Avec Barbara dans la peau, Stéphane Rolland émeut avec ses robes haute couture

Le mannequin espagnol Nieves Alvarez présente une création pour Stéphane Rolland (Photo, AFP).
Le mannequin espagnol Nieves Alvarez présente une création pour Stéphane Rolland (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 06 juillet 2022

Avec Barbara dans la peau, Stéphane Rolland émeut avec ses robes haute couture

  • Le podium est noir et blanc comme des touches de piano, où des robes rouge coquelicot font irruption
  • La mannequin fétiche de Stéphane Rolland, l'Espagnole Nieves Alvarez donne le «la» en ouvrant le défilé

PARIS: Et le rideau s'ouvre... sur la salle : c'est au théâtre du Châtelet, où Barbara a donné son dernier concert, que le couturier Stéphane Rolland a organisé mardi son émouvant défilé haute couture dédié à la chanteuse.

Le podium est noir et blanc comme des touches de piano, où des robes rouge coquelicot font irruption telle la lumière de la scène.

Dans une courte vidéo précédant le défilé, la chanteuse raconte ce qu'elle ressent avant que le rideau s'ouvre, répète une des chansons...

Valérie Lemercier, qui connaissait Barbara et a porté une robe de Stéphane Rolland pour recevoir son César de meilleure actrice pour le film "Aline" cette année, compare dans une brève allocution le perfectionnisme de l'une et de l'autre.

"Depuis que je suis enfant, j'aime Barbara, une artiste exceptionnelle. Elle est envoûtante, passionnante, comme personnage. Inconsciemment, elle fait partie de mes références quand je dessine", a déclaré à l'AFP le créateur.

Icône de la mode, la chanteuse décédée il y a 25 ans avait un style très reconnaissable mais, dans ce défilé, l'idée du couturier n'est pas de faire du "copié-collé". Il veut raconter son tempérament entre la finesse et le côté "animal, sauvage et instinctif".

Des robes «qui abritent»

C'est surtout l'émotion d'un artiste, dans le noir, avant de s'exposer au jugement de la salle qui traverse le show.

"Je voulais faire vivre l'expérience aux invités, au même endroit qu'était Barbara".

La mannequin fétiche de Stéphane Rolland, l'Espagnole Nieves Alvarez, en combinaison courte et cuissardes cachées sous un grand manteau noir, donne le "la" en ouvrant le défilé.

C'est aussi elle qui le clôture en robe rouge - tout volume, tout flamme -, avant que le rideau ne s'ouvre sur la salle vide du théâtre, faisant découvrir aux spectateurs que le cube noir où ils ont assisté au défilé était en fait la scène.

"Cette mise en scène est sublime comme ces trois couleurs", dont "le rouge qui peut être terrible et, là, c'est le plus beau des rouges parce qu'il est un peu orange", déclare à l'AFP Valérie Lemercier, habillée en haut et large pantalon à paillettes noirs, dans les coulisses du défilé.

En tournage d'un film où elle n'est "pas du tout glamour", elle s'est libérée pour le défilé afin de rendre hommage à Barbara, au théâtre du Châtelet -- où s'est déjà produite-- et à Stéphane Rolland, qui lui a "porté chance" avec la robe en velours noir aux grosses manches qu'il avait faite pour elle pour les Césars.

Danseuse et femme «tribale»

Sur le podium, les robes asymétriques aux impressionnants volumes côtoient les pièces épurées d'apparence toute simple comme la combinaison noire en velours.

"Je veux des plis qu'on ne peut pas faire dans du velours. Il y a plusieurs couches d'organza à l'intérieur", décrit Stéphane Rolland.

"La haute couture, c'est aussi la pureté, la technique, toutes les finitions intérieures, le montage... Tout ce est caché est encore plus précieux de tout ce qui est montré", ajoute-t-il.

Le mouvement des traines rend hommage au langage corporel de Barbara. Le chorégraphe Maurice "Béjart disait que c'était sa meilleure danseuse, alors qu'à la base, elle n'est pas danseuse", dit le couturier.

Une partie de la collection est inspirée de l'Afrique avec des "scarifications" reproduites sur des robes, des enfilades de bracelets qui sont sculptés dans la mousse et gainés en jersey, des colliers massaï...

"Chanteuse française iconique et femme tribale, les deux vont bien ensemble chez Barbara. Je voulais prendre l'essence, la décliner et aller même parfois ailleurs", conclut Stéphane Rolland.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com