Drame de Melilla: ouverture du procès d'un 1er groupe de migrants au Maroc

Un homme est assis près de la barrière frontalière séparant le Maroc et l'enclave espagnole de Melilla en Afrique du Nord, le 26 juin 2022 près de Nador (AFP)
Un homme est assis près de la barrière frontalière séparant le Maroc et l'enclave espagnole de Melilla en Afrique du Nord, le 26 juin 2022 près de Nador (AFP)
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Publié le Lundi 04 juillet 2022

Drame de Melilla: ouverture du procès d'un 1er groupe de migrants au Maroc

  • La prochaine audience est prévue le 12 juillet à Nador, ville du nord du Maroc limitrophe de l'enclave espagnole
  • Les 65 inculpés faisaient partie des près de 2 000 migrants en situation irrégulière qui ont tenté de pénétrer par la force le 24 juin dans la cité autonome espagnole de Melilla, située en territoire marocain

RABAT: Le procès de 36 migrants, accusés notamment d'être entrés illégalement au Maroc avant de participer à la tentative meurtrière pour gagner l'enclave espagnole de Melilla, s'est ouvert lundi avant d'être aussitôt reporté, selon leurs avocats.

"Nous avons demandé le report pour préparer au mieux le dossier car d'autres avocats se sont joints à la défense", a précisé à l'AFP un des avocats, Khalid Ameza.

Ces 36 migrants sont poursuivis pour "entrée illégale sur le sol marocain", "violence contre agents de la force publique", "attroupement armé" et "refus d'obtempérer".

La prochaine audience est prévue le 12 juillet à Nador, ville du nord du Maroc limitrophe de l'enclave espagnole.

Le procès d'un deuxième groupe de 29 migrants -- dont un mineur -- est programmé, lui, le 13 juillet, également devant un tribunal de Nador, selon Me Ameza.

Ils sont en outre poursuivis pour "participation à une bande criminelle en vue d'organiser et faciliter l'immigration clandestine à l'étranger".

Les 65 inculpés faisaient partie des près de 2 000 migrants en situation irrégulière qui ont tenté de pénétrer par la force le 24 juin dans la cité autonome espagnole de Melilla, située en territoire marocain.

En majorité originaires du Soudan, beaucoup d'entre eux passent par la Libye et l'Algérie --malgré une frontière officiellement fermée avec le Maroc-- pour arriver dans le royaume chérifien.

Cette tentative de passage en force a fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines, "au moins 37", selon des ONG.

C'est le bilan le plus meurtrier jamais enregistré lors des nombreuses tentatives de migrants subsahariens de pénétrer à Melilla et dans l'enclave espagnole voisine de Ceuta, qui constituent les seules frontières terrestres de l'Union européenne avec le continent africain.

Une nouvelle tragédie migratoire aux portes de l'UE, qui a provoqué l'indignation internationale, avec notamment des propos d'une sévérité rare de la part de l'ONU, ainsi que l'ouverture de deux enquêtes en Espagne et une mission d'information au Maroc.

Si le Maroc a critiqué  des "méthodes très violentes" des clandestins et le "laxisme délibéré" de l'Algérie dans le contrôle aux frontières avec le Maroc, des ONG de défense des droits humains ont dénoncé" la brutalité des forces de l'ordre marocaines.


Gaza: Le Conseil de sécurité se prononce sur un cessez-le feu, l’issue du vote incertaine

Des membres de la 6e brigade d’infanterie israélienne lors d’un exercice, dans les environs de Moshav Kidmat Tsvi, sur le plateau du Golan occupé (Photo, AFP).
Des membres de la 6e brigade d’infanterie israélienne lors d’un exercice, dans les environs de Moshav Kidmat Tsvi, sur le plateau du Golan occupé (Photo, AFP).
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  • Dans une lettre adressée mercredi aux membres du Conseil, Antonio Guterres a invoqué explicitement l'article 99 de la Charte des Nations unies
  • Nourriture, eau, carburant et médicaments n'entrent qu'au compte-gouttes à Gaza, alors qu'environ 1,9 million de personnes ont dû quitter leur logement

NATIONS UNIES: Sous pression du secrétaire général, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer vendredi sur un appel à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la bande de Gaza, un vote à l'issue incertaine dans un contexte diplomatique tendu.

