Un cinéaste saoudien s’inspire des pèlerinages du Hajj dans son enfance

Le cinéaste saoudien Mujtaba Saeed développe actuellement un scénario qui s'inspire largement de sa relation avec la ville sainte de La Mecque. (SPA)
Le cinéaste saoudien Mujtaba Saeed développe actuellement un scénario qui s'inspire largement de sa relation avec la ville sainte de La Mecque. (SPA)
Le cinéaste saoudien Mujtaba Saeed développe actuellement un scénario qui s'inspire largement de sa relation avec la ville sainte de La Mecque. (SPA)
Le cinéaste saoudien Mujtaba Saeed développe actuellement un scénario qui s'inspire largement de sa relation avec la ville sainte de La Mecque. (SPA)
Short Url
Publié le Samedi 02 juillet 2022

Un cinéaste saoudien s’inspire des pèlerinages du Hajj dans son enfance

  • Mujtaba Saeed décrit ses voyages d’enfance à travers les dunes multicolores d’Arabie saoudite, alors que des bus passent, transportant des étrangers de tous horizons qui chantent des prières à l’unisson
  • Le scénario reflète la propre vie de M. Saeed qui tourne autour de deux villes; La Mecque et Berlin, et l’on assiste à un mouvement de va-et-vient continu: des pèlerins à La Mecque, des touristes et des étudiants à Berlin

RIYAD: La relation du cinéaste saoudien Mujtaba Saeed avec La Mecque commence dès son plus jeune âge. Il se souvient avec émotion des voyages en famille dans cette ville animée pour effectuer les rituels de l’Omra ou du Hajj. Il était entouré de personnes de toutes les ethnies et nationalités qui se réunissaient dans un but commun en ce Lieu saint.

Il décrit ses voyages d’enfance à travers les dunes multicolores d’Arabie saoudite, alors que des bus passent, transportant des étrangers de tous horizons qui chantent des prières à l’unisson.

Mujtaba Saeed se remémore les voyages depuis la maison de son enfance dans la ville de Saihat, dans l’est du pays, vers la région du Hijaz, dans l’ouest du pays. Il se souvient très bien de l’enthousiasme et de l’émerveillement qui accompagnaient ces voyages.

photo

Le film de 2021 de Mujtaba Saeed "Zawal" a remporté la Palme d'or du meilleur court métrage au Festival du film saoudien et un prix Golden Sail au Gulf Radio and Television Festival, qui a eu lieu à Bahreïn. (Fourni)

«Ces voyages étaient pleins d’aventures», déclare-t-il à Arab News. «Pour un enfant, c’est un voyage interminable. En me rendant à La Mecque, j’avais l’impression de faire un périple.»

Le scénariste et réalisateur travaille actuellement sur un scénario qui s’inspire fortement de sa relation avec la Ville sainte, qui faisait partie intégrante de sa vie jusqu’au jour où, jeune adulte, il emménage en Allemagne pour poursuivre ses études.

«Après cela, je n’ai plus visité La Mecque pendant un certain temps, mais les souvenirs sont restés», précise-t-il. «Je considère que les souvenirs soulèvent des questions qui ont trait au temps, aux liens et au fait de voyager... je crois que c’est ainsi que tout Saoudien perçoit sa relation avec La Mecque.»

Il ajoute que la ville est le centre d’intérêt de nombreuses personnes et familles qui la visitent en tant que pèlerins tout au long de leur vie.

«J’ai grandi avec ces images qui débordent d’émotions; La Mecque est, pour moi, un lieu chargé d’émotions», explique-t-il.

photo
Les autres projets de Saeed incluent "Drowning" ou "Gharaq", qui a récemment remporté le prix du meilleur scénario de long métrage au Festival du film saoudien. (Fourni)

M. Saeed, qui partage désormais son temps entre ses domiciles à Berlin et en Arabie saoudite, affirme que ses émotions et ses expériences avec la Ville sainte constituent une source d’inspiration pour son dernier scénario. Le projet est toujours en cours d’élaboration, mais le cinéaste est déterminé à partager son histoire non seulement avec ses compatriotes saoudiens, mais avec le public du monde entier.

«Chacun devrait s’engager et s’intégrer au sein de différentes cultures», soutient-il. «Je pense que ce qui est en notre for intérieur en tant qu’humains et ce qui nous motive en tant que personnes ne forment qu’une seule et même entité.»

Le scénario reflète la propre vie de Mujtaba Saeed qui tourne autour de deux villes: La Mecque et Berlin. Bien qu’il ait de nombreuses différences entre les deux, il existe également des similitudes, notamment une nature transitoire, où l’on assiste à un mouvement de va-et-vient continu: des pèlerins à La Mecque, des touristes et des étudiants à Berlin.

photo
Le cinéaste saoudien Mujtaba Saeed. (Fourni)

«Ces deux endroits servent de repères pour de nombreuses personnes dans le monde. J’essaie donc de rechercher les contrastes entre les deux et de voir comment ces contrastes affectent les personnages», souligne-t-il.

