A Montpellier, l’univers déjanté et bigarré de Philippe Decouflé en Stéréo

Sur scène, cinq danseurs-acrobates et trois musiciens dont, à la guitare basse, sa fille Louise Decouflé, interagissent constamment (photo, festival Montpellier Danse)
Sur scène, cinq danseurs-acrobates et trois musiciens dont, à la guitare basse, sa fille Louise Decouflé, interagissent constamment (photo, festival Montpellier Danse)
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Publié le Samedi 18 juin 2022

A Montpellier, l’univers déjanté et bigarré de Philippe Decouflé en Stéréo

  • Le chorégraphe français Philippe Decouflé a ouvert, vendredi soir, la 42e édition du festival Montpellier Danse avec Stéréo, une création déjantée, dopée au rock’n roll
  • Entre guitares électriques, batterie et musique électro, le chorégraphe a voulu «un truc qui pète le feu», sans narration, construit «comme un concert de rock»

MONTPELLIER, France : «Je veux partager un moment, une bulle qui emmène les spectateurs loin de leurs préoccupations»: le chorégraphe français Philippe Decouflé a ouvert, vendredi soir, la 42e édition du festival Montpellier Danse avec Stéréo, une création déjantée, dopée au rock’n roll.

Des paillettes, du cuir et du gros son: sur la scène de l'Agora à Montpellier, les décibels ont grimpé haut par dessus les vieilles pierres du XVIIe siècle de ce théâtre à ciel ouvert, ancien couvent des Ursulines.

Entre guitares électriques, batterie et musique électro, le chorégraphe a voulu «un truc qui pète le feu», sans narration, construit «comme un concert de rock», explique-t-il lors d'un entretien avant la première mondiale de ce spectacle.

Le festival Montpellier Danse (17 juin au 3 juillet), plus habitué à la danse de création et de réflexion, a fait un pari en programmant à l'ouverture cet artiste obnubilé par le divertissement du public.

Après avoir «assez mal vécu» les périodes de confinement et surmonté la perte d'amis proches, Philippe Decouflé, 60 ans, a cherché à créer «quelque chose de vital» et est allé puiser dans son adolescence baignée par le rock.

C'est une «période de la vie qui a marqué de manière forte ma créativité», dévoile celui qui a longtemps rêvé d'être dessinateur de BD.

Sur scène, cinq danseurs-acrobates et trois musiciens dont, à la guitare basse, sa fille Louise Decouflé, interagissent constamment, sur fond de tubes musicaux et de compositions, dans un décor ludique et des costumes colorés imaginés par Jean Rabasse et Philippe Guillotel.

Ces deux vieux complices de Philippe Decouflé étaient déjà à l'origine de l’univers déjanté des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques d’Albertville en 1992 qui avaient fait connaître le chorégraphe au grand public et marqué l'irruption de l'art dans le monde du sport.

Trois ans avant, Decouflé avait participé aux côtés de Jean-Paul Goude aux commémorations très festives lors du bicentenaire de la Révolution française.

«Dans mes spectacles, je monte toujours une équipe composée d'anciens et de nouveaux», explique le chorégraphe.

De la danse, du cirque, du théâtre, de la musique? L’inclassable Philippe Decouflé conjugue les arts pour «prendre et donner du plaisir» en s'amusant des clichés.

Dans «Stéréo», il a introduit un chanteur macho, des «guitar-héros» se prenant pour des stars planétaires, des choristes jouant les cruches. «Les chorégraphies des choristes, c’est comme celles des majorettes, ça me fascine», dit-il.

Formé aux arts du cirque, puis à la danse auprès des chorégraphes américains Alwin Nikolais et Merce Cunningham, Philippe Decouflé emmène sans cesse sa compagnie DCA, fondée en 1983, dans une folie joyeuse et simple.

- «Oreilles sensibles»? Attention! -

Personnages centraux, les artistes qu’il choisit ont tous un charisme, une «gueule» à l’image de Christophe Salengro, comédien et danseur décédé en 2018, son complice de trente ans qui avait joué dans Contact, une autre pièce présentée à Montpellier en 2015.

