, théâtres, restaurants, foires... sans justifier d'un pass vaccinal. Ou arpenter à visage découvert les écoles et les commerces.

Dans les transports et les établissements de santé, le masque reste en revanche obligatoire. Et les entreprises peuvent toujours l'imposer à leurs employés.

Au pied des tours de La Défense lundi matin, les masques étaient très rares et la satisfaction dominait chez les travailleurs croisés par l'AFP.

"Je suis plutôt heureux qu'on puisse enfin l'enlever, même si ça faisait longtemps qu'on ne respectait plus trop les règles dans le bureau" depuis la vaccination, a expliqué Nathan Lefeuvre, 24 ans, chargé de communication.

Sur le chemin du lycée Paul Hazard d'Armentières (Nord), Cassandre, élève de 1ère, masque au sortir de l'autobus, comptait le tomber dans son établissement: "c'est libérateur".

Mais tout le monde n'était pas enthousiaste. Pour Jordan Taurian, 30 ans, directeur d'une école de marketing à La Défense, "les étudiants vont être contents" mais il y a "un petit peu d'inquiétude du côté des encadrants".

Le pass "sanitaire", qui fonctionne aussi avec un test négatif au virus, est lui maintenu dans les établissements de santé et les Ehpad.

« Mesures proportionnées »

Si début mars, quand ces mesures d'allègement ont été annoncées par le gouvernement, la cinquième vague de l'épidémie redescendait clairement, ce n'est maintenant plus le cas. La moyenne des sept derniers jours était lundi de plus de 65.882 nouvelles contaminations, contre 52.715 une semaine auparavant.

"Je crois qu'on a toujours pris des mesures proportionnées. Effectivement l'épidémie repart (...) mais la variable observée ce sont les formes graves de la maladies, c'est-à-dire celles qui peuvent conduire à des hospitalisations (...)", a déclaré lundi le Premier ministre Jean Castex lors d'un déplacement dans le Sud-Ouest.

Or cette inversion de tendance reste pour l'heure sans effet dans les services de soins critiques, même si une hausse du nombre d'hospitalisations a été enregistrée dimanche.

"Il faut encore attendre un petit peu pour voir si cette tendance se confirme mais, effectivement, au niveau de l'Europe, on voit la même chose", a indiqué dimanche sur France Inter Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Bichat, à Paris.

Ce membre du Conseil scientifique y voit "trois raisons": le sous-variant BA2, désormais majoritaire et "un peu plus transmissible", la "réouverture des écoles" après les vacances et "probablement un relâchement de la population".

« Pas une vague »

Le gouvernement a décidé d'ouvrir dès à présent la quatrième dose de vaccin aux plus de 80 ans et recommande "fortement aux personnes fragiles, du fait de leur âge ou de leurs pathologies, de maintenir le port du masque dans les lieux clos et dans les grands rassemblements".

"Faisons parler le bon sens -ça s'adresse même à tous les Français, mais à ceux-là en particulier- pour le port du masque", a insisté lundi Jean Castex.

"Pour le port du masque, eh bien je pense qu'il est raisonnable de continuer à le porter quand on a un certain âge, quand on est fatigué, quand on est immunodéprimé, dans les lieux clos, dans les rassemblements où il y a beaucoup de personnes", a-t-il ajouté.

"Le fait de retirer nos masques aujourd'hui, de ne plus présenter le pass, ne signifie pas que nous devions cesser d'être vigilants, pour nous-mêmes ou pour les autres", a rappelé de son côté le ministre de la Santé Olivier Véran, en marge d'un déplacement en Vendée.

"Est-ce que le fait de pouvoir retirer aujourd'hui le masque est une mauvaise décision au regard du rebond ? La réponse est non", a assuré le ministre, ajoutant: "Ce rebond n'est pas une vague".

Pour les experts, la forte vaccination de la population et le nombre élevé de personnes ayant déjà été infectées confère une immunité protectrice. En tout cas "en termes d'hospitalisations", précise Yazdan Yazdanpanah.

De fait, dans ses scénarios les plus pessimistes, l'Institut Pasteur estime que le pic des contaminations "pourrait dépasser 100.000 cas quotidiens en mars", un chiffre élevé mais "très inférieur au pic de janvier", selon de nouvelles modélisations publiées jeudi.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.