France: le nouveau gouvernement dévoilé, l'opposition maintient la pression 

Fruit d'intenses tractations, la nouvelle équipe de la Première ministre Elisabeth Borne fait la part belle aux alliés centristes du camp présidentiel sans intégrer de grosses prises à gauche ou à droite, comme cela avait pu être le cas lors du premier quinquennat du chef de l'Etat. (Photo, AFP)
Fruit d'intenses tractations, la nouvelle équipe de la Première ministre Elisabeth Borne fait la part belle aux alliés centristes du camp présidentiel sans intégrer de grosses prises à gauche ou à droite, comme cela avait pu être le cas lors du premier quinquennat du chef de l'Etat. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 04 juillet 2022

France: le nouveau gouvernement dévoilé, l'opposition maintient la pression 

  • Comme prévu, le remaniement a acté les départs d'Amélie de Montchalin (Transition écologique), Brigitte Bourguignon (Santé) et Justine Bénin (Mer), toutes trois battues lors des législatives de fin juin
  • Damien Abad (Solidarités et Personnes Handicapées), objet d'une enquête du parquet de Paris pour tentative de viols, sort du gouvernement, remplacé par Jean-Christophe Combe aux Solidarités

PARIS: En quête d'un nouveau souffle après le revers subi aux législatives de juin, le président Emmanuel Macron a dévoilé lundi le nouveau gouvernement français qui sera chargé de mettre en œuvre ses réformes sans majorité absolue à l'Assemblée nationale et face à une opposition remontée. 

Fruit d'intenses tractations, la nouvelle équipe de la Première ministre Elisabeth Borne fait la part belle aux alliés centristes du camp présidentiel sans intégrer de grosses prises à gauche ou à droite, comme cela avait pu être le cas lors du premier quinquennat du chef de l'Etat. 

Sonné par la perte de sa majorité absolue à la chambre basse du Parlement, M. Macron avait évoqué fin juin l'option d'un « accord de gouvernement » réunissant les partis socialiste, écologiste, communiste et de droite, à l'exception de l'extrême droite et de la gauche radicale. 

S'exprimant lundi en préambule du premier conseil des ministres du nouvel exécutif, le président centriste-libéral a estimé qu'il convenait de « prendre acte de l'absence de volonté des partis de gouvernement de participer à un accord de gouvernement ou toute forme de coalition ». 

Qu'importe. Le nouveau gouvernement est en mesure de « bâtir des compromis » et de « renforcer, élargir la majorité présidentielle, texte de loi par texte de loi », a assuré de son côté son entourage. 

Parmi les points marquants du remaniement, le départ du ministre Damien Abad (Solidarités, Autonomie et Personnes handicapées), visé par une enquête pour tentative de viol, qui a dénoncé lundi des « calomnies ignobles ». 

« Les conditions de sérénité n'étaient plus présentes », a expliqué le nouveau porte-parole du gouvernement Olivier Véran. 

Chrysoula Zacharopoulou (Développement), visée par deux plaintes pour viols qui auraient été commis dans le cadre de sa profession de gynécologue, conserve elle son poste. 

« Faire rayonner l'Europe »  

Comme prévu, le remaniement a acté les départs d'Amélie de Montchalin (Transition écologique), Brigitte Bourguignon (Santé) et Justine Bénin (Mer), toutes trois battues lors des législatives de fin juin. 

Plus inattendu, le ministre délégué chargé de l'Europe Clément Beaune devient ministre des Transports. Il est remplacé par l'économiste Laurence Boone, qui a assuré qu'elle comptait « contribuer à faire rayonner l'Europe ». 

Le nouveau casting du gouvernement II d'Elisabeth Borne, qui compte au total 41 membres dont 20 femmes, a été accueilli fraîchement par l'opposition. 

La France insoumise (gauche radicale) a dénoncé un « non évènement » tandis que Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national (extrême droite) qui a fait une percée historique lors des législatives, a estimé qu'Emmanuel Macron « ignorait » une « nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d'une autre politique. » 

« Un filet d'eau tiède sur un volcan en fusion », a tancé de son côté le patron des socialistes Olivier Faure. 

Motion de censure 

Ce remaniement survient dans un contexte délicat pour Emmanuel Macron, réélu le 24 avril face à l'extrême droite. 

Le chef de l'Etat, qui avait fait passer ses réformes globalement sans peine lors de son premier quinquennat, devra cette fois-ci nouer des alliances au cas par cas pour tenter de faire passer ses mesures phares. 

Les deux premiers textes qui seront examinés par l'Assemblée seront le projet de loi sanitaire, à partir du 11 juillet, suivi du projet de loi sur le pouvoir d'achat dès le 18 juillet. 

