L’Égypte et Oman conviennent de créer un fonds d’investissement commun

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le sultan d’Oman, Haitham ben Tariq (Photo, Présidence égyptienne).
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le sultan d’Oman, Haitham ben Tariq (Photo, Présidence égyptienne).
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Publié le Jeudi 30 juin 2022

L’Égypte et Oman conviennent de créer un fonds d’investissement commun

  • Les deux pays ont signé des accords dans plusieurs secteurs, notamment l’environnement et l’éducation
  • Les accords ont été conclus lors de la visite officielle du président égyptien, Al-Sissi, à Oman

LE CAIRE: Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le sultan d’Oman, Haitham ben Tariq, se sont mis d’accord sur une étude visant à créer un fonds d’investissement commun entre leurs deux pays, axé sur les projets réalisables dans différents secteur vitaux.

Dans une déclaration commune publiée mardi, les deux dirigeants ont confirmé, lors de la visite officielle du président égyptien à Oman, que toutes les autorités compétentes discuteraient des possibilités d’investissement dans des domaines comprenant l’énergie et les énergies renouvelables, l’industrie, les soins de santé et les produits pharmaceutiques.

Au cours de la visite d’Al-Sissi, l’Égypte et Oman ont signé deux accords, six protocoles d’accord, trois programmes exécutifs et des lettres de coopération en matière de promotion de la concurrence, de lutte contre les monopoles, de promotion des investissements, de développement des exportations, d’établissement et de gestion des zones industrielles et de protection de l’environnement, en plus de la reconnaissance mutuelle des certificats de qualification maritime pour les navigateurs.

Les gouvernements des deux pays ont également signé un accord de coopération dans le domaine du transport maritime et des ports, ainsi qu’un accord de coopération entre l’université Sultan Qaboos et l’Institut national égyptien de recherche astronomique et géophysique.

Al-Sissi a affirmé «la volonté de l’Égypte, au cours de la période à venir, de développer des relations de coopération économique et commerciale avec la communauté d’affaires et les entreprises omanaises, et de développer des investissements conjoints, afin de contribuer à soutenir le développement économique pour maximiser les intérêts mutuels et l’utilisation optimale des opportunités disponibles».

Lors de sa rencontre avec les représentants de la communauté des affaires et des chefs de grandes entreprises à Oman, avec la participation de plusieurs hauts responsables et représentants omanais, il a souligné que «le bond qualitatif que l’Égypte a connu récemment dans les divers secteurs de développement reflète la forte volonté de l’État, avec ses composantes gouvernementales et populaires, de réaliser un développement durable, ce qui aura des répercussions positives sur le renforcement des relations bilatérales entre l’Égypte et le Sultanat d’Oman en ouvrant des portes pour maximiser les investissements omanais existants dans divers secteurs».

«Les relations fraternelles distinguées entre les deux pays frères sont le véritable parapluie pour soutenir les efforts visant à développer la coopération conjointe dans divers domaines économiques grâce à la disponibilité de la volonté politique nécessaire», a déclaré Al-Sissi.

Le dirigeant égyptien a également discuté des différentes opportunités en Égypte, au premier rang desquelles l’axe de développement de la zone du canal de Suez, qui comprend un certain nombre de zones industrielles et logistiques majeures, et qui offre des possibilités prometteuses pour les entreprises omanaises souhaitant bénéficier de l’emplacement stratégique de l’Égypte.

Al-Sissi est arrivé à Oman lundi et une cérémonie de réception officielle a été organisée en son honneur.

Les discussions entre les deux dirigeants ont été tenues au palais Al-Alam dans la capitale omanaise, Mascate, et ont réuni des délégations des deux pays.

Al-Sissi a affirmé la «fierté de l’Égypte pour la profondeur et la force des relations stratégiques avec le Sultanat d’Oman», et son désir de «renforcer et de diversifier les cadres de la coopération bilatérale conjointe, et d’explorer les mécanismes pour les pousser vers des horizons plus larges dans plusieurs domaines politiques, sécuritaires, économiques et commerciaux».

Il a de même salué «le niveau existant de coordination et d’unité des vues entre les deux pays frères sur les questions d’intérêt commun», ainsi que le «consensus omano-égyptien sur toutes les questions régionales et internationales».