Dans une lettre adressée mercredi aux membres du Conseil, Antonio Guterres a invoqué explicitement l'article 99 de la Charte des Nations unies qui permet au secrétaire général d'"attirer l'attention du Conseil" sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale". Une première depuis des décennies.

"Avec les bombardements constants des forces armées israéliennes, et en l'absence d'abris ou du minimum pour survivre, je m'attends à un effondrement total de l'ordre public bientôt en raison des conditions désespérées, ce qui rendrait impossible une aide humanitaire même limitée" à Gaza, écrivait-il dans cette lettre, réclamant à nouveau un "cessez-le-feu humanitaire" pour éviter des conséquences "irréversibles" pour les Palestiniens et la région.

"Nous espérons que le Conseil de sécurité tiendra compte de son appel", a commenté son porte-parole Stéphane Dujarric, notant que depuis mercredi, le secrétaire général avait parlé avec les chefs de la diplomatie américaine Antony Blinken et britannique David Cameron ainsi que de plusieurs pays arabes.

Depuis l'attaque sans précédent contre Israël menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a fait environ 1.200 morts, majoritairement civils, Israël impose un "siège complet" et pilonne massivement la bande de Gaza, réduisant en ruines de vastes zones.

Nourriture, eau, carburant et médicaments n'y entrent qu'au compte-gouttes, alors qu'environ 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont dû quitter leur logement depuis le début des hostilités qui ont fait plus de 17.000 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.

Suite à la lettre inédite d'Antonio Guterres, les Emirats arabes unis ont préparé un projet de résolution, qui sera soumis au vote du Conseil vendredi, a indiqué la présidence équatorienne du Conseil de sécurité.

«Obligation d'empêcher les atrocités»

La dernière version vue par l'AFP, s’inquiétant de la "situation catastrophique dans la bande de Gaza", "exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat".

Le texte très court appelle également à la protection des civils, à la libération "immédiate et inconditionnelle" de tous les otages et à "assurer l'accès humanitaire".

Mais l'issue d'un vote est incertaine, quatre projets de résolution ayant été rejetés par le Conseil dans les semaines suivant le début de la guerre.

Le Conseil était finalement sorti de son silence mi-novembre, réussissant à adopter une résolution qui appelait à des "pauses et couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza, pas à un "cessez-le-feu" ni même une "trêve".

Les Etats-Unis, alliés d'Israël qui ont mis leur veto à un des projets précédents et qui ont rejeté l'idée d'un cessez-le-feu, répètent qu'un nouveau texte du Conseil ne serait "pas utile à ce stade".

"Notre position n'a pas changé", a insisté jeudi l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood. "Nous pensons que la meilleure chose à faire, pour nous tous, (...) est de laisser la diplomatie discrète en coulisses se poursuivre et nous pensons que c'est le meilleur espoir pour essayer d'améliorer la situation sur le terrain, pour l'aide humanitaire, la libération des otages", a-t-il expliqué à quelques journalistes.

"Les Etats-Unis et tous les autres Etats membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont l'obligation claire, en vertu du droit international, d'empêcher les atrocités", a commenté dans un communiqué la secrétaire générale d'Amnesty international, Agnès Callamard.

"Il ne peut y avoir aucune justification pour continuer à bloquer une action significative du Conseil pour stopper l'effusion de sang des civils, l'effondrement total du système humanitaire et des horreurs encore pires qui résulteraient de la désagrégation de l'ordre public et de déplacements de masse", a-t-elle ajouté.

