L'UNRWA en «mode d'alerte précoce» après le déficit budgétaire lors de la conférence des donateurs

Le manque à gagner de 100 millions de dollars est à peu près le même que celui auquel l'UNRWA a dû faire face chaque année depuis près d'une décennie (Photo, Reuters/Archives).
Le manque à gagner de 100 millions de dollars est à peu près le même que celui auquel l'UNRWA a dû faire face chaque année depuis près d'une décennie (Photo, Reuters/Archives).
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Publié le Dimanche 26 juin 2022

L'UNRWA en «mode d'alerte précoce» après le déficit budgétaire lors de la conférence des donateurs

  • Le chef de L'UNRWA affirme à Arab News que l'Agence fait l'objet d'une campagne de diffamation qui ne tient pas compte de ses réalisations novatrices
  • L'Office de secours et de travaux des Nations Unies soutient des millions de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient

NATIONS UNIES : La solution au sous-financement chronique de l'agence des Nations Unies qui aide les réfugiés palestiniens réside dans une «volonté politique» qui correspond aux déclarations de soutien à son travail, a révélé le directeur de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies à Arab News.

Les commentaires de Philippe Lazzarini ont été faits lors d'un point de presse, au lendemain d'une conférence des donateurs qui a permis de récolter 160 millions (1$ = 0.95€) de dollars auprès des donateurs internationaux.

Il manque donc à l'agence les 100 millions de dollars nécessaires pour soutenir l'éducation de plus d'un demi-million d'enfants palestiniens, les services de soins de santé pour plus de 2 millions de personnes et l'aide en espèces pour les plus pauvres d'entre eux.

Le manque à gagner de 100 millions de dollars est à peu près le même que celui auquel l'UNRWA doit faire face chaque année, depuis près de dix ans.

Cette année, cependant, la montée en flèche des coûts signifie que l'agence ne sera pas en mesure d'absorber le déficit par des mesures d'austérité et de contrôle des coûts, car «il ne reste pas grand-chose à réduire sans réduire les services», a signalé Lazzarini, ajoutant cet argent devrait permettre à l'UNRWA de tenir jusqu'en septembre, mais que les choses restent en suspens après cela.

«Nous sommes en mode d'alerte précoce», a-t- il prévenu. «Ence moment, j'attire l'attention sur le fait que nous sommes dans une zone de danger et que nous devons éviter une situation où l'UNRWA est poussé à franchir le point de basculement, car si nous franchissons le point de basculement, cela signifie que 28 000 enseignants, travailleurs de la santé, infirmières, médecins, ingénieurs ne peuvent pas être payés ».

Il a ajouté que l'UNRWA dispose d'une base de donateurs très solide en Europe, et que l'année  dernière, l'administration Biden a rétabli le financement, annulant le gel de l'aide de l'ancien président américain Donald Trump.

Toutefois, Lazzarini a indiqué que la contribution globale du monde arabe est tombée à moins de 3 % des revenus de l'agence.

«Ce qui est également vrai, c'est que le monde arabe et les pays du Golfe ont toujours fait preuve d'une grande solidarité avec les réfugiés palestiniens, et ont toujours participé au financement de la construction d'écoles et de cliniques, et chaque fois qu'il y avait une urgence humanitaire, pour contribuer à la réaction humanitaire », a-t-il ajouté. «Il est très important de garder cela ».

Il a signalé que la Ligue arabe discute depuis deux ans du fait que sa contribution à l'UNRWA devrait au moins s'élever à 7 à 8% du budget de base de l'agence.

«Il y a place pour une solidarité accrue, et l'engagement de la région signifie beaucoup pour les Palestiniens», a-t-il ajouté.

La pandémie de la Covid-19 et la guerre en Ukraine ont jeté une ombre sur la conférence des donateurs, où certains ont admis des difficultés financières et la lassitude des donateurs.

