Bigflo & Oli reviennent avec un album «apaisé et en liberté»

Sur cette photo d'archive prise le 10 novembre 2018, le duo de rappeurs français Bigflo & Oli pose sur le tapis rouge à leur arrivée pour assister à la 20e cérémonie des NRJ Music Awards au Palais des Festivals, à Cannes, dans le sud-est de la France. VALERY HACHE AFP
Sur cette photo d'archive prise le 10 novembre 2018, le duo de rappeurs français Bigflo & Oli pose sur le tapis rouge à leur arrivée pour assister à la 20e cérémonie des NRJ Music Awards au Palais des Festivals, à Cannes, dans le sud-est de la France. VALERY HACHE AFP
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Publié le Mardi 21 juin 2022

Bigflo & Oli reviennent avec un album «apaisé et en liberté»

  • Bigflo et Oli, qui naviguent avec aisance entre les styles, de la pure production rap aux ambiances funk ou latino détendues, occupent aujourd'hui une place à part
  • Saisis par un besoin de faire le point après le succès boule de neige de leurs trois précédents albums, le tandem avait disparu des radars à partir d'octobre 2020

PARIS: Une pause voulue leur a permis de se "remettre en place": les frères rappeurs Bigflo & Oli reviennent avec un album "apaisé et en liberté", qui n'exclut pas les hits en puissance.

Non, contrairement à ce que certains pensaient, ils n'ont pas arrêté. "C'était une pause médiatique et dans le planning, mais on n'a jamais autant écrit", expose à l'AFP Oli, rencontré à Paris aux côtés de son frangin.

Saisis par un besoin de faire le point après le succès boule de neige de leurs trois précédents albums (concert devant 40.000 personnes à Paris La Défense Arena en octobre 2019), le tandem avait disparu des radars à partir d'octobre 2020. Laissant notamment en jachère leurs réseaux sociaux. Un documentaire diffusé à l'époque sur Netflix, "Presque trop", laissait apparaître la pression pesant sur les épaules, notamment celles de Bigflo.

Comment gérer "les sollicitations" venues avec le vedettariat ne fut pas le seul travail à faire sur soi dans cette parenthèse. "Le succès, ce tumulte, abîme une relation à deux, notre relation à Oli et moi", confie ainsi Bigflo.

"On avait des choses à remettre en place", poursuit-il. "On a pris des rendez-vous chez le psy à deux" complète Oli. "Avant on voulait cacher nos différences, on disait qu'on était ensemble tout le temps et d'accord sur tout, mais entre ce discours et la réalité il y avait trop de différences", détaille Bigflo.

«Jouer avec notre image»

Aujourd'hui les singularités ne sont plus gommées au sein de la paire. "Les autres c'est nous", nouvel album qui sort vendredi, laisse la porte ouverte sur cette thérapie de "vieux couple", comme le dit Bigflo amusé par l'image.

"Ca nous a permis d'être plus franc, d'aller un peu plus profond dans l'auto-critique", ajoute Oli. Mais l'ensemble copieux des 22 titres n'a rien de larmoyant. Leur premier morceau sorti, "Sacré bordel", déclaration d'amour à une France multiculturelle prouvait déjà que l'écriture

n'était pas émoussée chez ces artistes désormais plus proches de la trentaine, nés d'un père argentin et d'une mère franco-algérienne.

Le disque contient même plusieurs "bangers", ces titres qui vont déchaîner les foules en concert et festival. Le titre d'introduction "La vie d'après" atteste des batteries rechargées. Sur "Ca va beaucoup trop vite" le duo né à Villeneuve-sur-Lot et grandi à Toulouse fait valoir un débit supersonique. Et "Booba" a tout pour être repris à tue-tête.

Evoquer dans ce dernier titre le "Duc de Boulogne", figure d'un rap bling-bling, est "une manière de jouer avec notre image, on est des grands fans de Booba, depuis la première heure", souligne Bigflo.

De Vald à Cabrel

"On nous met en opposition avec lui, mais des fois moi aussi j'ai envie d'être Booba et de prendre un 4x4 avec des potes et de mettre du gros son", lance-t-il. Les deux frères du Sud- Ouest arrachent d'ailleurs l'étiquette qu'on leur colle à plusieurs reprises. Comme dans "Bons élèves", où l'un des deux confesse son penchant pour casinos et sexe.

Des textes sensibles irriguent aussi des titres comme "Super-héros", dédiés aux soignants beaucoup applaudis durant la crise sanitaire mais un peu oubliés depuis, ou encore "José et Amar" sur leurs grand-pères argentin et algérien.

Bigflo et Oli, qui naviguent avec aisance entre les styles, de la pure production rap aux ambiances funk ou latino détendues, occupent aujourd'hui une place à part. En témoignent leurs invités sur "Les autres c'est nous": Vald, voix d'un rap qui claque, MC Solaar, père du rap conscient, ou encore des stars grand-public comme Julien Doré ou Francis Cabrel.

Et Bigflo de raconter: "Cabrel c'est énorme, on a croisé Jul à la fin de son concert au Vélodrome et il nous a dit +ah les bâtards, vous avez Cabrel, c'est le rêve de ma vie de l'avoir sur un de mes disques !".


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com