Macron célèbre le 82e anniversaire de l'Appel du 18-Juin

Le président français Emmanuel Macron assiste à une cérémonie marquant le 82e anniversaire de l'appel à la résistance du général français Charles de Gaulle du 18 juin 1940, au mémorial du Mont Valérien à Suresnes près de Paris, France, le 18 juin 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à une cérémonie marquant le 82e anniversaire de l'appel à la résistance du général français Charles de Gaulle du 18 juin 1940, au mémorial du Mont Valérien à Suresnes près de Paris, France, le 18 juin 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 18 juin 2022

Macron célèbre le 82e anniversaire de l'Appel du 18-Juin

  • En présence de militaires, anciens combattants et membres du gouvernement, le chef de l'Etat a assisté sous un soleil de plomb aux commémorations de l'appel lancé en 1940 par le général de Gaulle
  • A la veille du second tour des législatives, plusieurs invités ont évoqué l'élection lors des salutations à la fin de la cérémonie

SURESNES : Emmanuel Macron a célébré samedi au Mont-Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine), le 82e anniversaire de l'Appel du 18-Juin, le premier depuis la disparition du dernier Compagnon de la Libération.

En présence de militaires, anciens combattants et membres du gouvernement, le chef de l'Etat a assisté sous un soleil de plomb aux commémorations de l'appel lancé en 1940 par le général de Gaulle et s'est recueilli dans la crypte aux victimes du nazisme.

Il s'agit "de la première commémoration après la disparition du dernier Compagnon de la Libération" Hubert Germain, décédé le 12 octobre dernier à l'âge de 101 ans, rappelle l'Elysée.

Hubert Germain a été inhumé dans la crypte du mémorial du Mont-Valérien, le principal lieu d'exécution de résistants et d'otages par l’armée allemande durant la Seconde guerre mondiale. Charles de Gaulle y a inauguré en 1960 le Mémorial de la France combattante.

Dans ce contexte la cérémonie était "l'occasion de marquer la pérennité des valeurs de l'Ordre et de mettre en valeur leur transmission vers la jeunesse, comme l’avait ardemment souhaité Hubert Germain", selon l'Elysée.

Après la Marseillaise et un passage en revue des troupes, le texte de l’appel du 18-Juin du général de Gaulle a été lu avant un ravivage de la flamme par le maire de l'île de Sein.

A la veille du second tour des législatives, plusieurs invités ont évoqué l'élection lors des salutations à la fin de la cérémonie. "N'oubliez pas d'aller voter surtout", a lancé un spectateur au chef de l'Etat.

A un autre qui lui souhaitait "bonne chance pour demain", Emmanuel Macron a assuré que "commémorer ces pages d'Histoire nous incite à beaucoup d'humilité, pour nous rappeler ce que l'on fait en n'étant qu'une poignée". "On a beaucoup de chance, cela aussi doit nous obliger", a-t-il ajouté, lançant: "le devoir avant le reste".

Pour cette cérémonie le chef de l'Etat était notamment accompagné de la Première ministre Elisabeth Borne et du ministre des Armées Sébastien Lecornu. L'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, le président du Sénat Gérard Larcher et le préfet de police de Paris Didier Lallement y assistaient également.


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.