"Nous espérons sincèrement que le Conseil de sécurité adoptera cette résolution et écoutera la position brave, courageuse et de principe du secrétaire général", a déclaré de son côté l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour.

Une position fustigée en revanche par le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen qui a accusé mercredi Antonio Guterres d'être un "danger pour la paix mondiale".


Les ministres de la Défense saoudien et américain discutent des relations bilatérales

Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, a reçu un appel téléphonique du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin (Photo, SPA/Reuters).
Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, a reçu un appel téléphonique du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin (Photo, SPA/Reuters).
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  • Au cours de l'appel, les deux ministres ont discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales dans le domaine de la défense
  • Le prince Khaled s'est rendu à Washington le mois dernier pour rencontrer les hauts responsables de l'administration Biden et discuter de la guerre à Gaza et de la situation sécuritaire au Yémen

RIYAD: Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, a reçu un appel téléphonique du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a rapporté jeudi l'agence de presse saoudienne, la SPA.

Les deux ministres ont discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales dans le domaine de la défense.

Le prince Khaled a ensuite déclaré dans un poste sur X: «Nous avons passé en revue les relations de défense entre nos deux pays et discuté des derniers développements régionaux et internationaux.»

Le prince Khaled s'est rendu à Washington le mois dernier pour rencontrer les hauts responsables de l'administration Biden et discuter de la guerre à Gaza et de la situation sécuritaire au Yémen.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad et Paris discutent de la coopération économique et de l'aide mondiale

KSrelief, des représentants des entreprises et du commerce s'entretiennent avec des parlementaires et des chefs d'entreprise français en visite dans le pays (Photo fournie).
KSrelief, des représentants des entreprises et du commerce s'entretiennent avec des parlementaires et des chefs d'entreprise français en visite dans le pays (Photo fournie).
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  • KSrelief, des représentants des entreprises et du commerce s'entretiennent avec des parlementaires et des chefs d'entreprise français en visite dans le pays
  • 40 entreprises françaises et 90 entreprises saoudiennes participent à la conférence de Riyad

RIYAD: D'éminents représentants de gouvernements et d'entreprises d'Arabie saoudite et de France ont discuté de la coopération économique, des initiatives d'aide mondiale et des droits de l'homme lors d'une conférence qui s'est tenue à Riyad mercredi.

Le Dr Abdallah al-Rabeeah, superviseur général de l'organisme saoudien d'aide KSrelief, a informé Amelia Lakrafi, présidente du Comité d'amitié parlementaire franco-saoudien, des efforts déployés par le pays dans le monde entier.

Al-Rabeeah, qui est également conseiller à la cour royale, a déclaré que KSrelief avait mis en œuvre 2 625 projets dans 94 pays, d'une valeur de plus de 6 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,93 euro), et dépensé 483 millions de dollars supplémentaires dans divers secteurs, en coopération avec 175 partenaires internationaux, régionaux et locaux, a rapporté l'agence de presse saoudienne, la SPA.

Collaboration élargie

La Dr Hala bent Mazyad al-Tuwaijri, présidente de la Commission des droits de l'homme du Royaume, s'est entretenue avec Lakrafi et sa délégation sur les moyens d'améliorer la coopération bilatérale.

Des responsables du programme national de développement industriel et logistique d'Arabie saoudite ont également discuté avec des représentants français lors de la conférence intitulée «France 2030 et Vision 2030: vers une transformation énergétique et industrielle».

La conférence, à laquelle ont participé le ministre de l'Industrie et des Ressources minérales, Bandar AlKhorayef, et l'ambassadeur de France, Ludovic Pouille, a permis de présenter plus de 40 entreprises françaises, 16 entités gouvernementales des deux pays et 90 entreprises d'Arabie saoudite.

La collaboration élargie entre l'Arabie saoudite et la France portera notamment sur la formation des compétences et le soutien aux startups.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com