«Le financement des services de l'agence a été mis en péril aujourd'hui à cause de la dé priorisation, ou peut-être d'une indifférence accrue, ou encore de la politique intérieure», a estimé Lazzarini. «Nous saurons mieux à la fin de l'année, quel sera l'impact sur l'agence ».

Certains donateurs ont déjà averti l'UNRWA «que nous pourrions ne pas avoir le complément traditionnel à la fin de l'année, ce qui serait dramatique pour l'agence », a-t-il ajouté.

L'UNRWA a été créé en 1949 à la suite d'une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU pour venir en aide aux 750 000 Palestiniens qui ont été forcés de quitter leurs foyers lors de la création d'Israël en 1948.

On compte aujourd'hui environ 6 millions de réfugiés palestiniens vivant dans des camps en Cisjordanie occupée, à Jérusalem-Est et à Gaza, ainsi qu'en Jordanie, en Syrie et au Liban.

«Actuellement, nous avons certaines classes qui comptent jusqu'à 50 enfants », a avisé Lazzarini. «Nous avons une double vacation dans nos écoles. Nous avons des médecins qui ne peuvent pas passer plus de trois minutes en consultation médicale. Donc si nous allons au-delà, cela obligera l'agence à réduire ses services».

Le problème de l'UNRWA est que «nous sommes censés fournir des services de type gouvernemental à l'une des communautés les plus démunies de la région, mais nous sommes financés comme une ONG car nous dépendons entièrement des contributions volontaires», a-t-il expliqué.

Avant la conférence des donateurs de jeudi, Gilad Erdan, représentant permanent d'Israël auprès de l’ONU, avait exhorté les pays à cesser leurs contributions jusqu'à ce que l'UNRWArenvoie les enseignants qui, selon son pays, soutiennent le terrorisme et le meurtre de Juifs.

Lazzarini a affirmé que l'UNRWA a reçu vendredi une lettre de la mission israélienne auprès des Nations unies qu'il n'a pas lue, mais que toutes les allégations feront l'objet d'une enquête et que s'il y a violation des valeurs de l'ONU et mauvaise conduite, « nous prendrons des mesures conformes aux politiques de l'ONU».

Il a poursuivi que les détracteurs de l'UNRWA sont généralement des organisations de la société civile qui«cherchent à saper le travail de l'agence, en ciblant généralement les législateurs et parlent des manuels scolaires de l'UNRWA et de l'éducation dans les écoles sans reconnaître les efforts extraordinaires déployés par l'agence afin d’assurer  assurer une éducation de qualité conforme aux normes de l'UNESCO.

«Je ne cesse de rappeler que nous sommes les seuls à avoir atteint l'égalité des sexes, à avoir un véritable programme d'études sur les droits de l'homme dans la région, que nous sommes régulièrement évalués par des tiers.

«La Banque mondiale a évalué que nous avons un bon rapport qualité-prix en matière d'éducation. Les enfants ont une année d'avance par rapport à l'enseignement public de la région.

«Nous avons des réussites humaines extraordinaires d'enfants qui ont fréquenté nos écoles et ont réussi au niveau international».

Lazzarini a soutenu que les opérations de l'UNRWA sont parmi les plus scrutées, mais «malgré cela, il y a une campagne de diffamation sur des questions, qui doivent parfois être abordées, mais qui ne reconnaissent jamais les efforts déployés par l'agence».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir éliminé un chef du Hezbollah au Liban

Le Hezbollah, allié du groupe militant palestinien Hamas, échange presque quotidiennement des tirs transfrontaliers avec l'armée israélienne depuis que les hommes armés du Hamas ont lancé une attaque sans précédent contre le sud d'Israël le 7 octobre, déclenchant une guerre à Gaza. (AFP)
Le Hezbollah, allié du groupe militant palestinien Hamas, échange presque quotidiennement des tirs transfrontaliers avec l'armée israélienne depuis que les hommes armés du Hamas ont lancé une attaque sans précédent contre le sud d'Israël le 7 octobre, déclenchant une guerre à Gaza. (AFP)
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  • Vendredi, l'agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté un «raid ciblé mené par un drone ennemi sur une voiture» à Bazouriyé, près de la ville côtière de Tyr, faisant état d'au moins un mort
  • Le mouvement libanais n'a pas commenté l'attaque dans l'immédiat mais il a dit avoir tiré vendredi sur des positions militaires israéliennes à la frontière entre Israël et le Liban

