Fuite de sujets au brevet: ce que l'on sait, les précédents, les sanctions

Les élèves de 3e ont planché vendredi sur les sujets de secours du brevet des collèges (Photo, AFP).
Les élèves de 3e ont planché vendredi sur les sujets de secours du brevet des collèges (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 01 juillet 2022

Fuite de sujets au brevet: ce que l'on sait, les précédents, les sanctions

  • Les sujets de secours, préparés à chaque examen en cas de problème, ont donc dû être imprimés par les centres d'examens pour les 850 000 collégiens soumis aux épreuves d'histoire-géographie-enseignement moral et civique et celles de sciences
  • Une fuite a également été constatée pour le sujet de mathématiques dont l'épreuve avait eu lieu jeudi à 14H30

PARIS: Les élèves de 3e ont planché vendredi sur les sujets de secours du brevet des collèges car les textes initialement prévus avaient "fuité". L'Education nationale va porter plainte. Voici les principaux éléments sur cette affaire qui a connu de rares précédents.

Que sait-on de l'affaire ?

La fuite a été repérée via des "photos des sujets circulant sur (la messagerie) Whatsapp" jeudi "en fin d'après-midi". Une famille de région parisienne a indiqué à l'AFP que sa fille, collégienne, avait reçu les sujets par des amis via Whatsapp "vers 17H30".

L'information est remontée rapidement à la rue de Grenelle qui, face à une "fuite avérée", a déclenché la procédure de secours.

Les sujets de secours, préparés à chaque examen en cas de problème, ont donc dû être imprimés par les centres d'examens pour les 850 000 collégiens soumis aux épreuves d'histoire-géographie-enseignement moral et civique et celles de sciences.

Une fuite a également été constatée pour le sujet de mathématiques dont l'épreuve avait eu lieu jeudi à 14H30. Celle-ci a été limitée géographiquement et a eu lieu moins d'une demi-heure avant le début de l'épreuve, selon le ministère.

Il a été décidé de recourir au sujet B pour moins d'une demi-douzaine de centres d'examens, soupçonnés d'être concernés par la fuite. Dans les zones concernées, une vigilance accrue pour le suivi de correction sera aussi demandée pour les élèves qui ont composé sur le sujet A.

Le ministère a annoncé à l'AFP avoir déposé vendredi en fin de matinée une plainte "contre X pour vol dans un local d'habitation ou dans un lieu utilisé ou destiné à l'entrepôt". Cette plainte vise à la fois les fuites des sujets d'histoire-géographie, de sciences et de mathématiques et lance une enquête administrative interne.

Par ailleurs, le ministère a évoqué un autre problème intervenu jeudi. "Le protocole de secours ne prévoit pas de traduction en langue régionale ou en braille", ce qui signifie que les élèves passant ces épreuves spécifiques ont planché sur le sujet d'histoire-géographie initialement prévu, celui qui avait donc fuité.

Quels précédents et quelles sanctions encourues ?

Cette année, le ministère de l'Education a déjà été contraint d'utiliser des sujets de secours pour le bac de français de la voie générale en raison d'une erreur dans un centre d'examen où les sujets initialement prévus avaient été distribués à la place de ceux de philosophie.

Le recours aux sujets de secours peut arriver pour des raisons diverses (fuite ou présomption de fuite, mauvais énoncé, enveloppe ouverte par erreur avant l'épreuve...)

"Les fuites au brevet restent extrêmement rares car ce n'est pas du tout le même enjeu que le baccalauréat. Il y a moins de velléités de triche", explique à l'AFP Jérôme Fournier, du SE-Unsa.

La divulgation d'un sujet avant l'épreuve est punie par une loi de 1901 qui prévoit "un emprisonnement de trois ans et une amende de 9 000 euros, ou l'une ou l'autre de ces peines seulement".

En 2019, une enquête judiciaire avait été ouverte après des fuites concernant les épreuves de mathématiques au bac relayées par la messagerie privée Whatsapp ou par SMS. Quatre personnes avaient été mises en examen.

En 2011, l'exercice de maths du Bac S avait fuité sur Internet. En 2018, quatre jeunes ont été condamnés à trois et quatre mois de prison avec sursis pour "fraude" dans cette affaire.

Les sujets de secours: comment ça marche ?

Brevet ou bac, les sujets de secours, qui sont nationaux, sont préparés en cas d'incident, chaque année dans toutes les matières, et ce longtemps à l'avance.

Les sujets suivent un circuit assorti de garanties draconiennes pour assurer leur confidentialité.

La conception des sujets est répartie entre les différentes académies un an avant l'examen. Une académie-pilote est désignée par discipline pour préparer les sujets. Ceux-ci sont élaborés par des commissions réunissant inspecteurs et professeurs de la discipline. La composition et les travaux de ces commissions sont strictement confidentiels.

L'académie-pilote l'adresse ensuite à l'ensemble des autres académies et les sujets sont imprimés dans chaque rectorat, mis dans des enveloppes fermées et distribués quelques jours avant l'examen aux établissements où ils sont conservés dans un coffre.

En cas d'alerte sur un risque de fuite, c'est l'académie-pilote concernée qui diffuse le sujet B dans toutes les académies, via un système numérique sécurisé. En raison des délais, le sujet est ensuite imprimé dans chaque centre d'examen par les chefs d'établissements.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.