Dans «Stéréo», Baptiste Allaert semble reprendre le flambeau. D’un naturel désarmant, ce jeune comédien incarne des personnages exubérants et absurdes, comme ce DJ hilarant empêtré dans des problèmes d'informatique.

En 1984, Philippe Decouflé jouait, lors du même festival Montpellier Danse, sa toute première création «Tranche de cake», sous les yeux, dans le public, de Dominique Bagouet, chorégraphe français décédé en 1992 après avoir marqué de manière indélébile le monde de la chorégraphie.

«Le lendemain de la première, il avait souhaité me rencontrer. Il m’a donné ce jour-là des encouragements qui résonnent encore dans ma tête», se souvient Philippe Decouflé près de 40 ans plus tard.

Cette première date à Montpellier (jusqu’au 20 juin) marque aussi le début d’une tournée prévue jusqu’en avril 2023 à travers la France. Mais prévient Philippe Decouflé, «si vous avez les oreilles sensibles, prenez des boules Quiès».


JO-2024: le relais de la flamme olympique a commencé après son allumage en Grèce

C'est dans le sanctuaire antique d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, que la flamme pour les Jeux qui se tiendront du 26 juillet au 11 août a été allumée vers 12h15 heure locale (09h15 GMT)
C'est dans le sanctuaire antique d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, que la flamme pour les Jeux qui se tiendront du 26 juillet au 11 août a été allumée vers 12h15 heure locale (09h15 GMT)
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  • C'est dans le sanctuaire antique d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, que la flamme pour les Jeux qui se tiendront du 26 juillet au 11 août a été allumée vers 12h15 heure locale (09h15 GMT)
  • Le président du CIO, l'Allemand Thomas Bach, a insisté sur le message d'«espoir» que porte la flamme olympique, symbole de paix dans l'Antiquité, dans un climat international marqué notamment par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient

OLYMPIE, Grèce : A presque 100 jours de l'ouverture des JO de Paris, le relais de la flamme olympique a débuté mardi après son allumage à Olympie, en Grèce, lors d'une cérémonie marquée par des messages d'espoir dans un contexte international très tendu.

C'est dans le sanctuaire antique d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, que la flamme pour les Jeux qui se tiendront du 26 juillet au 11 août a été allumée vers 12h15 heure locale (09h15 GMT).

Mais en raison d'un ciel nuageux sur le site des premiers Jeux olympiques de l'Antiquité, l'allumage n'a pas pu se faire avec les rayons du soleil comme le veut la tradition antique.

Il a été réalisé avec une flamme de réserve conservée lors de la répétition générale de lundi grâce à l'intervention de «prêtresses» vêtues de longues robes claires inspirées des vêtements des Grecs anciens.

Le président du Comité international olympique (CIO), l'Allemand Thomas Bach, a insisté sur le message d'«espoir» que porte la flamme olympique, symbole de paix dans l'Antiquité, dans un climat international marqué notamment par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient.

- «Espoir» -

«Dans notre cœur à tous, nous aspirons à quelque chose qui nous rassemble à nouveau, à quelque chose qui nous unifie, à quelque chose qui nous donne de l'espoir», a-t-il souligné.

«La flamme olympique que nous allumons aujourd'hui symbolise cet espoir», a également affirmé l'Allemand en présence notamment de la présidente de la République hellénique, Katerina Sakellaropoulou, de la ministre française des Sports et des JO Amélie Oudéa-Castéra ou encore de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Le président du comité d'organisation des Jeux de Paris, Tony Estanguet, a également vu dans ces JO «plus que jamais une force d'inspiration (...) pour nous tous et pour les générations futures».

La torche a ensuite été emmenée dans le stade antique pour être remise au premier relayeur, le Grec Stefanos Ntouskos, champion olympique d'aviron à Tokyo en 2021, qui a également brandi un rameau d'olivier.

Tout sourire, la nageuse Laure Manaudou, qui avait décroché son titre olympique sur 400 m nage libre aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004, lui a succédé en tant que première relayeuse française.