«Pour moi, il est également très important d’observer comment la ville de Berlin soulève des questions pour tous ceux qui la visitent... des questions qui concernent notre relation au corps, ainsi que notre connexion avec nous-mêmes et les autres.»

M. Saeed déclare que la recherche de réponses à ces questions par les personnages de l’histoire donne naissance à des conflits indispensables.

Il ajoute que l’objectif de son scénario est d’explorer le contraste entre les notions relatives aux valeurs traditionnelles de la «vieille société» et le monde moderne et globalisé. Plus encore, poursuit-il, il examine si divers groupes d’individus – chacun ayant ses propres antécédents dynamiques et variés – peuvent coexister en toute sécurité au même endroit.

«À La Mecque, cette équation existe», indique-t-il. «À partir du moment où je suis parti étudier en Allemagne, puis y travailler, une attention mondiale était portée à la ville. Mais une question subsiste: comment est-il possible de faire entendre d’autres voix là-bas?»

Il souligne qu’il se sent responsable en tant qu’artiste d’amplifier des voix souvent ignorées. Au moment où le développement des arts et du divertissement dans le Royaume se poursuit, grâce auquel le pays aspire à devenir un pôle régional pour le cinéma et les formes plus larges d’échange culturel, il estime que la croissance du cinéma saoudien est l’occasion idéale pour atteindre cet objectif.

«À ce stade de renaissance nationale, où l’on donne la parole au cinéma saoudien, il faudrait, en plus du travail que fait la Commission du film d’Arabie saoudite pour développer des créations régulées, déployer davantage d’efforts collaboratifs, que ce soit avec l’Europe, l’Inde ou d’autres pays», explique Mujtaba Saeed.

«Je pense que le cinéma deviendra notre langue – et c’est une langue universelle – dans les années à venir. L’importance du Festival du film européen à Riyad est incontestable et je crois qu’il est important de se concentrer sur la présentation d’un contenu cinématographique diversifié.»

Le Festival du film européen, qui vise à promouvoir le cinéma européen et à encourager l’établissement de contacts entre les cinéastes d’Europe et d’Arabie saoudite, s’est déroulé du 15 au 22 juin. M. Saeed considère ce festival comme essentiel pour aider à combler les écarts culturels et encourager la communication continue.

«Je ne crois pas que le festival ait présenté des films inédits pour ce public, car les Saoudiens aiment énormément le cinéma, mais il est important que les cinéastes européens rencontrent ce public», renchérit-il.

Les autres projets en cours de Mujtaba Saeed incluent un scénario intitulé Gharaq («Noyade»). Il a remporté en juin le prix du meilleur scénario de long-métrage lors de l’édition 2022 du Festival du film saoudien. Il précise qu’il explore la dualité du pardon et de la vengeance, ajoutant: «Une personne ne peut être libre que si elle est capable de pardonner.»

La production du film est en cours et le tournage devrait avoir lieu dans l’est du Royaume. Il espère que ce sera une coproduction saoudo-allemande.

Le film Zawal de Mujtaba Saeed, sorti en 2021, a remporté le prix du meilleur court-métrage au Festival du film saoudien et le prix Golden Sail au festival Gulf Radio and Television, qui s’est déroulé à Bahreïn du 21 au 23 juin. Il raconte l’histoire d’un garçon de huit ans qui vit avec sa mère dans un camp de réfugiés mis en quarantaine à la suite de la propagation d’une mystérieuse pandémie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
(AFP)
Short Url
  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
Short Url
  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée national Zayed explore l'histoire des Émirats arabes unis

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
Short Url
  • Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena

DUBAI : Alors que le musée national Zayed ("Zayed National Museum") s'apprête à ouvrir ses portes dans la capitale des Émirats arabes unis, Arab News s'est entretenu avec le directeur Peter Magee au sujet des objectifs du musée et de ce à quoi les visiteurs peuvent s'attendre.

La date d'ouverture n'a pas encore été annoncée, mais le centre se concentrera sur l'histoire des Émirats arabes unis et plus particulièrement sur le cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan. Il explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région.

"L'histoire du musée est guidée par les valeurs durables du père fondateur des Émirats arabes unis, le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan", a expliqué M. Magee. "Nous examinons ces valeurs et la manière dont elles l'ont guidé, mais aussi la manière dont elles reflètent les valeurs sociales qui existent dans les Émirats arabes unis, tant dans le passé que dans le présent - et dans l'avenir.

"C'est un musée national centré sur les Émirats arabes unis, mais il s'intéresse bien sûr aux liens régionaux qui existaient avec d'autres pays du golfe Persique, de l'océan Indien et même d'autres régions.

L'une des pièces maîtresses est la reconstitution grandeur nature d'un bateau Magan de l'âge du bronze, construit avec des roseaux et des cordes en fibre de palmier. Magee et son équipe ont navigué à bord de ce bateau pendant deux jours sur les eaux du golfe Persique.

--
Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena. (Fourni)

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a pour voisins illustres le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena.

"J'aime à penser que chacun de ces musées et institutions est sa propre étoile et qu'en les combinant, ils forment une constellation qui peut être lue de manière cohérente aussi bien ensemble qu'individuellement", a déclaré M. Magee.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com