Le CIO va tripler son aide aux sportifs ukrainiens, annonce Thomas Bach

Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach pose derrière les anneaux olympiques (Photo, AFP).
Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach pose derrière les anneaux olympiques (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 04 juillet 2022

Le CIO va tripler son aide aux sportifs ukrainiens, annonce Thomas Bach

  • Le président ukrainien a salué ce soutien supplémentaire
  • «Nous les soutenons de sorte que nous puissions les voir aux Jeux olympiques de Paris 2024»

KIEV: Le Comité international olympique va tripler son aide financière directe aux sportifs ukrainiens pour qu'ils puissent "hisser haut" leur drapeau lors des Jeux de Paris 2024 puis des Jeux d'hiver de 2026, a annoncé dimanche le président du CIO, Thomas Bach.

En déplacement à Kiev, Thomas Bach, qui s'exprimait au côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a également indiqué que "le moment n'était pas venu" de modifier la position du CIO, qui a recommandé une exclusion des sportifs russes et bélarusses de toutes les manifestations sportives internationales.

"Nous les soutenons (les sportifs ukrainiens) de sorte que nous puissions les voir aux Jeux olympiques de Paris 2024 et aux Jeux olympiques d'hiver en 2026 à Cortina-Milan (...), que le drapeau ukrainien soit hissé haut", a-t-il dit.

"A cette fin, le CIO triplera le fonds que nous avons établi au tout début de l'invasion russe en Ukraine (le 24 février dernier, NDLR) de 2,5 à 7,5 millions de dollars US, ce qui n'est que la contribution du Comité international olympique", a-t-il poursuivi.

Thomas Bach a précisé que l'Ukrainien Sergueï Bubka, ancienne star du saut à la perche et président du Comité olympique ukrainien, poursuivait de son côté ses travaux de coordinations pour réunir d'autres fonds.

Une conférence des donateurs du mouvement olympique, incluant les partenaires et sponsors du CIO, sera par ailleurs réunie "dans l'année" pour aider à la reconstruction des infrastructures sportives ukrainiennes, a par ailleurs indiqué le président du CIO.

Le président ukrainien a salué ce soutien supplémentaire.

"L'invasion russe est devenue un choc cruel pour les sports ukrainiens", a-t-il dit. "Beaucoup de sportifs ukrainiens ont rejoint les forces armées ukrainiennes pour défendre notre pays, pour le défendre sur le champ de bataille. Quatre-vingt-neuf sportifs et entraîneurs ont péri au combat. Treize sont capturés."

A la suite de l'invasion russe de l'Ukraine, le CIO a recommandé aux fédérations sportives internationales d'exclure les athlètes russes et bélarusses. Thomas Bach a souligné que cette position restait d'actualité. "Nous avons aussi rassuré le président (Zelensky) que nous maintenons la position que nous avons adoptée au tout début de la guerre, qui est très claire", a-t-il dit. "Le moment n'est pas venu de lever ces recommandations."

C'est notamment dans ce cadre que les organisateurs du tournoi de tennis de Wimbledon, en cours à Londres, ont décidé d'exclure les joueurs russes et bélarusses, y compris le numéro un mondial, le Russe Daniil Medvedev, et son compatriote Andrey Rublev (N.8) ainsi que la Bélarusse Aryna Sabalenka (6e mondiale et demi-finaliste l'an dernier sur le gazon londonien).

"On ne peut pas permettre qu'un Etat terroriste se serve du sport pour faire la promotion de ses intérêts politiques et de sa propagande", s'est félicité Volodymyr Zelensky. "Tandis que la Russe tente de détruire le peuple ukrainien et de conquérir d'autres pays européens, ses représentants n'ont pas leur place dans la communauté sportive mondiale."


Macron, Starmer et Merz se sont entretenus avec Trump sur l'Ukraine

Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a tenu un appel de 40 minutes avec Donald Trump, Keir Starmer et Friedrich Merz pour discuter des efforts de médiation américains et d’une solution durable au conflit en Ukraine
  • Les dirigeants ont souligné un moment critique pour l’Ukraine et la sécurité euro-atlantique

PARIS: Emmanuel Macron a annoncé mercredi s'être entretenu au téléphone avec le président américain Donald Trump et d'autres dirigeants européens au sujet de l'Ukraine, "pour essayer d'avancer".

L'appel a duré 40 minutes, selon le président français. Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz ont pris part aussi à cet entretien, a précisé l'Élysée à l'AFP.

De même source, les dirigeants ont "discuté des derniers développements de la médiation engagée par les Etats-Unis et salué leurs efforts pour parvenir à une paix robuste et durable en Ukraine et mettre fin aux tueries".

"Ce travail intensif se poursuit et va se poursuivre dans les prochains jours", a ajouté l'Élysée. "Ils ont convenu qu'il s'agissait d'un moment critique pour l'Ukraine, pour son peuple et pour la sécurité commune de la région euro-atlantique", a-t-on complété.

Les trois dirigeants européens se sont réunis lundi à Londres avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour lui apporter leur soutien appuyé au moment où il est de nouveau sous la pression des États-Unis pour faire des concessions afin de mettre fin à la guerre avec la Russie.