«C'est un bon moment et une chance d'être ici», a-t-elle indiqué, évoquant sa «fierté» et sa «joie» d'être la première relayeuse française. «J'espère que tous les porteurs de la flamme ressentiront cela.»

«On compte sur toi pour allumer le feu!», lui avait lancé peu auparavant Tony Estanguet.

La flamme olympique va maintenant entamer un vaste périple qui la mènera jusqu'à Paris le 26 juillet.

Son parcours d'Olympie jusqu’à la ville hôte des est l’un des événements les plus symboliques associés aux Jeux, les relayeurs apportant un message de paix.

- 600 relayeurs -

Six cents relayeurs se passeront la flamme durant les onze jours où elle va sillonner la Grèce, parcourant 5.000 km à travers sept îles, dix sites archéologiques et le Rocher de l'Acropole, vendredi, où elle passera une nuit à côté du Parthénon.

Elle rejoindra finalement le port du Pirée, au sud d'Athènes, et embarquera le 26 avril à bord du trois-mâts Belem à destination de Marseille, dans le sud-est de la France, où quelque 150.000 personnes sont attendues pour l»accueillir le 8 mai.

A partir de cette date, le symbole des JO traversera toute la France, passant par les Antilles et la Polynésie française, pour arriver à Paris le jour de la cérémonie d'ouverture.

A Paris, à la veille de l'allumage de la flamme, Emmanuel Macron a lancé lundi le compte à rebours des JO. Le président français s'est voulu rassurant sur la sécurité autour de la cérémonie d'ouverture prévue sur la Seine,tout en évoquant des solutions de repli, «limitée au Trocadéro» ou dans le Stade de France, en cas de menace terroriste.

La cérémonie d'allumage de la flamme s'est déroulée près du stade où les jeunes athlètes de l'Antiquité disputèrent leurs premiers Jeux au VIIIe siècle avant Jésus-Christ. A l'époque, les femmes étaient interdites de participation, et le resteront jusqu'à l'abolition des Jeux antiques en 393 ap. J.-C.

Mais à Paris, «ce seront les tout premiers Jeux Olympiques avec une parfaite parité femmes-hommes», a souligné Thomas Bach.


Un artiste israélien ferme son exposition à la Biennale de Venise jusqu'à ce qu'un "accord de cessez-le-feu soit conclu".

Surnommée les "Jeux olympiques du monde de l'art", la Biennale est l'un des principaux événements du calendrier artistique international. (Shutterstock)
Surnommée les "Jeux olympiques du monde de l'art", la Biennale est l'un des principaux événements du calendrier artistique international. (Shutterstock)
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  • "J'ai donc décidé que le pavillon n'ouvrirait que lorsque la libération des otages et l'accord de cessez-le-feu auront eu lieu", a-t-elle ajouté. "C'est notre décision et nous nous y tenons.
  • "Toute représentation officielle d'Israël sur la scène culturelle internationale est une approbation de ses politiques et du génocide à Gaza", indique la déclaration en ligne du collectif Art Not Genocide Alliance (ANGA).

DUBAI : L'artiste israélienne Ruth Patir a fermé son pavillon national à la Biennale d'art de Venise, déclarant qu'elle ne le rouvrira que lorsqu'un "accord de cessez-le-feu sera conclu" entre Israël et le Hamas. 

Patir a déclaré dans un communiqué sur Instagram : "J'ai le sentiment que le temps de l'art est perdu et j'ai besoin de croire qu'il reviendra. Nous (Tamar, Mira et moi) sommes devenus l'actualité, pas l'art. Et donc, si on me donne une scène aussi remarquable, je veux que cela compte.

"J'ai donc décidé que le pavillon n'ouvrirait que lorsque la libération des otages et l'accord de cessez-le-feu auront eu lieu", a-t-elle ajouté. "C'est notre décision et nous nous y tenons. Je suis une artiste et une éducatrice, je m'oppose fermement au boycott culturel, mais comme j'ai le sentiment qu'il existe des réponses et que je ne peux faire que ce que je peux avec l'espace dont je dispose, je préfère élever ma voix avec ceux que je soutiens dans leur cri, cessez le feu maintenant, ramenez les gens de leur captivité. Nous n'en pouvons plus.

