Les Palestiniens partagent leur joie d’effectuer les rituels du Hajj

Les coûts du Hajj s’élèvent à 3 920 dollars (1 dollar = 0,98 euro) par personne. Des sources palestiniennes confient à Arab News qu’il y a une légère augmentation des tarifs associés au Hajj cette année. (Agence de presse saoudienne)
Les coûts du Hajj s’élèvent à 3 920 dollars (1 dollar = 0,98 euro) par personne. Des sources palestiniennes confient à Arab News qu’il y a une légère augmentation des tarifs associés au Hajj cette année. (Agence de presse saoudienne)
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Publié le Jeudi 07 juillet 2022

Les Palestiniens partagent leur joie d’effectuer les rituels du Hajj

  • Les autorités saoudiennes ont autorisé mille neuf cents pèlerins de Cisjordanie et six cents de la bande de Gaza à effectuer le Hajj cette année
  • Vingt entreprises qualifiées opèrent en Cisjordanie pour transporter les pèlerins et gérer la logistique pendant la période du Hajj

RAMALLAH: Walid Ghuneim, 59 ans, habite Bethléem, en Cisjordanie. Il a connu une joie indescriptible il y a quatre ans lorsqu’un système de loterie les a choisis, sa femme et lui, pour accomplir les rituels du Hajj.

Cependant, avec la propagation de la pandémie de Covid-19, sa candidature au Hajj a été suspendue. Il a attendu que son nom soit retenu cette année parmi mille neuf cents citoyens de Cisjordanie.

M. Ghuneim, qui est négociant en matériaux de construction, n’a pas dormi la veille de son départ pour le Hajj, puisque ses six fils, filles et leurs enfants étaient venus lui dire au revoir, accompagnés de ses frères, sœurs, parents et amis.

Aux premières lueurs de l’aube, sa femme et lui ont été les premiers à arriver au point de rencontre des pèlerins proposé par la compagnie du Hajj à Bethléem. Ils ont pris le bus pour le point de passage de Jéricho puis ont traversé le pont israélien qui relie la Cisjordanie à la Jordanie avec cinquante-deux autres passagers pour Médine – la première étape de ce pèlerinage de trois semaines.

«Je n’ai pas dormi la nuit dernière. Je suis ravi et impatient de visiter la Mosquée du Prophète ainsi que la Sainte Mosquée de La Mecque et d’accomplir le Hajj avec ma femme», confie M. Ghuneim, qui visite l’Arabie saoudite pour la première fois de sa vie, dans un entretien accordé à Arab News.

«Tous mes compagnons de voyage et moi-même sommes ravis de ce grand voyage pour effectuer les rituels du Hajj», poursuit-il.

Sameh Jbara, directeur des sociétés palestiniennes du Hajj et de l’Omra, déclare à Arab News que les autorités saoudiennes ont autorisé mille neuf cents pèlerins de Cisjordanie et six cents de la bande de Gaza à effectuer le Hajj cette année, après une brève interruption en raison de la pandémie de Covid-19. Ce taux représente 45% de l’allocation précédente pour les Palestiniens avant la pandémie.

Les coûts du Hajj s’élèvent à 3 920 dollars (1 dollar = 0,98 euro) par personne. Des sources palestiniennes confient à Arab News qu’il y a une légère augmentation des coûts associés au Hajj cette année.

Vingt entreprises qualifiées opèrent en Cisjordanie pour transporter les pèlerins et gérer la logistique pendant la période du Hajj. Les pèlerins palestiniens doivent effectuer vingt et un déplacements pour accomplir le Hajj. Ils passent les quatre premiers jours à Médine avant de se rendre à La Mecque. Par ailleurs, ils voyagent en bus de la Cisjordanie via Israël et la Jordanie jusqu’en Arabie saoudite à l’occasion d’un voyage de vingt-quatre heures jusqu’à Médine.

Le ministre palestinien du Waqf, Hatem al-Bakri, fait savoir à Arab News que son ministère a soumis une demande aux autorités saoudiennes pour augmenter le quota de pèlerins de la Palestine et qu’il a reçu la promesse que, s’il y avait une augmentation, elle constituerait un petit pourcentage.

«Les dispositions et les procédures pour le pèlerinage de cette année sont le fruit d’une coopération complète entre le ministère saoudien du Hajj et nous, conformément aux protocoles signés à cet égard», indique le ministre. Il ajoute: «Nous avons pris en compte les protocoles sanitaires exigés par nos frères du royaume d’Arabie saoudite et ils sont entièrement compatibles avec les protocoles de l’Organisation mondiale de la santé.»

La mission du Hajj est accompagnée d’une délégation administrative, médiatique, sanitaire et sécuritaire de six cent cinquante personnes.

Ibrahim Melhem, le porte-parole du gouvernement palestinien, précise à Arab News que le ce dernier a coopéré avec le ministère saoudien du Hajj pendant plusieurs mois afin de mettre en place les préparatifs nécessaires. Il souligne que les autorités saoudiennes sont très organisées et qu’elles ont procédé à une planification précoce des hôtels, des bus qui transportent les pèlerins et des déplacements entre les différents lieux du Hajj où s’effectuent les rites.

«Le pays qui possède le plus d’expérience dans la gestion des foules est l’Arabie saoudite», soutient M. Melhem.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com