«J'ai le bac!»: les candidats au précieux sésame découvrent leurs résultats

Des élèves vérifient leurs résultats au baccalauréat (examen de fin d'études secondaires) au lycée Edouard Herriot de Lyon, le 5 juillet 2022. (AFP).
Des élèves vérifient leurs résultats au baccalauréat (examen de fin d'études secondaires) au lycée Edouard Herriot de Lyon, le 5 juillet 2022. (AFP).
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Publié le Mardi 05 juillet 2022

«J'ai le bac!»: les candidats au précieux sésame découvrent leurs résultats

  • «Les premières tendances indiquent une baisse par rapport aux années précédentes, car c'est la première année réelle de la réforme du bac qui n'est pas entravée par la crise sanitaire»
  • Depuis sa réforme en 2019, la note du baccalauréat repose à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des épreuves terminales

PARIS : "J'ai le bac! Je suis trop contente!", s'exclame Naba, 17 ans, dans la cour du lycée Voltaire à Paris. Admis, au rattrapage ou recalés, les quelque 710 000 candidats au baccalauréat nouvelle formule ont découvert mardi leurs résultats, dénouement d'une session qui s'est enfin déroulée en intégralité, après deux années perturbées par le Covid.

"J'ai les jambes qui tremblent. J'étais stressée, car la philo notamment ne s'est pas bien passée. Là, c'est un énorme soulagement", confie Naba, devant les listes affichées à 10H00 dans la cour de ce lycée de l'est parisien.

D'autres ont moins de chance. Nouchka, 18 ans, est au rattrapage. "Je m'y attendais, car mes résultats sur l'année n'étaient pas très bons", dit-elle. "Là, dès cet après-midi, je vais aller au charbon pour décrocher le bac. Ce serait trop dommage de pas l'avoir", ajoute cette lycéenne, inscrite l'an prochain dans une école de comédie musicale.

Geoffrey, 17 ans, lui, a "cherché son nom partout". "Mais non, je n'ai pas le bac. Je m'y attendais un peu, car je n'ai pas beaucoup travaillé. Mais je suis quand même déçu", dit-il.

Au lycée Clemenceau de Nantes, où les résultats ont été affichés de bon matin, une petite grappe d'élèves s'est formée devant les listes des lauréats, avec une émotion palpable chez certains.

Maÿlis, 18 ans, saute de joie avant de prendre son amie dans les bras. "Je suis contente d'avoir mon bac car j'avais raté deux épreuves", raconte la jeune fille. "Je vais pouvoir aller dans mon école de cinéma pour devenir réalisatrice!".

"Avoir le bac n’est pas une surprise mais cela reste stressant. Sans lui, on ne peut pas aller à l'université!", relève son amie Léane, 17 ans, qui a eu la mention bien.

Dans le centre de Marseille, au lycée Thiers, une dizaine de lycéens ont patienté à 8h30, mais après avoir déjà vu leurs résultats sur internet. "On est soulagés, mais on veut rester pour fêter ça ensemble", dit joyeusement Lola, 18 ans.

«Baisse» des résultats

Pour les lycéens de Terminale des filières générale, technologique et professionnelle, les résultats ont été publiés en ligne ou dans la cour des établissements à partir de 08H00 dans certaines académies, et surtout à partir de 10H00.

Les chiffres officiels du taux de réussite au baccalauréat sur l'ensemble du territoire seront, eux, publiés mardi soir. Le taux de réussite au baccalauréat dépasse depuis 2012 les 80%. L'an dernier, près de 94% des candidats avaient décroché l'examen (après 95% en 2020).

Le ministre de l'Education Pap Ndiaye, en déplacement mardi matin dans un lycée de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), a cependant prévenu: "Les premières tendances indiquent une baisse par rapport aux années précédentes, car c'est la première année réelle de la réforme du bac qui n'est pas entravée par la crise sanitaire".

"Ca déjoue ceux qui disaient que le contrôle continu allait donner des résultats extraordinaires. Le nouveau bac reste un examen important", a-t-il ajouté.

Depuis sa réforme en 2019, la note du baccalauréat repose à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des épreuves terminales.

Cette année, les épreuves du nouveau bac général se sont déroulées en intégralité, pour la première fois après deux années perturbées par le Covid. Les deux épreuves de spécialité passées par chaque candidat ont cependant dû être décalées de mars à mai et des aménagements décidés en raison de la crise sanitaire.

Même si le baccalauréat a perdu de sa charge symbolique avec la réforme, la proclamation des résultats reste un moment important pour les lycéens.

