La Coupe du monde ajoutera 17 milliards de dollars à l'économie du Qatar, selon un haut responsable

La Coupe du monde commencera le 17 novembre (Shutterstock)
La Coupe du monde commencera le 17 novembre (Shutterstock)
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Publié le Jeudi 23 juin 2022

La Coupe du monde ajoutera 17 milliards de dollars à l'économie du Qatar, selon un haut responsable

  • Le pays s'attend à recevoir 1,2 million de visiteurs lors de la Coupe du monde qui débutera la 17 novembre
  • Le Qatar encourage les propriétaires de logements à louer leurs propriétés aux visiteurs en vue de faire face à un éventuel manque d’unités pour l'accueil des supporters

RIYAD: La prochaine Coupe du monde de football ajoutera 17 milliards de dollars (un dollar = 0,95 euros) à l'économie du Qatar, selon un haut responsable.

S'adressant à Bloomberg TV, Nasser Al-Khater, PDG de la Coupe du Monde de la Fifa Qatar 2022, a déclaré que le pays s'attendait à recevoir 1,2 million de visiteurs, dans une fourchette estimée antérieurement entre 1 million et 1,5 million, pour le plus grand événement sportif au monde – qui commencera le 17 novembre. 

Il a ajouté que le pays avait déjà réservé des milliers de chambres d'hôtel pour les joueurs et les officiels de la Fifa.

Al-Khater a en outre indiqué que le Qatar avait loué deux paquebots de croisière de luxe, et qu’il encourageait les propriétaires de logements à louer leurs propriétés aux visiteurs en vue de faire face à un éventuel manque d’unités pour l'accueil des supporters.

Dans le contexte de ces efforts de logement, des critiques ont pesé sur le traitement des travailleurs migrants qui sont employés sur des projets de la Coupe du monde.

Al-Khater a souligné que ces critiques faisaient abstraction des progrès réalisés à ce sujet par le Qatar, et a mentionné la législation relative au salaire minimum et aux heures de travail.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Automobile: La première usine de batteries en France voit le jour

L'usine d'Automotive CellS company (ACC) co-entreprise de Stellantis, Total et Mercedes (Photo, AFP).
L'usine d'Automotive CellS company (ACC) co-entreprise de Stellantis, Total et Mercedes (Photo, AFP).
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  • La première usine produisant en France des batteries pour voitures électriques est inaugurée mardi dans le nord du pays
  • «C'est la première fois depuis des décennies qu'on recrée en France une filière industrielle à partir de presque rien», souligne Bercy

BILLY-BERCLAU: La première usine produisant en France des batteries pour voitures électriques est inaugurée mardi dans le nord du pays, étape clé vers une profonde métamorphose industrielle visant à rattraper le retard sur les constructeurs chinois.

"C'est la première fois depuis des décennies qu'on recrée en France une filière industrielle à partir de presque rien", souligne Bercy.

Et l'usine d'Automotive CellS company (ACC) co-entreprise de Stellantis, Total et Mercedes, en est "la première brique visible".

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire est attendu mardi à Billy-Berclau (Pas-de-Calais), aux côtés de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, du ministre de l'Industrie Roland Lescure, et de responsables italiens et allemands.

Les PDG de Mercedes, Stellantis et TotalEnergies – quelques jours après l'assemblée générale houleuse du groupe – seront eux aussi présents pour l'inauguration en grande pompe de cette "gigafactory" aux dimensions effectivement gigantesques : 640 mètres de long, pour 100 mètres de large.

D'immenses machines connectées vont aplatir, découper, empiler des feuilles d'aluminium enduites d'une pâte de minerais rares, la base de ces cellules de batteries, qui seront ensuite assemblées et remplies d'électrolyte par des ouvriers en blouses blanches dans des salles immaculées.

La production doit démarrer à l'été et la commercialisation à la fin de l'année 2023.

Contrer la Chine

Le moment est solennel car il symbolise le virage à marche forcée du secteur automobile vers l'électrification, à grand renfort d'aides publiques, pour se préparer à l'interdiction des moteurs thermiques dans l'Union européenne à partir de 2035.