Le 25 juin, le président avait indiqué que le projet présidentiel, tout comme celui de la majorité présidentielle, pourrait « être amendé ou enrichi », à condition toutefois que les modifications n'entraînent pas une hausse des impôts ou de la dette. 

Le discours de politique générale d'Elisabeth Borne mercredi devant le Parlement fait figure de baptême du feu pour la cheffe du gouvernement, qui ne sollicitera pas la confiance des parlementaires. 

Dénonçant cette décision, la gauche radicale a annoncé son intention de déposer une motion de censure, qui pour être adoptée et entraîner la démission du gouvernement, doit être approuvée par une majorité absolue de députés (289). 

La composition du gouvernement remanié d'Elisabeth Borne

Seize ministres, 15 ministres délégués et 10 secrétaires d'Etat: un mois et demi après la nomination d'un premier gouvernement, l'Elysée a dévoilé lundi la constitution du nouvel équipage ministériel du second quinquennat d'Emmanuel Macron.  

Ministres 

  • Economie, finances et souveraineté industrielle et numérique: Bruno Le Maire Intérieur et Outre-mer: Gérald Darmanin 

  • Europe et Affaires étrangères: Catherine Colonna 

  • Garde des Sceaux, Justice: Eric Dupond-Moretti 

  • Armées: Sébastien Lecornu 

  • Travail, plein emploi et insertion: Olivier Dussopt 

  • Education nationale et jeunesse: Pap Ndiaye 

  • Enseignement supérieur et recherche: Sylvie Retailleau 

  • Agriculture et souveraineté alimentaire: Marc Fesneau 

  • Transition écologique et cohésion des territoires: Christophe Béchu 

  • Transition énergétique: Agnès Pannier-Runacher 

  • Culture: Rima Abdul-Malak 

  • Santé et prévention: François Braun (entrant) 

  • Solidarités, autonomie et personnes handicapées: Jean-Christophe Combe (entrant) Transformation et fonction publique: Stanislas Guerini  

  • Sports et Jeux olympiques et paralympiques: Amélie Oudéa-Castéra  

Ministres délégués 

  • Auprès de la Première ministre:Renouveau démocratique, porte-parole du gouvernement: Olivier Véran  

Relations avec le Parlement: Franck Riester  

Egalité entre les femmes et les hommes, diversité et égalité des chances: Isabelle Rome  

  • Auprès du ministre de l'Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique:  

Comptes publics: Gabriel Attal  

Industrie: Roland Lescure (entrant)  

Transition numérique et télécommunications: Jean-Noël Barrot (entrant)  

Petites et moyennes entreprises, commerce, artisanat et tourisme: Olivia Grégoire  

  • Auprès du ministre de l'Intérieur, de la ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires:  

Collectivités territoriales: Caroline Cayeux (entrante)  

  • Auprès du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer:  

Outre-mer: Jean-François Carenco (entrant)  

  • Auprès de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères:  

Commerce extérieur, attractivité et Français de l'étranger:  Olivier Becht (entrant)  

  • Auprès du ministre du Travail, du plein emploi et de l'insertion et du ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse:  

Enseignement et formation professionnels: Carole Grandjean (entrante)  

  • Auprès du ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires:  

Transports: Clément Beaune  

Ville et logement: Olivier Klein (entrant)  

  • Auprès du ministre de la Santé et de la prévention:  

Organisation territoriale et professions de santé: Agnès Firmin Le Bodo (entrante)  

  • Auprès du ministre des Solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées:  

Personnes handicapées: Geneviève Darrieussecq (entrante)  

Secrétaires d'Etat 

  • Auprès de la Première ministre:  

Enfance: Charlotte Caubel  

Mer: Hervé Berville (entrant)  

Economie sociale et solidaire, vie associative: Marlène Schiappa (entrante)  

  • Auprès du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer  

Citoyenneté: Sonia Backès (entrante)  

  • Auprès de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères:  

Europe: Laurence Boone (entrante)  

Développement, francophonie et partenariats internationaux: Chrysoula Zacharopoulou - Auprès du ministre des Armées et du ministre de l'Education nationale et de la jeunesse: Jeunesse et service national universel: Sarah El Haïry (entrante)  

  • Auprès du ministre des Armées  

Anciens combattants, mémoire: Patricia Mirallès (entrante)  

  • Auprès du ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires: 

Ecologie: Bérangère Couillard (entrante)   

Ruralité: Dominique Faure (entrante) 


Budget: députés et sénateurs échouent à se mettre d'accord, pas de budget avant la fin de l'année

Cette photographie montre les résultats affichés sur un écran géant du vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 16 décembre 2025. (AFP)
Cette photographie montre les résultats affichés sur un écran géant du vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • La commission mixte paritaire a échoué à trouver un accord sur le budget de l'État, repoussant son adoption et forçant le gouvernement à préparer une loi spéciale pour assurer la continuité des finances publiques
  • L'impasse reflète des tensions entre le gouvernement et la gauche à l'Assemblée, et la droite sénatoriale, chacun accusant l'autre de blocage

PARIS: Députés et sénateurs ont échoué à s'entendre vendredi sur le budget de l'État, écartant la perspective d'un texte adopté avant la fin de l'année, un échec au moins provisoire pour le Premier ministre Sébastien Lecornu.

