Le festival Hasawi Bisht d’Al-Hassa met en valeur la richesse de la culture et du patrimoine

Un grand nombre de visiteurs se sont rendus au siège du festival Hasawi Bisht de Hafouf. Beaucoup étaient impatients d’y emmener leurs enfants en se promenant entre les pavillons du festival. (Agence de presse saoudienne).
Un grand nombre de visiteurs se sont rendus au siège du festival Hasawi Bisht de Hafouf. Beaucoup étaient impatients d’y emmener leurs enfants en se promenant entre les pavillons du festival. (Agence de presse saoudienne).
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Publié le Lundi 20 juin 2022

Le festival Hasawi Bisht d’Al-Hassa met en valeur la richesse de la culture et du patrimoine

  • Le festival d’une semaine comprenait toute une gamme d’activités qui illustraient le patrimoine historique et culturel du tricot à la main à Al-Hassa
  • Al-Hassa est bien connue pour son bisht. Son savoir-faire artisanal a été transmis à de nombreuses familles depuis des générations

RIYAD: Mardi se termine le festival Hasawi Bisht, qui se tient au souk al-Arbia, à Al-Hassa.

Le bisht est, dans les pays arabes, un manteau masculin traditionnel que l’on porte par-dessus le thobe [vêtement long qui arrive aux chevilles, NDLR]. Sans manches, il se place sur l’épaule et tombe au niveau de la jambe.

Ce festival d’une semaine comprenait toute une gamme d’activités qui illustraient le patrimoine historique et culturel du tricot à la main à Al-Hassa, en particulier dans la production de bisht.

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Ali Mohammed al-Kattan, commerçant bien connu dans le métier, a toujours à cœur de coudre le bisht à la main dans sa boutique de Hafouf. (Photo fournie).

Lors de l’inauguration du festival, mercredi dernier, le gouverneur de la province de l’est, le prince Saoud ben Nayef, portait un bisht marron clair. Il était accompagné du gouverneur d’Al-Hassa, le prince Saoud ben Talal ben Badr, ainsi que du ministre des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majid al-Hogail.

 

EN BREF

En Arabie saoudite et dans le Golfe, de nombreuses personnes aiment porter des bishts lors d’occasions spéciales ou en vacances. Ils comportent des ornements traditionnels et de fines coutures faites à la main, brodées de divers fils et présentant des boutons en or, en argent, jaune, blancs ou rouges.

Les hommes qui se marient en Arabie saoudite portent presque toujours un bisht et de nombreuses universités insistent pour que leurs étudiants arborent également cet habit lors des cérémonies de remise des diplômes.

Emad al-Ghadir, membre exécutif du comité national de la logistique de la Fédération des chambres saoudiennes, déclare: «Hasawi Bisht est sans aucun doute une marque qui porte en elle une longue histoire. Pour assurer sa continuité, il est important que nous la fassions connaître et que nous en prenions soin.»

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Le gouverneur de la province de l’est, le prince Saoud ben Nayef, portait un bisht marron clair lors d’une visite au siège du festival Hasawi Bisht. (Agence de presse saoudienne).

M. Al-Ghadir a incité à la création d’instituts de formation dans le secteur pour stimuler la production du bisht, «puisque cette œuvre d’art contribue de manière significative au développement économique de la région».

En termes de qualité, il n’hésite pas à comparer les bishts à des montres Rolex, et précise que de nombreux visiteurs en Arabie saoudite sont impatients de les acheter.

Selon Ali Mohammed al-Kattan, l’un des plus grands commerçants du secteur à Al-Hassa, on a assisté à une augmentation des ventes de bisht après les fortes répercussions qu’a eues la pandémie de Covid-19 sur l’industrie.

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M. Al-Kattan suit les traces de son père en cousant à la main des bishts. Le festival Hasawi Bisht a débuté mercredi et durera sept jours. (Photo fournie).

Alors que les bishts fabriqués à la machine ont commencé à dominer les marchés il y a de nombreuses années, en raison de leurs prix bas, ceux qui sont réalisés à la main continuent d’exister «au moins parmi les élites», affirme-t-il.

«Pour chaque partie du bisht, il existe un couturier spécifique», poursuit-il.

Le festival de sept jours comprend une exposition qui documente la valeur du bisht, des ateliers en direct qui présentent l’industrie de ce vêtement et une célébration de l’artisanat national, y compris le tricot bisht.

Al-Hassa est bien connue pour son bisht. Son savoir-faire artisanal a été transmis à de nombreuses familles depuis des générations.

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Emad al-Ghadir, membre exécutif du comité national de la logistique de la Fédération des chambres saoudiennes. (Photo fournie).

Khaled al-Farida, directeur général de l’autorité du tourisme d’Al-Hassa, affirme que l’industrie du bisht était initialement une profession féminine: autrefois, les femmes étaient impatientes de les tricoter pour leurs fils qui se rendaient au Kataib (séances de mémorisation du Coran), afin qu’ils puissent se distinguer des autres.

Les hommes se sont aventurés dans ce domaine à mesure que la demande augmentait et, lentement, l’industrie a commencé à se développer.

Les noms du bisht dépendent des rangées de décoration, de la largeur et de la forme, qui peut être triangulaire, rectangulaire, hexagonale ou octogonale, précise-t-il.

M. Al-Farida note que le bisht n’était autrefois vendu qu’aux riches – les commerçants et ceux qui avaient la richesse et le pouvoir. Plus tard, le bisht est devenu un costume et un symbole national de l’Arabie saoudite et de ses voisins du Golfe.

Il explique que le noir est la couleur la plus recherchée, en particulier lors des mariages, parce que, lorsqu’elle est incrustée de boutons dorés et qu’elle est accompagnée de beige et de marron, elle présente un aspect tout à fait caractéristique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com