Londres signe le décret d'extradition aux Etats-Unis de Julian Assange, qui fera appel

Dans cette photo d'archive prise le 1er mai 2019, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, arrive au tribunal de Londres pour être condamné pour violation de la liberté sous caution.
Dans cette photo d'archive prise le 1er mai 2019, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, arrive au tribunal de Londres pour être condamné pour violation de la liberté sous caution.
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Publié le Vendredi 17 juin 2022

Londres signe le décret d'extradition aux Etats-Unis de Julian Assange, qui fera appel

  • Le gouvernement britannique a confirmé vendredi avoir signé le décret d'extradition vers les Etats-Unis du fondateur de l'organisation, Julian Assange, qui fera appel
  • L'Australien de 50 ans est poursuivi aux Etats-Unis pour une fuite massive de documents confidentiels

LONDRES: C'est un "jour sombre" pour WikiLeaks, mais pas la fin du feuilleton judiciaire: le gouvernement britannique a confirmé vendredi avoir signé le décret d'extradition vers les Etats-Unis du fondateur de l'organisation, Julian Assange, qui fera appel.

L'Australien de 50 ans est poursuivi aux Etats-Unis pour une fuite massive de documents confidentiels.

Après un long bras de fer judiciaire à rebondissements, la justice britannique avait formellement donné son feu vert le 20 avril à sa remise à la justice américaine, mais il revenait à la ministre britannique de l'Intérieur Priti Patel de signer un décret d'extradition, ce qu'elle a fait vendredi.

"En vertu de la loi de 2003 sur l'extradition, la ministre d'État doit signer une ordonnance d'extradition s'il n'y a aucun motif d'interdire l'ordonnance", a déclaré un porte-parole du ministère de l'Intérieur.

"Dans cette affaire, les tribunaux britanniques n'ont pas conclu qu'il serait oppressif, injuste ou un abus de procédure d'extrader M. Assange", a souligné le porte-parole en référence aux arguments des soutiens de Julian Assange qui demandent sa libération et dénoncent une atteinte à la liberté d'informer.

"Ils n'ont pas non plus conclu que l'extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d'expression, et que pendant son séjour aux États-Unis, il sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé", a ajouté le porte-parole, justifiant la signature du décret d'extradition.

Julian Assange, héros controversé de la liberté d'informer

"Terroriste high tech" ou héros traqué de la liberté d'informer, le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, dont le gouvernement britannique a confirmé vendredi l'extradition vers les Etats-Unis, a vu son image se troubler avec le temps.

Après une fuite massive de documents, les Etats-Unis veulent juger pour espionnage l'Australien de bientôt 51 ans, qui risque jusqu'à 175 ans de prison dans cette affaire dénoncée par des organisations de droits humains comme une grave attaque contre la liberté de la presse.

Avec l'ordonnance signée vendredi par la ministre britannique de l'Intérieur Priti Patel, au terme d'une très longue saga judiciaire, il voit disparaître l'un de ses derniers espoirs d'échapper à son extradition mais a fait savoir qu'il ferait appel.

Mariage en prison

Les Etats-Unis reprochent à Julian Assange d'avoir diffusé, à partir de 2010 sur sa plateforme WikiLeaks plus de 700.000 documents concernant les activités militaires et diplomatiques de Washington, notamment en Irak et Afghanistan.

Il est détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans l'est de Londres, depuis avril 2019, après avoir été extrait de l'ambassade d'Equateur, où il s'était réfugié sept ans plus tôt, déguisé en coursier. A l'époque il était sous le coup de poursuites pour viol en Suède, depuis abandonnées.

Pendant ses années dans ces locaux diplomatiques, Assange a eu deux enfants avec Stella Moris, l'une de ses avocates qu'il a épousée derrière les barreaux en mars dernier.

Son image de "cyber-warrior" aux cheveux blancs s'est brouillée au fil des ans, en particulier avec la diffusion par sa plateforme, en 2016, pendant la campagne présidentielle américaine, de milliers de courriels piratés provenant du Parti démocrate et de l'équipe d'Hillary Clinton.

Ces révélations avaient alors suscité des éloges appuyés du candidat Donald Trump. Selon la CIA, ces documents ont été obtenus auprès d'agents russes, ce que nie WikiLeaks.

Cet épisode a alimenté les soupçons, par ses détracteurs, de collusion avec la Russie d'un Julian Assange dont les révélations se font souvent au détriment des Etats-Unis, et qui a collaboré avec la chaîne de télévision RT, proche du Kremlin.

«Libérer la presse»

L'Australien a commencé sa vie ballotté de droite à gauche par sa mère, Christine Ann Assange, une artiste de théâtre séparée de son père avant sa naissance.