Entre le gouvernement et les socialistes d'un côté, la droite sénatoriale et les oppositions de l'autre, chacun se renvoie la balle sur la responsabilité de cette impasse.

Face à ce scénario, le gouvernement avait déjà annoncé qu'il préparait une loi spéciale pour permettre le prélèvement des impôts et assurer la continuité de l'Etat, avant une reprise des débats sur le budget début 2026.

Cette procédure exceptionnelle avait déjà été activée l'an dernier après la chute du gouvernement Barnier. Le texte devrait être examiné par les deux chambres au début de la semaine prochaine, après un probable passage lors du Conseil des ministres convoqué lundi soir, au retour d'un déplacement d'Emmanuel Macron aux Emirats arabes unis.

Le Premier ministre a également annoncé réunir, à partir de lundi, les principaux responsables politiques pour les "consulter sur la marche à suivre pour protéger les Français et trouver les conditions d'une solution".

L'échec de la commission mixte paritaire (CMP), où sept députés et sept sénateurs n'ont pas réussi à se mettre d'accord, marque la fin de deux mois de discussions parlementaires autour de ce texte financier crucial.

Dès le départ, le compromis semblait quasi impossible entre une droite sénatoriale attachée aux économies et aux baisses d'impôts et une Assemblée où la gauche réclamait plus de recettes et moins de coupes budgétaires.

Et le pari de Sébastien Lecornu de faire adopter le budget sans recours au 49.3 dans une chambre basse sans majorité était particulièrement ambitieux.

- La faute à qui ? -

C'est donc un échec pour le Premier ministre, même s'il a réussi à faire adopter mardi l'autre budget, celui de la Sécurité sociale, en obtenant un vote favorable des socialistes en échange d'une suspension de la réforme des retraites.

Pour l'exécutif et le PS, le coupable est tout désigné : les sénateurs LR, accusés d'intransigeance sur les recettes à trouver.

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a accusé la droite sénatoriale de "faire le choix de bloquer le pays". Sébastien Lecornu a plus sobrement regretté "l'absence de volonté d'aboutir de certains parlementaires".

Car, derrière les désaccords budgétaires, une guerre des chefs s'exacerbe à mesure que les échéances électorales se rapprochent.

Une ministre accuse ainsi Bruno Retailleau, patron de LR, d'avoir attisé la radicalité des sénateurs de son parti, dans une guerre larvée avec le chef des députés LR Laurent Wauquiez.

Au Palais du Luxembourg, on renvoie la balle à Matignon.

"La responsabilité de cet échec incombe au gouvernement qui a soigneusement, méthodiquement, scrupuleusement organisé l'impossibilité d'un accord", ont rétorqué Mathieu Darnaud (Les Républicains) et Hervé Marseille (UDI), chefs des groupes LR et centriste du Sénat, très remontés, dans un communiqué commun.

Bruno Retailleau avait émis les mêmes critiques un peu plus tôt, fustigeant un texte qui "aurait envoyé la France dans le mur de la dette" et appelant le gouvernement à recourir au 49.3 à la rentrée.

A l'Assemblée, la gauche, hors socialistes, a dénoncé un gouvernement qui se "défausse" sur les parlementaires, selon les mots d'Eric Coquerel (LFI), président de la commission des Finances.

Pour le groupe écologistes, l'échec est dû à "la désunion profonde du bloc gouvernemental, incapable de s'accorder sur des priorités claires et de construire une majorité parlementaire".

- "Sparadrap" -

Cap sur la loi spéciale donc, avant la reprise des discussions en janvier.

A moins que le gouvernement ne se dirige vers les ordonnances avant la fin de l'année, s'interroge Jean-Philippe Tanguy pour le Rassemblement national. Son groupe continue d'appeler à un retour aux urnes, "seule solution" à la crise, dit-il.

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a rappelé vendredi matin le coût d'une loi spéciale. "L'an dernier, on avait estimé à 12 milliards le coût d'avoir six à huit semaines sans budget."

"C'est un sparadrap", cela permet de "faire tourner le pays" mais il faudra bien que le Parlement s'accorde en début d'année, a aussi répété dans la matinée Mme Bregeon.

Outre l'urgence de disposer d'un budget, s'ajoutera la volonté du monde politique de tourner la page budgétaire avant les municipales de mars.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.