"On y reste attaché car il a 200 ans d'histoire", explique Pascale Rey du Boissieu, professeure de mathématiques au lycée Clemenceau de Nantes. "Pour les élèves, cela reste une clé pour partir et quitter son cocon".

Sur les 709 399 candidats cette année, plus de la moitié (53,7%) ont présenté le bac général, qui se compose désormais d'un tronc commun de matières, complété par deux enseignements de spécialité choisis à la carte par les élèves. Ils sont 26,2% à avoir passé le bac professionnel et 20% le bac technologique.


A Béziers, Robert Ménard instaure un couvre-feu pour les moins de 13 ans

Maire français de Béziers, Robert Ménard (Photo, AFP).
Maire français de Béziers, Robert Ménard (Photo, AFP).
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  • «Les parents des enfants concernés pourront faire l'objet de poursuites pénales»
  • En France, la responsabilité pénale d'un mineur peut être engagée, même si son âge et sa capacité de discernement sont pris en compte par les juges

MONTPELLIER: Le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard, a instauré un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans dans plusieurs quartiers, a-t-il indiqué mardi, jour où syndicats et associations de gauche vont manifester "contre les idées d'extrême droite" dans cette ville.

Ex-proche de Marine Le Pen aujourd'hui fâché avec le Rassemblement national, M. Ménard a signé lundi un arrêté municipal stipulant que "tout mineur âgé de moins de 13 ans ne pourra, sans être accompagné d'une personne majeure, circuler de 23H00 à 06H00 sur la voie publique" dans trois "quartiers prioritaires".

L'interdiction s'applique "toutes les nuits" du 22 avril au 30 septembre. "En cas d'urgence ou de danger immédiat pour lui ou pour autrui", ces mineurs pourront être "reconduits à (leur) domicile ou au commissariat", prévoit l'arrêté.

"Les parents des enfants concernés pourront faire l'objet de poursuites pénales", prévient le texte.

Dans son arrêté, le maire de Béziers justifie sa décision par le "nombre croissant de jeunes mineurs livrés à eux-mêmes en pleine nuit", ainsi que par une "aggravation du nombre de faits", notamment de "violences urbaines", citant l'incendie d'une école il y a quatre ans, en 2019, et les "émeutes de juillet 2023".

Interrogé par l'AFP, M. Ménard n'a pas cité de chiffres précis mais affirme que la délinquance des moins de 13 ans constitue un "angle mort" des statistiques parce qu'on ne les amène pas devant le juge et qu'on ne les condamne pas".

Responsabilité pénale  

En France, la responsabilité pénale d'un mineur peut être engagée, même si son âge et sa capacité de discernement sont pris en compte par les juges des enfants qui les suivent.

Selon la "première photographie de la délinquance et insécurité en 2023", publiée début 2024 par le ministère de l'Intérieur, les moins de 13 ans ont représenté 2% des mis en cause dans les atteintes aux personnes (contre 36% pour les 30 à 44 ans) et 1% des mis en cause pour vols violents (contre 44% pour les 18 à 29 ans).

En 2018, le Conseil d'Etat avait annulé un arrêté similaire pris en 2014 par Robert Ménard pointant l'absence "d'éléments précis de nature à étayer l'existence de risques particuliers relatifs aux mineurs de moins de 13 ans".

M. Ménard a assuré que sa décision n'avait aucun lien avec la "Marche pour les libertés, contre les idées d'extrême droite" organisée à Béziers mardi à l'initiative de plusieurs syndicats et à laquelle doivent participer la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et celui de la FSU, Benoit Teste.

Mardi, le maire Horizons de Nice, Christian Estrosi, a estimé sur BFMTV que "le maire de Béziers a raison" et qu'il souhaitait "renouveler" un arrêté sur les mineurs de moins de 13 ans, qui avait été en vigueur entre 2009 et 2020.

Un tel couvre-feu "relève davantage de la politique de façade", a regretté l'élue d'opposition (Ecologiste), Juliette Chesnel-Le Roux, reprochant à M. Estrosi "le rabotage des budgets école et logement".

En 2009, le couvre-feu à Nice avait aussi suscité la perplexité de syndicats de policiers nationaux, se disant peu enclins "à faire la nounou".

Depuis lundi, un couvre-feu pour les mineurs est en vigueur à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, pour une durée d'un mois "renouvelable".

D'autres villes en France ont pris des arrêtés similaires pour les mineurs sur des durées limitées, comme Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) qui le fait depuis 2004 pour les moins de 13 ans.