BEYROUTH: Un "important responsable" du Hezbollah libanais a été tué vendredi dans une frappe sur sa voiture dans le sud du Liban, a indiqué une source militaire libanaise en accusant Israël.

Depuis près de six mois, les violences opposent quotidiennement à la frontière israélo-libanaise l'armée israélienne au Hezbollah qui affirme vouloir soutenir le mouvement islamiste palestinien Hamas dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

Le mouvement armé pro-iranien vise des positions militaires et des localités proches de la frontière, et Israël riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais, menant notamment des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah et du Hamas.

Vendredi, l'agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté un "raid ciblé mené par un drone ennemi (israélien, ndlr) sur une voiture" à Bazouriyé, près de la ville côtière de Tyr, faisant état d'au moins un mort.

S'exprimant sous couvert d'anonymat, une source militaire libanaise a précisé que la victime était "un important responsable du Hezbollah", bête noire d'Israël.

Le mouvement libanais n'a pas commenté l'attaque dans l'immédiat mais il a dit avoir tiré vendredi sur des positions militaires israéliennes à la frontière entre Israël et le Liban.

Selon un correspondant de l'AFP sur place, la voiture ciblée a été détruite et des débris étaient éparpillés tout autour. Les autorités ont bouclé la zone.

Les violences transfrontalières se sont intensifiées cette semaine, suscitant des craintes d'un conflit généralisé entre Israël et le Hezbollah, qui se sont livré une guerre dévastatrice en 2006.

La Maison Blanche a estimé jeudi qu'un retour au calme à la frontière israélo-libanaise devait être "la plus haute priorité".

Mercredi, onze civils dont dix secouristes ont été tués du côté libanais de la frontière par des frappes attribuées à Israël, et un civil a péri du côté israélien dans des bombardements revendiqués par le Hezbollah.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, au moins 347 personnes ont été tuées au Liban -des combattants du Hezbollah pour la plupart, mais aussi au moins 68 civils-, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, dix soldats et huit civils ont été tués selon l'armée.

 


L'unité de recherche et d'études d'Arab News lance une nouvelle étude approfondie sur Jérusalem

La riche Fondation de la Cité de David, également connue sous le nom «Elad», a bénéficié d’une carte blanche de divers ministères gouvernementaux pour développer des parcs nationaux à thème biblique autour de la vieille ville de Jérusalem. (AFP).
La riche Fondation de la Cité de David, également connue sous le nom «Elad», a bénéficié d’une carte blanche de divers ministères gouvernementaux pour développer des parcs nationaux à thème biblique autour de la vieille ville de Jérusalem. (AFP).
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  • Analyse des confiscations de terres par Israël au profit des organisations de colons, ainsi que marginalisation des chrétiens et des musulmans
  • Arab News expose en détails le processus de «judaïsation» de Jérusalem-Est, territoire palestinien

LONDRES: Pendant les vingt dernières années, le gouvernement israélien s’est associé au principal mouvement de colonisation du pays dans un plan visant à s'approprier des terres à Jérusalem-Est, dans le but de rétablir la «Cité de David» biblique, et ce, au détriment des musulmans et des chrétiens, risquant ainsi de compromettre tout espoir de solution à deux États au conflit israélo-palestinien.

La riche Fondation de la Cité de David, également connue sous le nom «Elad», a bénéficié d’une carte blanche de divers ministères gouvernementaux pour développer des parcs nationaux à thème biblique autour de la vieille ville de Jérusalem.

Elle a également lancé une série de projets archéologiques controversés visant à prouver que Jérusalem-Est est le site de la Cité de David, tel que mentionné dans la Bible hébraïque.

«Ce que nous observons, c'est l'instauration d'un récit biblique spécifique, exclusif et absolutiste dans et autour de la vieille ville, et la matérialisation de ce récit dans le paysage à travers l'archéologie, les parcs, et autres», a déclaré Daniel Seidemann, un avocat israélien et fondateur de Terrestrial Jerusalem. Il s'agit d'une ONG israélienne qui surveille les développements à Jérusalem susceptibles d’influencer le processus politique ou les options de statut permanent.

L'objectif est de «marginaliser Jérusalem-Est sur les plans politique, géographique et économique, tout en réduisant la présence chrétienne dans la ville».

Normalement, la présence chrétienne à Jérusalem n'est jamais aussi apparente que pendant la Semaine sainte, qui a débuté ce 24 mars avec le dimanche des Rameaux dans le calendrier chrétien et qui culminera le dimanche de Pâques, le 31 mars. Aujourd'hui, c'est le Vendredi saint, jour où les chrétiens commémorent la crucifixion du Christ, un événement qui, pensent-ils, s’est déroulé sur le site de l'église du Saint-Sépulcre, située dans le quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem.

Mais en présidant les célébrations du dimanche des Rameaux, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, a exprimé son désarroi face à l’incapacité de nombreux paroissiens et pèlerins de participer aux célébrations cette année en raison de la guerre à Gaza, «une situation terrible et apparemment sans fin... et de tout ce qui se passe autour de nous cette année».

Les détails de ce que Terrestrial Jerusalem décrit comme «l'encerclement stratégique de la vieille ville de Jérusalem» sont révélés aujourd'hui dans une analyse approfondie spéciale menée par l'unité de recherche et d'études d'Arab News.

Ce plan a été longtemps en gestation. En juin 1998, après que des colons juifs se sont emparés de quatre maisons à Silwan, le porte-parole d'Elad, Ygal Kaufman, déclarait: «Notre objectif est de judaïser Jérusalem-Est. La Cité de David est le noyau le plus ancien de Jérusalem, et nous voulons en faire un quartier juif.»

La semaine dernière, Israël a porté un nouveau coup aux espoirs d'un État palestinien en annonçant la saisie de 800 hectares de terres palestiniennes occupées dans la vallée du Jourdain, une mesure condamnée comme illégale par de nombreux États et institutions, de l'Union européenne au Parlement de la Ligue arabe.

Cette annonce, faite par le ministre des Finances d'extrême droite d'Israël, Bezalel Smotrich, est intervenue vendredi dernier alors que le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, arrivait à Tel Aviv pour des entretiens sur Gaza avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.


La Première ministre italienne rend visite au personnel de la Finul au Liban

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  • Najib Mikati et Giorgia Meloni ont échangé sur les efforts déployés pour réduire les tensions dans la région, alors que le bilan des victimes des frappes israéliennes continue d’augmenter
  • Les sirènes ont retenti à deux reprises au quartier général de la Finul à Naqoura durant la visite de la Première ministre italienne dans le sud

BEYROUTH: Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, réaffirme l'engagement du Liban à mettre pleinement en œuvre toutes les résolutions internationales, notamment la résolution 1701 du Conseil de sécurité des nations unies, adoptée en 2006 pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah cette même année.

Il souligne également la nécessité pour Israël de respecter pleinement ces résolutions et de cesser ses violations de la souveraineté du Liban.

M. Mikati a fait ces remarques lors de la réception de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, à Beyrouth.

Jeudi, Mme Meloni a rendu visite au contingent italien au quartier général de la Force intérimaire des nations unies au Liban (Finul), dans le village de Chamaa, et elle a exprimé sa gratitude aux troupes pour leurs services.

Le contingent italien est l'une des plus importantes unités militaires de la Finul dans le sud du Liban.