L’ambassadeur Bassam Radi, porte-parole officiel de la présidence de la République, a déclaré qu’Al-Sissi et le sultan Haitham ont eu une session élargie d’entretiens, au cours de laquelle le sultan a salué les «liens fraternels étroits et historiques qui unissent les deux pays».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Sommet à Doha pour discuter de la riposte arabo-islamique à l’attaque israélienne contre le Qatar

Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
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  • Un sommet arabo-islamique extraordinaire discutera de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar ciblant des hauts responsables du Hamas

DUBAÏ : Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a déclaré samedi qu’un sommet arabo-islamique d’urgence, qui se tiendra dans la capitale Doha, discutera d’un projet de résolution concernant l’attaque israélienne contre l’État du Golfe, selon l’Agence de presse du Qatar (QNA).

« Le sommet examinera un projet de résolution sur l’attaque israélienne contre l’État du Qatar, présenté par la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères arabes et islamiques, prévue demain dimanche », a déclaré à la QNA le porte-parole du ministère, Majid ben Mohammed Al Ansari.

Le ministère avait annoncé plus tôt que Doha accueillerait un sommet arabo-islamique extraordinaire pour débattre de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar visant des dirigeants de haut rang du Hamas.

Al Ansari a souligné que « la tenue de ce sommet arabo-islamique à ce moment précis revêt une importance particulière, car elle reflète la large solidarité arabe et islamique avec l’État du Qatar face à l’agression israélienne lâche ».

La réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères se tiendra dimanche. Le sommet débutera lundi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : Israël affirme que 250 000 habitants ont fui la ville, 32 morts dans de nouvelles frappes

Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
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  • Plus de 250 000 habitants auraient fui Gaza-ville ces dernières semaines, selon l'armée israélienne qui multiplie les frappes et ordonne des évacuations massives, malgré les risques humanitaires
  • La guerre, déclenchée après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a causé plus de 64 000 morts à Gaza selon le ministère de la Santé local

Jérusalem: L'armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté ces dernières semaines la ville de Gaza vers d'autres secteurs du territoire palestinien, après une intensification des bombardements et raids israéliens.

De son côté, la Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de cinq Palestiniens tués depuis l'aube dans les bombardements israéliens, au lendemain de la mort selon elle d'au moins 50 personnes à travers le territoire assiégé et dévasté par 23 mois de guerre.

"Selon les estimations de l'armée, plus d'un quart du million d'habitants de la ville de Gaza l'ont quittée pour leur propre sécurité", a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur X.

Selon des estimations récentes de l'ONU, environ un million de Palestiniens vivent dans et autour de la ville de Gaza, la plus grande du territoire.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée dit vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu'elle présente comme l'un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Samedi, l'armée de l'air israélienne a largué des tracts exhortant les habitants des quartiers ouest de la ville à les évacuer, alors que la Défense civile locale a fait état de frappes aériennes continues.

"L'armée agit avec force dans votre secteur et est déterminée à démanteler et à vaincre le Hamas", pouvait-on lire dans le tract. "Pour votre sécurité, évacuez immédiatement via la rue al-Rachid vers le sud (du territoire). Vous avez été prévenus."

Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d'habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l'armée affirmant son intention d'"intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (...) afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas (...) et réduire la menace pour (ses) troupes".

De nombreux acteurs humanitaires jugent que le déplacement une nouvelle fois de la population du nord vers le sud du territoire est impossible et dangereux.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des sources officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en riposte à fait au moins 64.756 morts dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Elle a aussi dévasté le territoire palestinien et provoqué un désastre humanitaire.

L'ONU a déclaré la famine à Gaza. Israël, qui assiège le territoire, dément.


Le Liban fait état d'une personne tuée dans une frappe israélienne dans le sud

Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
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  • Une personne a été tuée vendredi lors d'une attaque israélienne dans le sud du Liban, dans un contexte de raids réguliers visant le Hezbollah malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024
  • Le gouvernement libanais, sous pression américaine, a chargé son armée de désarmer le Hezbollah dans le sud du pays d’ici trois mois

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a indiqué vendredi qu'une personne avait été tuée dans une frappe israélienne dans le sud, où Israël mène régulièrement des raids disant viser le Hezbollah.

"Une frappe ennemie israélienne sur la ville d'Aitaroun a tué une personne", a déclaré le ministère dans un communiqué.

L'armée israélienne continue de mener des attaques régulières au Liban, affirmant cibler des membres ou sites du Hezbollah, malgré l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Jeudi, le ministère de la Santé avait annoncé la mort d'une personne dans une frappe de drone israélienne dans le sud, après des attaques israéliennes lundi dans l'est du pays ayant tué cinq personnes.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah.

Selon Beyrouth, l’armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël.