Dans la sueur et la boue, une course de buffles thaïlandaise pour préserver les traditions

Les coureurs, qui se préparent et s'entraînent avec les animaux pendant des semaines, n'ont pas toujours le dessus. Il leur arrive souvent de se faire traîner dans la boue lors de faux départs accidentels. (AFP)
Les coureurs, qui se préparent et s'entraînent avec les animaux pendant des semaines, n'ont pas toujours le dessus. Il leur arrive souvent de se faire traîner dans la boue lors de faux départs accidentels. (AFP)
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Publié le Dimanche 26 juin 2022

Dans la sueur et la boue, une course de buffles thaïlandaise pour préserver les traditions

  • Cette tradition joyeuse, bruyante et légèrement chaotique marque le début de la saison des semailles, et une atmosphère de festival régnait dimanche dans cette province rizicole de l'est du pays
  • Sous les coups d'un fouet en bambou à pointe métallique, les bovins habituellement placides se métamorphosent, pour se déchaîner le temps de la course aquatique

CHONBURI: Pieds nus, quatre sprinteurs intrépides tentent de maîtriser leurs bêtes élancées au galop à travers les eaux boueuses d'une rizière, sous un tonnerre d'acclamations: les courses de buffles thailandais attirent chaque année une foule de passionnés à Chonburi.

Cette tradition joyeuse, bruyante et légèrement chaotique marque le début de la saison des semailles, et une atmosphère de festival régnait dimanche dans cette province rizicole de l'est du pays.

"Avant le début de la course, nous sommes un peu excités et nerveux", confie Sompong Ratanasatien, 33 ans, qui peine à reprendre son souffle à l'issue de l'épreuve, trempé de la tête aux pieds.

Les premières secondes sont les plus délicates, assure-t-il, quand les coureurs doivent contenir leur lourd attelage en attendant le coup de sifflet officiel pour franchir la ligne du départ.

"Après cela, tout dépend de ton buffle et de la façon dont il s'adapte à tes compétences", explique Ratanasatien, plusieurs fois victorieux avec son mâle de deux ans, Kao.

Sous les coups d'un fouet en bambou à pointe métallique, les bovins habituellement placides se métamorphosent, pour se déchaîner le temps de la course aquatique.

Les concurrents sont choisis en fonction de leur poids et de leur taille. Les créatures les plus imposantes vont généralement plus lentement, mais les manoeuvrer nécessite beaucoup plus d'habileté de la part de leur coéquipiers humains.

Et les coureurs, qui se préparent et s'entraînent avec les animaux pendant des semaines, n'ont pas toujours le dessus. Il leur arrive souvent de se faire traîner dans la boue lors de faux départs accidentels.

"Je pense que les gens normaux ne peuvent pas faire ça", commente un admirateur, Within Lueanguksorn, 38 ans, qui a fait le voyage depuis Bangkok pour assister aux courses. "Il y a une relation entre eux", les humains et leurs bêtes, dit-il.

Au terme du sprint final, les buffles déboulent en pagaille et à toute vitesse, manquant de renverser les spectateurs assez fous pour se tenir à proximité de la ligné d'arrivée.

"Cela peut être un peu dangereux si les buffles courent trop près les uns des autres, cela peut provoquer un accident - les cavaliers doivent donc faire attention", reconnait le coureur Noppadon Yindeesuk, 45 ans.

Ce coureur de 45 ans fait courir deux de ses buffles, Parewa et Pete, d'une valeur d'environ 150 000 bahts (4 000 euros) chacun.

"Ils ont plus de deux ans et ils ont gagné la course l'année dernière", a-t-il dit avec un large sourire, précisant qu'il s'entraîne avec eux tous les trois ou quatre jours.

Pour Noppadon Yindeesuk comme pour beaucoup d'autres, le spectacle offert dimanche va cependant au-delà du divertissement sportif: "Je participe à la course parce que j'essaie de préserver nos traditions de Chonburi: de bons buffles, et du bon riz".


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com