Le groupe ACC, qui se voit comme un "Airbus de la batterie", sera l'un des premiers à produire en Europe.

Il sera suivie par quatre autres usines de batteries en France, toutes implantées dans les Hauts-de-France, où émerge un écosystème qu'élus et industriels ont baptisé "Vallée de la batterie".

Le groupe sino-japonais AESC-Envision, près de Douai (Nord) compte fournir Renault Electricity à partir de début 2025, la start-up grenobloise Verkor produira à partir de mi-2025 à Dunkerque, et le groupe taïwanais ProLogium vise une entrée en production fin 2026 pour sa première usine à l'étranger.

Au total, une cinquantaine de projets de ce type ont été annoncés à l'échelle européenne ces dernières années.

L'enjeu est de taille: ne pas laisser l'Europe à la merci des fournisseurs asiatiques, et particulièrement chinois, qui ont 10 à 20 ans d'avance dans ce domaine.

Le gouvernement français s'est fixé comme objectif de produire en France deux millions de véhicules électriques par an d'ici 2030, souligne Bercy, estimant qu'à elle seule, ACC devrait à cette date produire de quoi équiper 500 000 véhicules chaque année.

Défi social

La France vise à fournir à son industrie automobile suffisamment de batteries assemblées dans le pays d'ici 2027 – et même exporter des batteries françaises par la suite.

Mais elle reste handicapée par le prix de son énergie, comparée à la Chine ou aux États-Unis, qui subventionnent massivement cette industrie.

Signe du soutien public, sur les sept milliards d'euros d'investissements que représentent les différents sites ACC – outre son usine à Billy-Berclau, un centre de recherche en Charente, et deux futures usines prévues en Allemagne et en Italie – le groupe a reçu plus d'1,2 milliard de fonds publics, dont 845 millions d'euros d'aides françaises.

Mais la technologie lithium-ion utilisée sur la première ligne d'ACC reste gourmande en métaux stratégiques dont la chaîne d'approvisionnement est largement dominée par la Chine – lithium, nickel ou manganèse.

La transition représente également un défi social majeur, avec la disparition annoncée de dizaines de milliers d'emplois selon syndicats et organisations patronales, tandis que la Vallée de la batterie doit recruter et former plus de 20 000 personnes en quelques années.

La CGT du site Stellantis de Douvrin, voisin d'ACC et voué à la fermeture, a d'ailleurs prévu de manifester mardi matin contre la "casse sociale" liée à l'électrification.


L'Arabie saoudite accueille la dixième édition du sommet arabo-chinois

La dixième édition du sommet arabo-chinois se tiendra à Riyad (Photo, Shutterstock).
La dixième édition du sommet arabo-chinois se tiendra à Riyad (Photo, Shutterstock).
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  • Le sommet, intitulé «Collaborer pour la prospérité», vise à stimuler la coopération entre les pays arabes et la Chine dans les domaines de l'économie, du commerce et de l'investissement
  • La conférence sera le plus grand rassemblement arabo-chinois pour les affaires et l'investissement, avec plus de 2 000 participants

RIYAD: L'Arabie saoudite accueillera la dixième édition du sommet commercial arabo-chinois et le huitième symposium sur l'investissement les 11 et 12 juin à Riyad, a rapporté l'agence de presse saoudienne (SPA).

Le sommet, intitulé «Collaborer pour la prospérité», vise à stimuler la coopération dans les domaines de l'économie, du commerce et de l'investissement afin de trouver des solutions d'intérêt mutuel et de renforcer la collaboration stratégique entre les pays arabes et la Chine.

Il est organisé par le ministère de l'Investissement et le ministère des Affaires étrangères du Royaume, en partenariat avec le secrétaire général de la Ligue arabe, le conseil chinois pour la promotion du commerce international et divers organismes gouvernementaux.

Cette conférence sera le plus grand rassemblement arabo-chinois dans le domaine des affaires et de l'investissement, avec plus de 2 000 participants, dont des représentants gouvernementaux de haut niveau, des hauts fonctionnaires, des PDG, des investisseurs et des chefs d'entreprise.

