Celine clôture la Fashion week homme à Paris, plus forte après la Covid

Le styliste star Hedi Slimane clôturera dimanche avec le défilé Celine une Fashion week où Givenchy a présenté sa première collection exclusivement dédiée à l'homme. (Photo, AFP)
Le styliste star Hedi Slimane clôturera dimanche avec le défilé Celine une Fashion week où Givenchy a présenté sa première collection exclusivement dédiée à l'homme. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 26 juin 2022

Celine clôture la Fashion week homme à Paris, plus forte après la Covid

Le styliste star Hedi Slimane clôturera dimanche avec le défilé Celine une Fashion week où Givenchy a présenté sa première collection exclusivement dédiée à l'homme. (Photo, AFP)
  • Son retour est très attendu: ancien de Dior et de Saint Laurent, Hedi Slimane a révolutionné le vestiaire masculin au point de devenir l'un des créateurs les plus influents des deux dernières décennies
  • L'«upcycling», qui signifie tirer par le haut en créant du neuf avec du vieux, comme ses costumes faits à partir de serviettes, «c'est assez rare chez l'homme», explique la créatrice

PARIS: A Paris, la mode masculine ressort revigorée de Covid: après plus de deux ans d'absence, le styliste star Hedi Slimane clôturera dimanche avec le défilé Celine une Fashion week où Givenchy a présenté sa première collection exclusivement dédiée à l'homme. 

Son retour est très attendu: ancien de Dior et de Saint Laurent, Hedi Slimane a révolutionné le vestiaire masculin au point de devenir l'un des créateurs les plus influents des deux dernières décennies. 

Celine, maison du groupe de luxe LVMH dont le dernier défilé remonte à février 2020, avait quitté le calendrier officiel de la mode, le jugeant « obsolète ». 

Depuis, Hedi Slimane présentait ses collections homme et femme à son rythme, à travers des films tournés dans des lieux historiques français comme l'hôtel Negresco à Nice ou les châteaux de Vaux-le-Vicomte et Chambord. 

Il dirige toute la création de Celine mais a avoué, dans une rare interview au Monde, préférer « sans hésitation » dessiner le masculin où « il y avait tout à faire » à ses débuts, il y a plus de 20 ans. 

Proposition radicalement nouvelle 

C'est lui qui a ouvert le champ du possible que les marques ne cessent d'exploiter depuis, avec une richesse affichée cette semaine à Paris. 

« Cela a vraiment commencé avec Hedi Slimane chez Dior, c'était un moment charnière dans le prêt-à-porter masculin », déclare Serge Carreira, maître de conférences à Sciences Po Paris, spécialiste de la mode. 

Il a créé « une proposition radicalement nouvelle, une représentation de la masculinité qui était à la frontière avec l'androgynie et qui ensuite est devenue la figure du métrosexuel dans les années 2000 », poursuit Serge Carreira. « C'est à partir de là qu'on a vu les propositions créatives exploser dans différents champs, avec des esthétiques qui peuvent passer par extrêmement sexy ou extrêmement austère, mais en tout cas avec un champ d'expression qui s'élargit à chaque saison. » 

Après la multiplication des collections mixtes, nombre de maisons veulent séparer les deux pour mieux défendre leur propos sur la nouvelle masculinité. 

« C’est bien de donner l'espace à l'homme et à la femme pour raconter une histoire. Il y a plus de place pour plus de looks », a déclaré l'Américain Matthew Williams, directeur artistique de Givenchy. 

Après plusieurs saisons de collections mixtes, il a justement présenté pendant cette Fashion week une collection exclusivement masculine avec des cagoules et bottes de pluie teintée de sensualité. 

L'homme « upcyclé »  

Mettre l'homme en lumière a des avantages commerciaux. 

Selon le directeur général de Givenchy, Renaud de Lesquen, la demande pour la mode masculine « n’a cessé de croître » au cours des deux dernières années. 

« Commercialement, l'homme c'est un marché qui s'est beaucoup développé et une dynamique très forte en Asie a apporté un essor considérable au prêt-à-porter masculin créateur », abonde Serge Carreira. 

La styliste française Marine Serre, qui place l'environnement et l'« upcycling » --consistant à donner une seconde vie à des vêtements et matériaux-- au centre de ses collections, est revenue au défilé physique à l'occasion de la Fashion week masculine avec une collection mixte. 

« On a 30% de ventes d'homme en plus dans les dernières collections. On n'est pas à 50/50, mais on fait pas mal d'homme et on n'a pas l'intention de faire moins », a-t-elle expliqué samedi soir, après un défilé incluant des mannequins handicapés, de toutes les morphologies et de tous les âges dont des enfants, près de Paris. 

L'« upcycling », qui signifie tirer par le haut en créant du neuf avec du vieux, comme ses costumes faits à partir de serviettes, « c'est assez rare chez l'homme », explique la créatrice. 

Pourtant, le vestiaire masculin s'y « prête très bien aussi », souligne-t-elle. « Ce sont des formes qui sont moins complexes: c'est plus facile, on peut avoir de meilleurs prix, plus accessibles pour que toute le monde puisse porter des pièces d'upcycling ». 


L'Anglaise doyenne de l'humanité fête ses 116 ans

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
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  • Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans
  • "Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme"

LONDRES: La doyenne du monde, la Britannique Ethel Caterham, fête jeudi ses 116 ans, a annoncé la maison de retraite dans laquelle elle vit.

Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans.

Elle vit dans une maison de retraite du Surrey, un comté au sud de Londres.

"Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme", a indiqué un porte-parole de la maison de retraite.

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard", a précisé la même source.

Ethel Caterham est le dernier sujet vivant du roi Édouard VII, dont le règne s'est achevé en 1910. Elle est aussi la Britannique la plus âgée de tous les temps, selon la base de données Oldest in Britain.