Il compare son enfance à celle de Tom Sawyer, entre construction de radeau et explorations de son environnement. A 15 ans, il a déjà vécu dans plus de 30 villes australiennes avant de se poser à Melbourne où il étudie les mathématiques, la physique et l'informatique.

Happé par la communauté des hackers, il commence à pirater les sites internet de la Nasa ou du Pentagone en utilisant le pseudonyme de "Mendax".

Lorsqu'il lance WikiLeaks pour "libérer la presse" et "démasquer les secrets et abus d'Etat", il devient, selon un de ses biographes, "l'homme le plus dangereux du monde".

Il devient connu du grand public en 2010 avec la publication des centaines de milliers de documents américains. Il est alors présenté comme un champion de la liberté d'informer.

Dix ans avant son élection à la présidence des Etats-Unis, Joe Biden, alors vice-président de Barack Obama, estimait que Julian Assange s'apparentait davantage à un "terroriste high tech" qu'à un héritier des "Pentagon papers" ayant révélé dans les années 1970 les mensonges des Etats-Unis sur la guerre du Vietnam.

"Selon le vice-président nord-américain, la vérité sur les Etats-Unis, c'est du terrorisme", avait rétorqué Assange.

Sa notoriété grandit, les critiques s'accumulent.

En 2011, les cinq journaux (dont The New York Times, The Guardian et Le Monde) associés à WikiLeaks condamnent la méthode de l'organisation, qui rend publics des télégrammes du département d'Etat américain non expurgés. Ils estiment que les documents sont susceptibles de "mettre certaines sources en danger".

Mais un noyau dur lui est resté fidèle, à l'instar de la styliste britannique Vivienne Westwood, et nombre d'associations de journalistes ou de défense des droits humains.

"C'est un jour sombre pour la liberté de la presse et la démocratie britannique", a déclaré vendredi son épouse Stella Assange. "Julian n'a rien fait de mal. Il n'a commis aucun crime et n'est pas un criminel. Il est journaliste et éditeur, et il est puni pour avoir fait son travail".

«Jour sombre»
WikiLeaks a dénoncé "un jour sombre pour la liberté de la presse" dans un communiqué et a

annoncé que Julian Assange ferait appel. Il peut le faire dans un délai de 14 jours.

Il est réclamé par la justice américaine qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il risque 175 ans de prison.

M. Assange est détenu depuis trois ans à la prison de haute sécurité de Belmarsh, près de Londres, où il a épousé en mars sa fiancée Stella Moris.

Ils ont deux petits garçons, conçus lorsque Julian Assange vivait à l'ambassade d'Equateur à Londres. Le fondateur de WikiLeaks a passé sept ans dans cette ambassade où il s'était réfugié en 2012, alors qu'il était en liberté sous caution.

Il craignait alors une extradition vers les États-Unis, ou bien la Suède où il faisait l'objet de poursuites pour viol depuis abandonnées.

Il avait finalement été arrêté par la police britannique en avril 2019 et emprisonné.

Son épouse, une avocate sud-africaine d'une trentaine d'années, avait supplié la ministre de l'Intérieur Priti Patel d'empêcher son extradition, la priant de mettre fin à ce qu'elle considère comme une "affaire politique".

"Quiconque dans ce pays se soucie de la liberté d'expression devrait avoir profondément honte que la ministre de l'Intérieur ait approuvé l'extradition de Julian Assange vers les États- Unis, le pays qui a comploté son assassinat", a-t-elle déclaré dans un communiqué vendredi.

"Julian n'a rien fait de mal. Il n'a commis aucun crime et n'est pas un criminel. Il est journaliste et éditeur, et il est puni pour avoir fait son travail", a-t-elle poursuivi.

Stella Assange a ajouté que ce "n'est pas la fin du combat. Ce n'est que le début d'une nouvelle bataille juridique".


Incendies en Turquie: "amélioration" autour d' Izmir, craintes pour les jours à venir

De la fumée et des flammes s'élèvent d'une zone forestière après un incendie de forêt dans le district de Seferihisar à Izmir, en Turquie, le 30 juin 2025 Les sauveteurs ont évacué plus de 50 000 personnes, principalement dans la province d'Izmir, à l'ouest de la Turquie, alors que les pompiers luttent contre une série d'incendies de forêt, a déclaré lundi l'agence des catastrophes AFAD. (AFP)
De la fumée et des flammes s'élèvent d'une zone forestière après un incendie de forêt dans le district de Seferihisar à Izmir, en Turquie, le 30 juin 2025 Les sauveteurs ont évacué plus de 50 000 personnes, principalement dans la province d'Izmir, à l'ouest de la Turquie, alors que les pompiers luttent contre une série d'incendies de forêt, a déclaré lundi l'agence des catastrophes AFAD. (AFP)
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  • La situation s'améliore mardi autour d'Izmir (ouest) où les incendies font rage depuis dimanche mais le ministre turc de l'Agriculture et des forêts s'alarme du redoublement des vents pour les jours à venir
  • Cinquante mille personnes au total dont 42.000 personnes autour d'Izmir et plus de cinq mille à Hatay ont dû être évacuées lundi

ISTANBUL: La situation s'améliore mardi autour d'Izmir (ouest) où les incendies font rage depuis dimanche mais le ministre turc de l'Agriculture et des forêts s'alarme du redoublement des vents pour les jours à venir.

"La situation est bien meilleure qu'hier concernant les incendies (autour) d'Izmir", sur la côte égéenne, a déclaré le ministre İbrahim Yumaklı lors d'un point de presse.

Il a cependant précisé que six incendies sont toujours en cours dans le pays, attisés par des vents violents qui risquent de redoubler encore dans les prochains jours, particulièrement dans la région de Hatay et Antakya (sud), "la plus problématique", selon lui.

Cinquante mille personnes au total dont 42.000 personnes autour d'Izmir et plus de cinq mille à Hatay ont dû être évacuées lundi et des centaines d'habitations ont été brûlées lundi dans le pays, a annoncé l'autorité turque de gestion des urgences AFAD.

La province de Hatay qui abrite notamment l'antique Antioche avait été dévastée par un violent séisme en février 2023.

Selon M. Yumakli, "342 incendies de forêt se sont déclarés depuis vendredi".

"Nous traversons des périodes difficiles en raison de vents violents et instables" et alors que les températures, normales pour la saison, dépassent les 30°C.

"À partir de demain, des vents violents nous attendent dans une grande partie de Marmara, de l'Égée et de la Méditerranée. Les températures augmenteront de manière significative", a mis en garde le ministre en lançant un appel aux à ne pas allumer de feux à l'extérieur.

"Ne jetez pas vos cigarettes dans les zones herbeuses. Je demande une prise de conscience collective à ce sujet", a insisté le ministre.

La Turquie, épargnée ces derniers jours par les vagues de chaleur qui touchent l'Europe du Sud, est confrontée à des sécheresses récurrentes sous l'effet du changement climatique.


Trump met fin aux sanctions visant la Syrie sauf pour Assad

Le président Donald Trump serre la main du président intérimaire de la Syrie, Ahmad Al-Sharaa, à Riyad, en Arabie saoudite, le 14 mai 2025. (SPA)
Le président Donald Trump serre la main du président intérimaire de la Syrie, Ahmad Al-Sharaa, à Riyad, en Arabie saoudite, le 14 mai 2025. (SPA)
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  • Le président américain Donald Trump a signé lundi un décret formalisant le démantèlement des sanctions américaines contre la Syrie
  • Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chibani, a salué sur X "un tournant important, qui favorise l'entrée de la Syrie dans une nouvelle phase de prospérité et de stabilité

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a signé lundi un décret formalisant le démantèlement des sanctions américaines contre la Syrie, une nouvelle étape dans le rapprochement entre les deux pays après la chute de Bachar al-Assad.

"Il s'agit d'un effort pour promouvoir et soutenir le chemin du pays vers la stabilité et la paix", a déclaré à la presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avant la signature du décret à huis clos.

Le président Trump avait créé la surprise en annonçant lors d'une visite à Ryad le 13 mai la levée des sanctions américaines, disant vouloir "donner une chance de grandeur" aux nouvelles autorités de Damas.

Il avait aussi rencontré le lendemain le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, à la tête de la coalition rebelle dirigée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ayant renversé en décembre le président syrien.

Depuis, Washington a assoupli la plupart de ses sanctions pour faciliter le retour de la Syrie dans le système financier international et met en oeuvre des autorisations pour encourager de nouveaux investissements en Syrie.

Le département d'Etat a délivré une dérogation au titre de la "loi César" sur la protection des civils en Syrie. Cette loi de 2020 prévoyait des sanctions sévères contre toute entité ou entreprise coopérant avec le pouvoir déchu de Bachar al-Assad.

La Syrie, dirigée par le clan Assad pendant plusieurs décennies, fait l'objet de sanctions internationales depuis 1979. Celles-ci ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011, élément déclencheur de la guerre.

Le décret présidentiel, qui évoque les "mesures positives" prises par les autorités syriennes depuis la chute d'Assad, démantèle l'architecture globale qui entoure les sanctions américaines, dont une déclaration "d'urgence nationale" en date de 2004.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chibani, a salué sur X "un tournant important, qui favorise l'entrée de la Syrie dans une nouvelle phase de prospérité, de stabilité et d'ouverture sur la communauté internationale".

" Avec la levée de ce grand obstacle à la reprise économique, s'ouvrent les portes tant attendues de la reconstruction et du développement, ainsi que de la réhabilitation des infrastructures vitales, créant ainsi les conditions nécessaires pour un retour digne et sûr des déplacés syriens dans leur patrie", a-t-il ajouté.

- Normalisation ? -

Les Etats-Unis maintiennent toutefois les sanctions visant Assad, qui a fui en Russie, "ses associés, les auteurs de violations des droits de l'homme, les trafiquants de drogue et personnes liées à l'Etat islamique", selon le décret.

Le retrait de la Syrie de la liste américaine des pays accusés de soutenir le terrorisme n'est pas encore à l'ordre du jour mais le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a clairement fait savoir que Washington envisageait de le faire.

"Je réexaminerai les désignations de HTS et du président al-Chareh comme terroristes mondiaux spécialement désignés, ainsi que la désignation de la Syrie comme Etat soutenant le terrorisme", a-t-il dit dans un communiqué.

La levée des sanctions américaines survient alors que le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a affirmé lundi qu'Israël était "intéressé" par une normalisation de ses relations avec la Syrie et le Liban dans le cadre des accords d'Abraham de 2020.

Parrainés par le président américain lors de son premier mandat à la Maison Blanche, ces accords ont vu Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Maroc et le Soudan établir des liens formels avec Israël.

L'émissaire américain pour la Syrie Tom Barrack a assuré à ce sujet lundi que les frappes israéliennes contre l'Iran avait offert une "fenêtre de tir qui n'a jamais existé" auparavant au Moyen-Orient.


Washington doit exclure de nouvelles frappes pour une reprise des discussions, selon Téhéran

Téhéran a été informé que les Etats-Unis ne voulaient "pas s'engager dans un changement de régime en Iran" en ciblant le Guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a aussi rapporté le ministre iranien. (AFP)
Téhéran a été informé que les Etats-Unis ne voulaient "pas s'engager dans un changement de régime en Iran" en ciblant le Guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a aussi rapporté le ministre iranien. (AFP)
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  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a martelé vouloir empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique
  • Une ambition farouchement rejetée par le pouvoir iranien qui revendique toutefois un droit au nucléaire civil notamment pour produire de l'énergie

LONDRES: Les discussions diplomatiques avec Washington ne pourront reprendre que si les États-Unis excluent de nouvelles frappes sur l'Iran, a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi, à la BBC.

"Nous entendons dire que Washington veut nous parler", a dit le responsable iranien, dans une interview diffusée dimanche soir par la BBC.

"Nous ne nous sommes pas mis d'accord sur une date. Nous ne nous sommes pas mis d'accord sur les modalités", a-t-il indiqué. "Nous cherchons une réponse à cette question: allons-nous assister à une répétition d'un acte d'agression alors que nous sommes engagés dans le dialogue?", a poursuivi le responsable iranien.

Les Etats-Unis "n'ont pas encore clarifié leur position", a souligné Majid Takht-Ravanchi.

Téhéran a été informé que les Etats-Unis ne voulaient "pas s'engager dans un changement de régime en Iran" en ciblant le Guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a aussi rapporté le ministre iranien.

Israël a ouvert le 13 juin les hostilités en bombardant l'Iran et en tuant ses principaux responsables militaires et des scientifiques liés à son programme nucléaire.

Les Etats-Unis se sont joints à l'offensive de leur allié israélien en bombardant trois sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a martelé vouloir empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.

Une ambition farouchement rejetée par le pouvoir iranien qui revendique toutefois un droit au nucléaire civil notamment pour produire de l'énergie.

Après 12 jours de bombardements réciproques, un cessez-le-feu est entré en vigueur le 24 juin, imposé par le président américain Donald Trump.

Ce dernier a prévenu que le Pentagone mènerait "sans aucun doute" de nouvelles frappes si l'Iran enrichissait de l'uranium à des niveaux lui permettant de fabriquer des armes nucléaires.

Majid Takht-Ravanchi a de nouveau revendiqué le droit de l'Iran à enrichir de l'uranium à hauteur de 60% pour produire de l'énergie.

"Le niveau peut être discuté, la capacité peut être discutée, mais dire que vous (...) devriez avoir zéro enrichissement, et que si vous n'êtes pas d'accord, nous allons vous bombarder, c'est la loi de la jungle", a critiqué le ministre.