La visite de Giorgia Meloni a duré vingt-quatre heures, pendant lesquelles les tensions se sont considérablement accrues dans le sud du Liban en raison des derniers développements militaires.

Les sirènes ont retenti à deux reprises au quartier général de la Finul à Naqoura alors que la Première ministre italienne était dans le sud.

Le maire de Chamaa, Abdel Kader Safieddine, a déclaré que la visite se limitait à «une réunion militaire interne avec le chef de l'unité italienne et le général de la brigade alpine de Taurinense».

Il a informé Arab News que «compte tenu de la situation actuelle, aucune réception n'a été organisée».

Les entretiens entre Mme Meloni et M. Mikati ont eu lieu mercredi soir. Selon un communiqué publié par son bureau, Najib Mikati «a réitéré l'engagement du Liban à la pleine mise en œuvre de toutes les résolutions internationales relatives à la région et au Liban, en particulier la résolution 1701 du Conseil de sécurité des nations unies».

M. Mikati a rappelé qu'Israël devait également s'engager à respecter pleinement les résolutions de l'ONU et à cesser ses attaques terrestres, maritimes et aériennes contre la souveraineté du Liban.

Les deux parties «ont exprimé leur satisfaction concernant la résolution 2728 du Conseil de sécurité des nations unies, qui appelle à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza pendant le mois sacré du ramadan, espérant qu'il se transformera en un cessez-le-feu durable».

L'arrivée de Giorgia Meloni à Beyrouth mercredi soir a coïncidé avec une escalade sanglante de la part d'Israël.

La Maison-Blanche a appelé Israël et le Liban à accorder une priorité absolue au rétablissement du calme, alors que le bilan des frappes aériennes israéliennes mercredi dans le sud du Liban s'élevait à seize morts, dont plusieurs militants et membres de groupes paramédicaux.

«Le rétablissement du calme le long de cette frontière reste une priorité absolue pour le président Biden et pour son administration et nous pensons qu'il doit également être d'une importance primordiale pour le Liban et Israël», a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, à Washington.

Le sous-secrétaire d'État adjoint américain, Ethan Goldrich, est arrivé à Beyrouth et il a rencontré le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, accompagné de l'ambassadrice Lisa Jones.

M. Goldrich a souligné «la nécessité de soutenir les initiatives diplomatiques visant à rétablir la stabilité dans le sud et dans la région».

M. Bou Habib a assuré à Joanna Wronecka, la Coordinatrice spéciale des nations unies pour le Liban, que «le Liban continuera à œuvrer pour la pleine mise en œuvre de la résolution 1701, car il s’agit du meilleur moyen pour parvenir à la stabilité souhaitée».

Cette résolution appelle notamment au retrait des forces israéliennes du Liban et au désarmement des groupes armés, y compris le Hezbollah.

Après le massacre d'Al-Habbaryeh le matin même, l'armée israélienne a perpétré deux autres massacres à Naqoura et à Tayr Harfa.

Le Hezbollah et le mouvement Amal ont présenté leurs condoléances aux familles des victimes dans des déclarations publiées jeudi.

Plusieurs blessés, dont une femme, ont été transportés vers des hôpitaux de la ville de Tyr pour recevoir des soins, tandis que les cours étaient bondées de résidents et de donneurs de sang.

Le Hezbollah a riposté aux attaques israéliennes jeudi matin en prenant pour cible les colonies de Goren et de Shlomi avec des missiles et des tirs d'artillerie.

Le groupe a déclaré avoir visé le quartier général nouvellement établi du bataillon Liman avec des obus d'artillerie.

Dans le même temps, la Société de radiodiffusion publique israélienne a cité un responsable israélien affirmant que «l'armée israélienne entrera au Liban après l'achèvement de l'opération de Rafah».

De son côté, le chef du commandement nord israélien, Uri Gordin, a annoncé mercredi que «les forces israéliennes étaient prêtes à agir à la frontière libanaise».