Drogue: Un laboratoire clandestin près d'une base belge abritant des armes nucléaires

La police belge a fait une descente dans un laboratoire illégal produisant de l'ecstasy, une drogue rave, sur une base aérienne qui abriterait une partie de l'arsenal nucléaire américain en Europe (Photo, Shutterstock).
La police belge a fait une descente dans un laboratoire illégal produisant de l'ecstasy, une drogue rave, sur une base aérienne qui abriterait une partie de l'arsenal nucléaire américain en Europe (Photo, Shutterstock).
Short Url
Publié le Mercredi 29 juin 2022

Drogue: Un laboratoire clandestin près d'une base belge abritant des armes nucléaires

  • Selon le parquet, deux personnes ont été interpellées sur place lors de la découverte de l'installation
  • Dès la fin des années 1980, un ministre belge avait reconnu la présence d'armes nucléaires sur la base de Kleine-Brogel

BRUXELLES: Un laboratoire de fabrication d'ecstasy a été découvert à proximité d'une base militaire belge connue pour héberger une partie de l'arsenal nucléaire à la disposition de l'Otan, a indiqué mardi soir la Défense belge.

Un communiqué du parquet de la province belge du Limbourg (nord) avait mentionné dans l'après-midi que ce laboratoire clandestin découvert la semaine dernière se situait "sur le domaine militaire".

"Le mercredi 22 juin 2022, la police locale de la Campine a découvert un laboratoire de drogues synthétiques, situé sur le domaine militaire (Otan) à Peer" et "utilisé pour la production de MDMA" (ou ecstasy), pouvait-on lire dans ce communiqué.

Le laboratoire, ajoutait le texte, "a été démantelé par les services spécialisés de la police fédérale, en collaboration avec l’Institut national de criminologie (NICC) et la Protection civile". Il semblerait qu'"une maison voisine" soit impliquée dans la création de ce laboratoire clandestin.

La Défense belge a corrigé dans la soirée l'information du parquet en indiquant à l'AFP que cette infrastructure se situe "sur un ancien terrain militaire, à proximité de la base", mais pas sur la base aérienne elle-même.

Cette base occupée par la composante Air de la Défense belge, à Kleine-Brogel sur la commune de Peer, est connue pour héberger des armes nucléaires américaines dans le cadre du dispositif de défense de l'Otan, avec d'autres bases en Europe.

Dès la fin des années 1980, un ministre belge avait reconnu la présence d'armes nucléaires sur la base de Kleine-Brogel, où opère un contingent de l'armée américaine.

Mais aucune précision n'a jamais été donnée sur leur nombre.

Les abords du site --un large périmètre d'environ 4 km sur 3 km, selon une porte-parole de la Défense-- sont régulièrement le théâtre de manifestations de pacifistes et d'écologistes qui dénoncent ce manque de transparence.

En 2019, le député belge Samuel Cogolati (Ecolo) avait estimé que "de 10 à 20" ogives nucléaires étaient entreposées sous contrôle américain sur cette base.

Par ailleurs, la province du Limbourg, limitrophe des Pays-Bas, à mi-chemin entre le port d'Anvers et la Ruhr allemande, est une zone principalement rurale qui est prisée des trafiquants pour y nicher des entrepôts de stockage ou laboratoires clandestins de transformation de drogues.

Selon le parquet, deux personnes ont été interpellées sur place lors de la découverte de l'installation. Ces deux suspects, remis en liberté après avoir été interrogés par les enquêteurs, "ne sont pas employées de la Défense", a-t-on précisé de même source.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.