Les réactions dans le monde à la chute de Boris Johnson

Boris Johnson isolé et impuissant s'est exprimé devant son Downing Street pour confirmer qu'il démissionnerait (Photo, AFP).
Boris Johnson isolé et impuissant s'est exprimé devant son Downing Street pour confirmer qu'il démissionnerait (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 08 juillet 2022

Les réactions dans le monde à la chute de Boris Johnson

  • Après des années de relations tendues avec la Grande-Bretagne, l'UE entrevoit l'espoir d'une amélioration après la démission du champion du Brexit
  • Selon Biden le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont les amis et les alliés les plus proches

PARIS: La décision du Premier ministre britannique Boris Johnson jeudi de démissionner de la tête de son Parti conservateur, ouvrant la voie à l'arrivée d'un nouveau chef de gouvernement, a suscité de nombreuses réactions de la part des dirigeants du monde entier.

Union européenne

Après des années de relations tendues avec la Grande-Bretagne, l'UE entrevoit l'espoir d'une amélioration après la démission du champion du Brexit Boris Johnson, mais la méfiance persiste.

La Commission européenne a publiquement esquivé les commentaires sur le bouleversement politique au Royaume-Uni, mais d'autres personalités dans l'orbite de Bruxelles se sont lâchées. "Le départ de Boris Johnson ouvre une nouvelle page dans les relations avec la Grande-Bretagne", a tweeté Michel Barnier, l'ancien négociateur en chef de l'UE pour le Brexit. "Puisse-t-elle être plus constructive, plus respectueuse des engagements pris, notamment en ce qui concerne la paix et la stabilité en Irlande du Nord, et plus amicale avec les partenaires de l'UE. Parce qu'il y a tellement plus à faire ensemble."

Biden dit vouloir poursuivre l'«étroite coopération» avec Londres

Le président américain Joe Biden a dit jeudi que son pays poursuivrait son "étroite coopération" avec le Royaume-Uni, notamment sur l'Ukraine, dans un communiqué diffusé après la démission du Premier ministre britannique Boris Johnson qui ne fait toutefois aucune mention de ce dernier.

"Le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont les amis et les alliés les plus proches, et la relation spéciale entre nos peuples reste solide et durable", a affirmé M. Biden.

"J'ai hâte de poursuivre notre étroite coopération avec le gouvernement du Royaume-Uni, ainsi qu'avec nos alliés et partenaires dans le monde entier, sur une série de priorités de premier ordre", a-t-il ajouté.

"Cela inclut le maintien d'une approche forte et unie pour soutenir le peuple ukrainien au moment où il se défend contre la guerre brutale de Poutine contre sa démocratie, et de tenir la Russie responsable de ses actes", a-t-il poursuivi.

Le texte ne fait pas référence à Boris Johnson, qui a annoncé jeudi sa démission après une avalanche de défections dans son gouvernement et de nombreux scandales.

Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a téléphoné à Boris Johnson pour exprimer sa "tristesse", a déclaré Kiev. "Nous accueillons tous cette nouvelle avec tristesse. Non seulement moi, mais aussi toute la société ukrainienne qui sympathise beaucoup avec vous", a déclaré la présidence, citant M. Zelensky, et réitérant à quel point les Ukrainiens étaient reconnaissants pour le soutien du Premier ministre britannique depuis l'invasion russe. M. Johnson était considéré comme l'un des plus fervents partisans de l'Ukraine en Occident.

Irlande

Le Premier ministre irlandais Micheal Martin a déclaré que la décision de Boris Johnson de se retirer était "une opportunité" de détendre les relations.

M. Martin a ajouté que les liens entre Dublin et Londres avaient été "tendus et remis en question ces derniers temps", notamment en raison des divergences concernant les accords commerciaux spéciaux post-Brexit en Irlande du Nord. "Nous avons maintenant l'occasion de revenir au véritable esprit de partenariat et de respect mutuel qui est nécessaire pour étayer les gains de l'accord du Vendredi saint", a déclaré Martin dans un communiqué.

Les accords de paix de 1998 ont mis fin à des décennies d'effusion de sang sur la domination britannique en Irlande du Nord, mais ont été mis à rude épreuve par le Brexit.

Russie

Le Kremlin a déclaré qu'il espérait que "plus de professionnels" arriveraient au pouvoir en Grande-Bretagne. "Nous voudrions espérer qu'un jour en Grande-Bretagne, davantage de personnes professionnelles capables de prendre des décisions par le dialogue arriveront au pouvoir", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Mais pour le moment, il y a peu d'espoir pour cela."


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.