Jazz, rap, «Hip-Hop symphonique»: Issam Krimi, passerelle musicale

Issam Krimi (Photo, AFP).
Issam Krimi (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 17 juin 2022

Jazz, rap, «Hip-Hop symphonique»: Issam Krimi, passerelle musicale

  • Cette figure singulière, qui fait figure d'ovni dans le monde de la musique tricolore, reste associée à un projet
  • Cursus scolaire aménagé, Issam Krimi s'épanouit dans ce monde jusqu'à l'adolescence

PARIS: Il a passé sa vie à "avoir l'impression d'être un mec pas normal": pianiste de jazz devenu l'un des producteurs les plus sollicités de la scène urbaine, Issam Krimi a fait voler en éclat les frontières entre les genres musicaux.

Le dernier à avoir voulu s'arracher les talents du compositeur ? Le vétéran de la rime MC Solaar qui lui a confié la direction musicale de son grand retour sur scène.

Quelques mois auparavant, le public parisien l'avait aperçu sur la scène du théâtre du Châtelet, jouant du piano, lors du spectacle "Gatsby le magnifique", avec le rappeur Fianso dans le rôle-titre.

Des projets et de l'enthousiasme, Issam Krimi, 41 ans, en a la pelle, comme il le raconte à l'AFP. Cette figure singulière, qui fait figure d'ovni dans le monde de la musique tricolore, reste associée à un projet: celui du "Hip Hop Symphonique", qu'il dirige depuis 2016.

Le principe de ce spectacle, diffusé sur la radio Mouv' et que Canal+ a diffusé pour la première fois en décembre, est simple: inviter les plus grands noms du hip-hop à se produire ... avec l'orchestre philharmonique de Radio France.

«En décalage»

Finies les partitions de Bach ou Chopin, place aux "punchlines" de Dinos, Oxmo Puccino, Youssoupha, SCH, Doria ou Rim'K. En six saisons, tenants de la vieille et nouvelle garde du rap y sont passés.

Le but ? ouvrir la station Mouv', longtemps marqué par le rock, au rap, première musique de France. "Mathieu Gallet (alors à la tête du groupe public, ndlr) me dit: +tu as cette ouverture musicale sur le classique comme sur les musiques urbaines. Tout le monde te connait, tu as carte blanche+", se remémore Issam Krimi.

"Là, tout à coup, tout est au même endroit. L'urbain comme le classique. C'était une opportunité en or", poursuit-il, soulignant que le projet a suscité quelques appréhensions du côté de l'orchestre.

Avant d'en arriver là, Issam Krimi a eu une autre vie musicale. Né à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, dans "une famille où il n'y avait pas de musique", ses parents l'inscrivent, lui et ses frères, au conservatoire.

Son instrument ? Le piano. Cursus scolaire aménagé, Issam Krimi s'épanouit dans ce monde jusqu'à l'adolescence. "On t'apprend à jouer Mozart et Bach mais t'écoutes jamais Mozart et Bach. Tu écoutes du rock et du rap et quand tu arrives au conservatoire on te dit que c'est pas de la musique. Le décalage était trop fort", se rappelle-t-il.

Mélanger les genres

C'est la découverte du jazz, quelques années plus tard, qui va le réconcilier avec la musique. Après plusieurs albums et une critique sous le charme, il renonce. Là encore, il se sent en "décalage" et a le sentiment que cette musique est l'apanage d'une élite.

Il finit par quitter ce milieu pour celui du hip-hop et se rapproche de DJ. "Je découvre que cette musique est très ouverte, qu'elle mélange tous les genres. J'étais fasciné, moi qui ait toujours eu l'impression d'être un mec pas normal", dit-il.

"Il a beaucoup fait pour le rapprochement entre les différentes scènes qu'on a toujours cherché à opposer", a loué auprès de l'AFP le chanteur Fianso. "Avec l’orchestre symphonique, cela donne au hip-hop une certaine classe. Tu montres que c’est une réelle musique", a complété Soolking, vantant auprès de l'AFP "un incroyable musicien".

Pourtant, ce passage du jazz au rap a choqué une partie de son entourage.

"Je crois qu'il y a un malentendu sur la notion de +plaire au public+ en France. En aucun cas cela veut dire malfaire ou faire de la merde. Par contre, en France, on le pense encore même si les mentalités bougent. Et si j'y ai un peu participé, alors tant mieux", dit-il.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com