L'intelligence artificielle va «simplifier» les démarches administratives, promet Attal

Le Premier ministre français Gabriel Attal visite les locaux de « France Services » à Sceaux, près de Paris, le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
Le Premier ministre français Gabriel Attal visite les locaux de « France Services » à Sceaux, près de Paris, le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Devant la multiplication des acronymes de l'administration, il a aussi annoncé le lancement d'un audit
  • Attal a enfin confirmé que la procuration de vote en ligne, possible aux prochaines élections européennes, serait étendue aux autres scrutins

SCEAUX: Gabriel Attal a souhaité mardi mettre l'intelligence artificielle (IA) développée en France "au service" des usagers et des fonctionnaires et annoncé la création de 300 maisons France Services supplémentaires d'ici 2026 pour "simplifier" le quotidien des Français dans leurs démarches administratives.

"Osons mettre l'IA au service des Français. Débureaucratisons l'administration et simplifions les quotidiens", a affirmé le Premier ministre après avoir visité la maison France Services de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, qui utilise déjà une IA générative 100% française.

Gabriel Attal a effectué ce déplacement après avoir réuni une quinzaine de ministres à Matignon pour un 8e comité interministériel de la Fonction publique (CITP).

L'administration fiscale va déployer une IA 100% française nommée Albert, conçue par la direction interministérielle du numérique (Dinum), "pour rédiger les réponses aux 16 millions de demandes annuelles en ligne", a-t-il précisé.

Chaque réponse sera néanmoins validée ou modifiée le cas échéant par un agent. "Mais l'analyse de la réglementation sera automatisée, les réponses drastiquement accélérées et le travail des agents rendu moins pénible et plus intéressant", a-t-il fait valoir.

De même 4.000 projets environnementaux déposés chaque année dans les directions régionales de l'environnement seront désormais "pré-instruits par une IA", comme des projets de parcs éoliens ou d'aménagement urbain.

Toutes options 

Cette IA servira aussi "dès la fin de l'année" à automatiser la retranscription d'audiences judiciaires, le dépôt de plaintes ou les compte-rendus médicaux. Elle sera également mise au service de la détection des feux de forêts ou de la gestion RH des fonctionnaires.

"A l’IA les tâches rébarbatives, et aux agents publics, le lien avec nos concitoyens", a promis Gabriel Attal.

Devant la multiplication des acronymes de l'administration, il a aussi annoncé le lancement d'un audit, "ministère par ministère, pour passer en revue l’intégralité des contenus en ligne et des formulaires" et rendre le langage administratif "intelligible, accessible".

Le chef du gouvernement a enfin confirmé que la procuration de vote en ligne, possible aux prochaines élections européennes, serait étendue aux autres scrutins.

Depuis mi-avril, il est possible, pour peu que l'on dispose d'une carte d'identité nouvelle version, de donner sa procuration pour les élections européennes du 9 juin en ligne, sans avoir à se déplacer en commissariat ou en brigade de gendarmerie.

Gabriel Attal a également annoncé l'extension des espaces France Services, qui permettent aux usagers de se faire aider dans la plupart de leurs démarches administratives, à 300 villes moyennes d'ici 2026, ce qui portera ces "maisons" à 3.000.


À Paris, un Français crache sur une femme musulmane qui porte un hijab

Un homme marche dans une rue de la ville de Châteauroux, dans le centre de la France, près de Deols où se déroulera l'épreuve de tir des Jeux Olympiques de Paris 2024 au Centre National de Tir (CNTS), le 7 avril 2024. (Photo de Martin BUREAU / AFP)
Un homme marche dans une rue de la ville de Châteauroux, dans le centre de la France, près de Deols où se déroulera l'épreuve de tir des Jeux Olympiques de Paris 2024 au Centre National de Tir (CNTS), le 7 avril 2024. (Photo de Martin BUREAU / AFP)
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  • Fatima Saidi, une influenceuse marocaine qui a récemment visité la capitale française, a révélé sur son compte TikTok le racisme dont elle avait été victime
  • L’influenceuse a qualifié le comportement de cet homme de «raciste» et «machiste»

PARIS: Un incident a récemment suscité l'indignation: à Paris, un Français a craché sur une femme musulmane qui portait un hijab.  

Fatima Saidi, une influenceuse marocaine qui a récemment visité la capitale française, a révélé sur son compte TikTok le racisme dont elle avait été victime. 

 

Cette jeune femme de 22 ans a affirmé qu'un homme d'âge moyen qui faisait son jogging alors qu'elle se trouvait sur un trottoir a craché sur son hijab. 

Saidi a filmé son agresseur, qui a craché à nouveau, sur la caméra cette fois. 

Fatima Saidi a décidé de porter plainte contre cet individu auprès du commissariat de police de Paris Centre.  

L’influenceuse a qualifié le comportement de cet homme de «raciste» et «machiste».