Roxanne Tahbaz accuse le ministère britannique des Affaires étrangères d’«anesthésier» la famille

Roxanne Tahbaz a déclaré aux médias que sa visite au ministère des Affaires étrangères concernant la détention de son père était «terriblement décourageante». (Reuters/File Photo)
Roxanne Tahbaz a déclaré aux médias que sa visite au ministère des Affaires étrangères concernant la détention de son père était «terriblement décourageante». (Reuters/File Photo)
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Publié le Samedi 18 juin 2022

Roxanne Tahbaz accuse le ministère britannique des Affaires étrangères d’«anesthésier» la famille

  • Roxanne Tahbaz a déclaré que le gouvernement britannique a fait de «fausses promesses» concernant son père irano-britannique détenu en Iran
  • Elle affirme que sa requête a été transférée à un fonctionnaire qui a promis de transmettre son message

LONDRES: La fille d'un Irano-britanno-américain emprisonné en Iran a accusé le gouvernement britannique d'ignorer la situation de sa famille après avoir remis un message pour la fête des pères au ministère britannique des Affaires étrangères.

Roxanne Tahbaz s'est rendue au ministère des Affaires étrangères pour exiger plus d'informations sur son père, Morad Tahbaz, 66 ans, détenu par Téhéran depuis plus de quatre ans.

Elle a affirmé que sa requête avait été transférée à un fonctionnaire, qui a promis de transmettre son message.

Elle déclaré: « C'était terriblement décourageant. La fête des pères est le jour le plus difficile de tous. Si chaque jour est un défi, les occasions spéciales comme les vacances et les anniversaires sont particulièrement difficiles pour mon frère, ma sœur et moi.»

«Notre père est injustement emprisonné en Iran depuis près de quatre ans et demi, mais la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss et le gouvernement ne nous ont toujours pas informés de ce qu'ils font pour obtenir sa libération.»

Roxanne Tahbaz a souligné que le ministère des Affaires étrangères faisait des gestes symboliques dans le but de retarder ses demandes.

«Il ne semble pas y avoir d'urgence − rien ne suggère que la secrétaire d'État aux Affaires étrangères et son bureau estiment qu'ils doivent faire libérer mon père immédiatement», a-t-elle ajouté.

«Jeudi, Amnesty International m'a accompagnée pour présenter au ministère des Affaires étrangères une carte et un cadeau à l’occasion de la fête des pères. À notre grand désarroi, ni la secrétaire d'État aux Affaires étrangères ni un ministre n'a daigné nous recevoir. Au lieu de cela, nous avons été accueillis par un autre membre de leur équipe qui nous a promis de transmettre nos préoccupations.»

«On a l'impression que le gouvernement tente continuellement de nous anesthésier avec des civilités et des fausses promesses.»

Le ministère des Affaires étrangères communiquerait avec la belle-sœur de Morad Tahbaz ainsi qu'avec sa femme.

En mars, le gouvernement britannique a conclu un accord avec l'Iran afin d'obtenir la permission de sortie de Morad Tahbaz, ainsi que la libération de Nazanin Zaghari-Ratcliffe et d'Anoosheh Ashoori.

Cet accord a impliqué des négociations sur une dette militaire vieille de plusieurs décennies, d'un montant total de près de 500 millions de dollars, que le Royaume-Uni doit à l'Iran.

Cependant, juste après avoir bénéficié d'une permission de sortie, Tahbaz − éminent défenseur de l'environnement arrêté lors d'une opération de répression en 2018 − a été contraint de retourner en prison.

Roxanne Tahbaz fait campagne depuis longtemps pour la libération de son père, et a affirmé à plusieurs reprises que le ministère britannique des Affaires étrangères avait ignoré ses demandes d’aide.

Après une manifestation en avril, elle a déclaré: «Nous voulons qu'ils donnent suite à la promesse qu'ils nous ont faite. Au cours des quatre dernières années, on nous a toujours fait croire qu'il devait faire partie de tout accord qu'ils concluaient, et qu'il rentrerait à la maison dans le cadre de cet accord.»

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.