Selon le ministre saoudien de l'Investissement, Khalid al-Falih, les liens commerciaux et culturels entre les pays arabes et la Chine remontent à plus de 2 000 ans, et la conférence reflète cette relation historique.

Il a ajouté que les relations entre l'Arabie saoudite et la Chine s'étaient développées, notamment à la suite de la visite du roi Salmane en Chine en 2017 et des deux visites historiques du prince héritier, Mohammed ben Salmane, à Pékin en 2016 et 2019.

En 2022, les échanges commerciaux entre les pays arabes et la Chine ont atteint 1 600 milliards de riyals saoudiens (1 riyal saoudien = 0,25 euro), soit une augmentation de 31% par rapport à l'année précédente.

L'Arabie saoudite a joué un rôle de premier plan, avec des échanges commerciaux entre les deux pays avoisinant les 400 milliards de riyals saoudiens, soit une augmentation de 30% par rapport à 2021.

Le sommet prévoit des discussions et des réunions bilatérales sur le développement des relations arabo-chinoises, les perspectives d'investissement et de financement de l'initiative chinoise des «nouvelles routes de la soie», les opportunités d'investissement dans plusieurs secteurs économiques et la mobilisation des efforts pour parvenir à un développement durable dans divers pays arabes et en Chine.

L'accent sera également mis sur les secteurs économiques prometteurs, plus particulièrement les industries manufacturières, l'économie numérique et l'intelligence artificielle, les énergies renouvelables, l'agriculture et la sécurité alimentaire, la construction et le secteur immobilier, l'exploitation minière, le tourisme et le divertissement, les infrastructures, la logistique, ainsi que l'entrepreneuriat et l'innovation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Russie à la recherche de possibilités au salon de Riyad

L’événement a pour objectif de présenter les technologies de pointe développées en Russie et prêtes à être utilisées dans le secteur industriel. (Photo fournie)
L’événement a pour objectif de présenter les technologies de pointe développées en Russie et prêtes à être utilisées dans le secteur industriel. (Photo fournie)
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  • Le développement des infrastructures en cours en Arabie saoudite, y compris le mégaprojet Neom, est l’occasion pour les entreprises russes de montrer leur potentiel en participant à la réussite du Royaume
  • Un récent communiqué de presse d’Innoprom indique que l’Arabie saoudite connaît actuellement une véritable révolution industrielle, offrant de formidables possibilités aux investisseurs étrangers

RIYAD: Les relations économiques bilatérales entre l’Arabie saoudite et la Russie devraient connaître un élan nouveau au moment où le Royaume accueille la mission commerciale «Made in Russia + Innoprom» à Riyad les 29 et 30 mai.
Dans un entretien accordé à Arab News, Anton Atrashkin, directeur du programme du salon international Innoprom, déclare que plus de cent entreprises russes participeront à l’événement qui se tiendra à Riyad.
La délégation sera dirigée par le vice-ministre russe de l’Industrie et du Commerce, Alexei Gruzdev.
Innoprom est la plus grande exposition industrielle russe qui se tient depuis quatorze ans à Ekaterinbourg.
L’événement a pour objectif de présenter les technologies de pointe développées en Russie et prêtes à être utilisées dans le secteur industriel.
«Nous sommes tous très heureux de voir la réaction et l’attitude de la communauté des affaires en Arabie saoudite envers ce que nous avons à offrir. Nous faisons vraiment nos tout premiers pas dans la terre bénie du Royaume. Pour de nombreux délégués russes, ce sera leur premier voyage dans le pays. Je pense que notre mission commerciale ouvre un nouveau chapitre concernant les relations économiques bilatérales», soutient M. Atrashkin.
Russian Helicopters, Transmashholding, Rostselmash Agricultural machines, Power Machines et Kaspersky sont quelques-unes des principales entreprises participant à l’événement industriel.
M. Atrashkin affirme également que les produits agricoles russes sont de plus en plus populaires sur le marché saoudien et que l’événement vise à introduire les technologies industrielles russes dans le Royaume.
M. Gruzdev soutient que les relations russo-saoudiennes reposent sur une base solide, qui contribuera aux objectifs de développement des deux pays.