En février, des milliers de personnes, dont des artistes, des conservateurs et des directeurs de musée, ont signé un appel en ligne demandant qu'Israël soit exclu de la foire d'art de cette année et accusant le pays de "génocide" à Gaza.

"Toute représentation officielle d'Israël sur la scène culturelle internationale est une approbation de ses politiques et du génocide à Gaza", indique la déclaration en ligne du collectif Art Not Genocide Alliance (ANGA).

L'ANGA a rappelé que la Biennale de Venise avait déjà banni l'Afrique du Sud en raison de sa politique d'apartheid fondée sur la domination d'une minorité blanche et exclu la Russie après l'invasion de l'Ukraine en 2022.

Le ministre italien de la culture, Gennaro Sangiuliano, a déclaré que l'appel était un "diktat inacceptable et honteux de ceux qui se croient les gardiens de la vérité et qui, avec arrogance et haine, pensent pouvoir menacer la liberté de pensée et d'expression créative".

Surnommée les "Jeux olympiques du monde de l'art", la Biennale est l'un des principaux événements du calendrier artistique international. L'édition de cette année, intitulée "Foreigners Everywhere", accueillera des pavillons de 90 pays entre le 20 avril et le 24 novembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Francillonne et Aebersold victorieux aux championnats juniors d'escrime à Riyadh

Les concurrents sur le podium. (Fournie)
Les concurrents sur le podium. (Fournie)
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  • Francillonne a battu la Canadienne Julia Yin 15-12 en finale de l'épée individuelle féminine. Francillonne a battu l'Américaine Leehi Machulsky 15-14 en demi-finale.
  • L'équipe saoudienne est représentée par Ahmed Hazazi, Youssef Al-Banali, Ali Al-Fuzai, Dania Al-Saeed, Yasmeen Al-Saleh et Dana Al-Saeed.

RIYADH : La Française Océane Francillonne et le Suisse Alban Aebersold ont remporté des médailles d'or à l'épée individuelle lundi, alors que les jeunes escrimeurs se rencontrent dans la capitale saoudienne Riyadh pour les Championnats du monde d'escrime juniors et cadets.

Francillonne a battu la Canadienne Julia Yin 15-12 en finale de l'épée individuelle féminine. Francillonne a battu l'Américaine Leehi Machulsky 15-14 en demi-finale.

Machulsky a remporté le bronze, et l'Italienne Anita Corradino a reçu l'autre bronze.

En finale de l'épée individuelle masculine, Aebersold a battu le Britannique Alec Brooke 15-13. Le jeune Suisse a battu l'Américain Samuel Imrek 15-9 sur le chemin de la médaille d'or. Imrek et l'Italien Nicolo del Contrasto ont tous deux remporté le bronze.

Le président de la Fédération saoudienne d'escrime, Ahmed Al-Sabban, et le vice-président Mohammed Bou Ali, ont remis les médailles aux vainqueurs lors de la quatrième journée de la compétition internationale qui se déroule jusqu'au 20 avril.

La compétition, qui se déroule au King Saud University Sports Arena, réunit 169 femmes et 214 hommes.ar

L'équipe saoudienne est représentée par Ahmed Hazazi, Youssef Al-Banali, Ali Al-Fuzai, Dania Al-Saeed, Yasmeen Al-Saleh et Dana Al-Saeed.

Mardi se dérouleront les compétitions d'épée pour les hommes et les femmes de moins de 20 ans.  

Abd Almonem Al-Husseini, vice-président de la Fédération internationale d'escrime, a fait l'éloge de l'organisation de l'événement. Il a également salué les efforts remarquables de tous les comités et les énormes capacités fournies par le comité d'organisation.

M. Al-Husseini a prédit un développement rapide et important de l'escrime saoudienne dans les années à venir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com