Le départ de Boris Johnson aura un impact limité sur le soutien à Kiev

Le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président ukrainien Volodymyr Zelensky au palais présidentiel, à Kyiv, le 1er février 2022. (Photo, AFP)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président ukrainien Volodymyr Zelensky au palais présidentiel, à Kyiv, le 1er février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 07 juillet 2022

Le départ de Boris Johnson aura un impact limité sur le soutien à Kiev

Le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président ukrainien Volodymyr Zelensky au palais présidentiel, à Kyiv, le 1er février 2022. (Photo, AFP)
  • «La ligne demeurera, le style sera différent», considère Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France au Royaume-Uni et en Russie
  • Le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé jeudi Boris Johnson au téléphone pour lui dire sa «tristesse» face à son départ de la présidence du parti conservateur britannique

PARIS/ KIEV: Il était l'un des dirigeants en pointe du soutien occidental à Kiev : la chute du Premier ministre britannique Boris Johnson ne devrait toutefois pas remettre en question l'appui de Londres dans le cadre de la guerre qui continue de faire rage en Ukraine, estiment analystes et observateurs. 

« La ligne demeurera, le style sera différent », considère Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France au Royaume-Uni et en Russie. « Le soutien à Kiev est une position qui est très partagée au Royaume-Uni donc ça ne devrait pas changer ». 

« Quiconque aurait été Premier ministre aurait fait peu ou prou la même chose, Johnson y a apporté son propre style, mais c'est une politique qui lui survivra », abonde Lord Peter Ricketts, ex-conseiller britannique à la sécurité et ancien ambassadeur du Royaume-Uni en France. 

Un avis également partagé par Bertrand Badie, spécialiste français des relations internationales, qui s'attend à un « tournant dans le style de la diplomatie de Johnson » mais une continuité concernant « le fond et la consistance même de la politique étrangère ». 

En quatre mois, le locataire du 10 Downing Street se sera imposé, à coup de tribunes, de visites surprises à Kiev et de vibrants plaidoyers, comme un défenseur inlassable de l'Ukraine - s'attirant en retour les foudres de Moscou. 

Sans surprise, la Russie a été l'un des premiers pays à réagir officiellement dès les premiers signes, jeudi, de la chute du Premier ministre britannique, ébranlé depuis des mois par une série de scandales sur la scène nationale. 

« Nous espérons, qu'un jour, des gens plus professionnels et en mesure de prendre des décisions à travers le dialogue arriveront au pouvoir en Grande-Bretagne », a tancé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. 

Le Premier ministre britannique, qui a annoncé dans l'après-midi sa démission du parti conservateur, ouvrant la voie à son remplacement à la tête du gouvernement, « ne nous aime pas beaucoup et nous non plus », a-t-il ajouté. 

 

Zelensky exprime sa «tristesse» face au départ de Johnson

Le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé jeudi Boris Johnson au téléphone pour lui dire sa « tristesse » face à son départ de la présidence du parti conservateur britannique, a indiqué la présidence ukrainienne dans un communiqué. 

« Nous tous avons accueilli cette nouvelle avec tristesse. Pas seulement moi, mais aussi toute la société ukrainienne qui sympathise beaucoup avec vous », a déclaré M. Zelensky, avant d'insister sur la reconnaissance des Ukrainiens pour le soutien du Premier ministre britannique dans le contexte de l'invasion russe. 

M. Johnson était l'un des hommes politiques occidentaux les plus résolus et les plus éloquents dans son soutien à Kiev. 

« Nous ne doutons pas que le soutien de la Grande-Bretagne continuera, mais votre leadership personnel et votre charisme l'ont rendu spécial », a encore écrit le président ukrainien. 

L'entretien téléphonique a porté également sur la coopération militaire et politique entre les deux pays et sur les négociations en vue de débloquer les exportations des céréales à partir des ports ukrainiens, a précisé la présidence. 

« Dieu en Ukraine »  

Cette réaction rapide, qui tranche avec le prudent silence diplomatique observé à ce stade par les partenaires internationaux de Londres, n'a rien d'étonnant tant l'activisme de Boris Johnson ces derniers mois a contrarié Moscou. 

« Le Royaume-Uni continuera à soutenir le combat de l'Ukraine pour la liberté aussi longtemps qu'il le faudra », a réaffirmé jeudi le Premier ministre. 

Sous son impulsion, la Grande-Bretagne a été l'un des premiers pays à fournir des armes létales à Kiev et a depuis encore considérablement renforcé son soutien militaire. 

Fin juin, une nouvelle enveloppe d'un milliard de livres (1,16 milliard d'euros) d'aide supplémentaire à l'Ukraine a été débloquée, comprenant des systèmes de défense anti-aérienne et des drones, et portant à 2,3 milliards de livres l'aide militaire britannique totale à Kiev. 

Ces annonces se sont accompagnées de plaidoyers appuyés au sein des enceintes internationales et de tribunes dans lesquelles Boris Johnson a appelé les autres soutiens de Kiev à « garder leur sang-froid ». 

Les autorités ukrainiennes ne s'y sont pas trompées - jeudi, moins d'une heure après l'annonce de la démission de Boris Johnson comme chef du parti conservateur, la présidence ukrainienne l'a remercié d'avoir été « à l'avant-garde » du soutien à Kiev « dans les moments les plus difficiles ». 

Boris Johnson a « été ferme dans son soutien à l'Ukraine. Comme un ami m'a dit, 'il est comme un dieu en Ukraine' », a tweeté Alina Polyakova, directrice du Center for European Policy Analysis (CEPA). 

« Surenchère »  

Londres n'est toutefois pas la seule capitale à s'être démenée pour apporter un soutien financier et militaire à Kiev, rappellent les spécialistes interrogés par l'AFP. 

« Sur l’Ukraine, que Boris Johnson veuille apparaître très en avance ou comme il dit 'leading the world', c'est un fait mais ce n’est pas du tout une réalité », note Sylvie Bermann. Boris Johnson est connu pour faire « tout avec emphase, il se met en scène en permanence ». 

« Il y a eu un peu de surenchère dans l'approche britannique », dans la détermination »à montrer aux autres Européens que nous pouvons faire plus qu'eux », renchérit Lord Peter Ricketts. 

En attendant la nomination du prochain ou de la prochaine Première ministre, la situation en Ukraine reste entre les mains du ministre de la Défense Ben Wallace, l'un des rares membres du gouvernement à ne pas avoir démissionné. 

« Un certain nombre d'entre nous ont l'obligation d'assurer la sécurité de ce pays », a-t-il expliqué sur Twitter. L'opinion publique « ne nous pardonnerait pas si nous laissions ces bureaux vides. » 


Rubio promet un soutien "indéfectible" à Israël, avant une visite à Doha

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
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  • En visite à Jérusalem, le secrétaire d’État Marco Rubio a réaffirmé le soutien « indéfectible » des États-Unis à Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza
  • Alors que les offensives israéliennes se poursuivent, causant de lourdes pertes civiles à Gaza, les critiques internationales s’intensifient

Jérusalem: Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a promis lundi à Jérusalem le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, à la veille d'un déplacement à Doha.

Durant la visite de M. Rubio, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza assiégée et affamée, la Défense civile locale faisant état d'au moins 49 morts, dont des enfants.

Lancée en riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, cette offensive a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.

Le déplacement de M. Rubio a coïncidé avec un sommet arabo-islamique à Doha, quelques jours après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre des chefs du Hamas.

"Les habitants de Gaza méritent un avenir meilleur, mais cet avenir meilleur ne pourra commencer que lorsque le Hamas sera éliminé", a déclaré M. Rubio après une rencontre à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Vous pouvez compter sur notre soutien indéfectible et notre engagement à voir cela se concrétiser", a-t-il ajouté.

M. Rubio se rend mardi au Qatar, en route pour Londres, afin de "réaffirmer le soutien total des Etats-Unis à la sécurité et la souveraineté du Qatar après l'attaque israélienne", selon le département d'Etat.

La frappe aérienne au Qatar, un médiateur entre Israël et le Hamas, a contrarié le président Donald Trump.

"Le Qatar a été un très grand allié. Israël et tous les autres, nous devons faire attention. Quand nous attaquons des gens, nous devons être prudents", a-t-il dit dimanche.

Malgré cette critique, M. Netanyahu a estimé que M. Trump était "le plus grand ami" qu'Israël ait jamais eu à la Maison Blanche.

- "Animaux barbares" -

Au sommet de Doha, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s'en est prix à Israël, l'accusant de "vouloir faire échouer les négociations" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza et d'une libération des otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre.

Un communiqué final du sommet a appelé "tous les Etats à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël", alors que les six monarchies du Golfe ont appelé les Etats-Unis à "user de leur influence" pour contenir Israël.

A Jérusalem, M. Rubio s'est montré pessimiste quant à la possibilité d'une solution "diplomatique" à Gaza, qualifiant le Hamas d'"animaux barbares".

"Même si nous souhaitons vivement qu'il existe un moyen pacifique et diplomatique pour mettre fin (à la guerre) -et nous continuerons à explorer cette voie-, nous devons également nous préparer à la possibilité que cela ne se produise pas", a-t-il dit.

M. Rubio a aussi affiché la solidarité des Etats-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite le 22 septembre à l'ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.

Une initiative largement symbolique dans la mesure où Israël s'oppose fermement à la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Les Etats-Unis sont également hostiles à cette démarche, qui selon M. Rubio, a "enhardi" le Hamas.

En soirée, le secrétaire d'Etat a rencontré à Jérusalem des familles d'otages, selon un responsable du département d'Etat. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.

- "Un corps sans âme" -

Dans le territoire palestinien, la Défense civile a indiqué que plus de la moitié des 49 Palestiniens tués l'avaient été à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

Compte-tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée israélienne, qui présente Gaza-ville comme l'un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien, y a détruit plusieurs tours d'habitation en accusant le Hamas de s'y cacher.

Les Palestiniens continuent de fuir, en grand nombre, la ville et ses environs, qui comptaient un million d'habitants selon l'ONU.

"Je me sens comme un corps sans âme", dit Susan Annan, une Palestinienne qui habitait dans l'une de tours détruites. "Nous avons quitté notre maison avec seulement nos vêtements. Nous n'avons rien pu emporter."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire. L'ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».