L'année dernière, elle avait reçu une lettre du roi Charles III la félicitant d'avoir atteint cette "étape remarquable".

 


Immersion avec Laura Smet dans la série policière «Surface»

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
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  • Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon)
  • Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête

PARIS: Faire remonter la mémoire d'un village et revenir une flic à la vie: le roman policier "Surface" d'Olivier Norek est décliné en série à partir de jeudi sur france.tv et de lundi sur France 2, avec une touche fantastique et Laura Smet dans le rôle titre.

Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon). Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête.

Sa hiérarchie la met au placard en l'envoyant dans l'Aveyron dans un village sans histoires. Mais les eaux du lac au fond duquel a été noyé le vieux village imaginaire d'Avalone font remonter à la surface un fût contenant le squelette d'un enfant disparu vingt-cinq ans auparavant. La capitaine de police n'a d'autre choix que de s'atteler à l'enquête, qui sera aussi sa rédemption.

C'est le premier polar d'Olivier Norek, 50 ans, à être adapté en série.

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin.

Elle est entourée notamment de Théo Costa-Marini dans le rôle du collègue bousculé par son arrivée, et de Tomer Sisley dans celui du plongeur de la brigade fluviale, obstiné et sensible.

L'équipe du commissariat local est particulièrement attachante, avec le trio Otis Ngoi, Quentin Laclotte Parmentier et Pauline Serieys.

Les co-scénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet ont dû opérer des choix radicaux pour faire tenir l'intrigue en six fois 52 minutes, et captiver le téléspectateur.

Olivier Norek, lui-même scénariste à ses heures ("Engrenages", "Les Invisibles"...), convient qu'il n'aurait pu écrire lui-même cette adaptation: "Le job est de faire exploser le livre et d'en prendre toutes les parties pour reconstruire".

Fantômes et cicatrices 

"Ce qui m'intéresse, c'est de voir la vision de quelqu'un d'autre: de scénaristes, d'un réalisateur, d'acteurs et d'actrices", confie l'écrivain dont le dernier roman paru en 2024, "Les Guerriers de l'hiver" (éd. Michel Lafon) sur la guerre entre la Finlande et l'URSS en 1939-40, sera porté sur grand écran.

Dans "Surface", le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, déjà aux manettes de la série "Vortex", a ajouté une dimension hypnotique voire fantastique à la série.

Les images sous-marines sont bluffantes. "C'était notre challenge: arriver à raconter cette histoire dans un décor englouti qui devait évoluer au fur et à mesure", dit-il.

La série a été tournée dans une piscine géante à Bruxelles, et entre les départements Tarn et Hérault, non loin de l'Aveyron qu'affectionne Olivier Norek.

Même si le personnage de Noémie s'y immerge à reculons, le monde rural est dépeint sans caricature, comme dans le livre où Olivier Norek a voulu "ne pas donner l'impression que c'est la ville qui regarde la campagne".

Son roman, qui s'est vendu à 500.000 exemplaires en langue française, est paru en six langues. Une traduction anglaise est en cours de négociation, et le livre doit être republié le 21 août, le jour de la mise en ligne de la série.

Norek, ancien policier lui-même et adepte d'une veine réaliste, s'est spécialement attaché à la reconstruction intime de l'enquêtrice. "Elle veut se cacher mais va devoir aller vers les gens, se révéler. C'est ce chemin-là, bien plus que l'intrigue de police, qui m'a intéressé", dit-il.

Un personnage avec lequel Laura Smet s'est mis au diapason: "Cette cicatrice, je la connais. Elle me parle", dit-elle.

"Noémie est quelqu'un d'extrêmement entier, qui a soif de justice. C'est une guerrière", décrit l'actrice qui, à 41 ans, avoue avoir "l'impression d'avoir passé (s)a vie sur un ring".

La fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye est rompue aux transformations, depuis son premier rôle dans "Les Corps impatients" de Xavier Giannoli en 2003, où elle apparaissait la tête rasée. Elle assure qu'il a été "difficile" de "quitter" le personnage de Noémie.


Un atelier à Riyad met en valeur le patrimoine culturel dans les réserves naturelles

En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
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  • La réserve mène d’importants travaux de restauration, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres, notamment des acacias, sur ses 91 500 km²

RIYAD : L’Autorité de développement de la Réserve royale Imam Abdulaziz ben Mohammed, en collaboration avec la Commission du patrimoine, a organisé un atelier consacré au patrimoine culturel dans les réserves naturelles.

Selon l’Agence de presse saoudienne, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à intégrer les dimensions culturelles et environnementales, tout en promouvant l’identité nationale par la préservation et le développement des réserves naturelles.

L’atelier, auquel ont participé de nombreux spécialistes et experts, a exploré les moyens de valoriser le patrimoine culturel immatériel dans les réserves, en soulignant le rôle essentiel des communautés locales dans sa préservation et sa transmission aux générations futures.

Cette initiative reflète les efforts conjoints d’organismes nationaux mobilisés pour préserver le patrimoine culturel, protéger la biodiversité naturelle et créer une expérience touristique intégrée mettant en lumière la richesse de l’identité saoudienne à travers ses dimensions environnementale et culturelle.

Par ailleurs, la réserve mène de vastes travaux de restauration écologique, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres — principalement des acacias — sur une superficie de 91 500 km².

Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l’équilibre écologique, selon la SPA.

Les acacias jouent un rôle clé dans cette mission, grâce à leur résistance aux conditions désertiques extrêmes et à leur contribution écologique : pâturage, ombrage, habitat pour la faune, stabilisation des sols, et source de nectar pour un miel de grande qualité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com