Emmanuel Macron et Keir Starmer doivent aussi présider jeudi une nouvelle réunion, par visioconférence, de la "coalition des volontaires", qui rassemble les soutiens de Kiev disposés à lui apporter des "garanties de sécurité" dans le cadre d'un éventuel futur cessez-le-feu ou accord de paix.


Guerre au Soudan: Washington sanctionne un réseau colombien

Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
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  • Les États-Unis sanctionnent un réseau majoritairement colombien accusé de recruter d’anciens militaires — y compris des enfants soldats — pour soutenir les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan
  • Washington intensifie ses efforts diplomatiques avec l’Égypte, l’Arabie saoudite et d’autres partenaires pour obtenir une trêve

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi des sanctions à l'encontre d'un réseau principalement colombien, qui recrute des combattants en soutien aux forces paramilitaires au Soudan, tout en poursuivant leurs efforts diplomatiques en vue d'une trêve dans ce pays ravagé par la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s'est entretenu ce même jour avec ses homologues égyptien Badr Abdelatty et saoudien Fayçal ben Farhane, sur "la nécessité urgente de faire progresser les efforts de paix au Soudan", a indiqué le département d'Etat dans des communiqués.

La guerre au Soudan, qui a éclaté en avril 2023 et oppose les forces paramilitaires à l'armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane, a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes, plongeant le pays dans la "pire crise humanitaire" au monde selon l'ONU.

Washington a récemment durci le ton vis-à-vis des Forces de soutien rapide (FSR), et appelé à l'arrêt des livraisons d'armes et le soutien dont bénéficient les FSR, accusés de génocide au Soudan.

Les efforts diplomatiques en faveur d'une trêve se sont récemment intensifiés, notamment de la part du président Donald Trump qui s'est dit "horrifié" par les violences dans le pays, sans résultat pour le moment.

Concernant le réseau sanctionné, il "recrute d'anciens militaires colombiens et forme des soldats, y compris des enfants, pour combattre au sein du groupe paramilitaire soudanais", selon un communiqué du département du Trésor.

"Les FSR ont montré à maintes reprises qu'elles étaient prêtes à s'en prendre à des civils, y compris des nourrissons et des jeunes enfants", a déclaré John Hurley, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, cité dans le communiqué.

Les sanctions américaines visent quatre personnes et quatre entités, dont Alvaro Andres Quijano Becerra, un ressortissant italo-colombien et ancien militaire colombien basé dans les Emirats, qui est accusé de "jouer un rôle central dans le recrutement et le déploiement d'anciens militaires colombiens au Soudan".

Ces sanctions consistent essentiellement en une interdiction d'entrée aux Etats-Unis, le gel des éventuels avoirs et interdit de leur apporter un soutien financier ou matériel.

Selon Washington, depuis septembre 2024, des centaines d'anciens militaires colombiens ont combattu au Soudan aux côtés des FSR.

Ils ont participé à de nombreuses batailles, dont la récente prise d'El-Facher, la dernière grande ville du Darfour (ouest) tombée dans les mains des FSR fin octobre.


Nationalisation du rail: Londres dévoile ses trains aux couleurs de l'Union Jack

Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
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  • Le gouvernement travailliste britannique dévoile le nouveau design des trains, aux couleurs de l’Union Jack
  • Après des décennies de privatisation marquées par retards, annulations et scandales, sept opérateurs sont déjà sous contrôle public et Great British Railways deviendra l’entité centrale du système ferroviaire

LONDRES: Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni a présenté mardi le nouveau design des trains britanniques, aux couleurs de l'Union Jack, amorçant leur uniformisation dans le cadre de la nationalisation du secteur.

Le logo de la nouvelle entité qui chapeautera les trains britanniques, Great British Railways (GBR), ainsi que les nouvelles couleurs, commenceront à être "déployés au printemps prochain sur les trains" et les sites internet, souligne le ministère des Transports dans un communiqué.

Le projet de loi pour nationaliser le rail, actuellement en débat à la Chambre des Communes, avait été annoncé dès le retour des travaillistes au pouvoir en juillet 2024, après 14 ans de gouvernement conservateur.

"Sept grands opérateurs ferroviaires sont déjà sous contrôle public, couvrant un tiers de l'ensemble des voyages de passagers en Grande-Bretagne", est-il souligné dans le communiqué.

La compagnie ferroviaire South Western Railway, qui opère dans le sud-ouest de l'Angleterre, est devenue en mai dernier la première à repasser dans le giron public. Tous les opérateurs doivent être placés sous contrôle étatique d'ici la fin 2027.

La privatisation du secteur a eu lieu au milieu des années 1990 sous le Premier ministre conservateur John Major, dans la continuité de la politique libérale de Margaret Thatcher dans les années 1980.

Malgré la promesse d’un meilleur service, d’investissements accrus et de moindres dépenses pour l'Etat, le projet était alors très impopulaire, dénoncé par les syndicats, l'opposition, certains conservateurs et une large partie de la population.

Le nombre de passagers s'est accru dans un premier temps, tout comme les investissements.

Mais un déraillement causé par des micro-fissures dans les rails, qui a fait quatre morts en 2000, a profondément choqué l'opinion publique.

Les annulations et les retards sont aussi devenus monnaie courante et les passagers se sont plaints des prix.

Le réseau ferré est déjà redevenu public, géré par la société Network Rail.