Japon: l'ex-Premier ministre Shinzo Abe assassiné en plein meeting

L'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, au centre, tombe au sol à Nara, dans l'ouest, le 8 juillet 2022 après avoir été abattu (Photo, Kyodo News via AP).
L'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, au centre, tombe au sol à Nara, dans l'ouest, le 8 juillet 2022 après avoir été abattu (Photo, Kyodo News via AP).
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Publié le Samedi 09 juillet 2022

Japon: l'ex-Premier ministre Shinzo Abe assassiné en plein meeting

  • Arrêté pour ce crime, le suspect, un chômeur de 41 ans, Tetsuya Yamagami, a avoué avoir délibérément visé M. Abe
  • Le suspect a été photographié sur les lieux tenant un grand objet carré noir qui semblait avoir deux barillets

KASHIHARA, Japon: L'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe a été assassiné vendredi par balle en plein meeting électoral à Nara (ouest), un meurtre qui a suscité une vive émotion au Japon et à l'étranger.

Arrêté pour ce crime, le suspect, un chômeur de 41 ans, Tetsuya Yamagami, a avoué avoir délibérément visé M. Abe, expliquant en vouloir à une organisation à laquelle il croyait qu'il était affilié, a annoncé la police.

Cette dernière a refusé de donner des détails sur l'"organisation particulière" mentionnée par le tireur présumé car des investigations sont en cours à ce sujet, mais plusieurs médias japonais ont évoqué un groupe religieux.

"Nous avons déterminé que (l'arme utilisée) était clairement d'apparence artisanale, bien qu'une analyse soit actuellement en cours", a précisé à la presse un policier.

Le suspect a été photographié sur les lieux tenant un grand objet carré noir qui semblait avoir deux barillets.

Des agents en tenue de protection ont de leur côté commencé à fouiller son domicile en fin d'après-midi et ont confisqué "plusieurs objets ressemblant à des armes à feu fabriquées artisanalement".

Deux balles au cou

Shinzo Abe, 67 ans, a été rapidement transporté, en hélicoptère, à l'hôpital où il a été déclaré mort quelques heures plus tard, malgré les efforts déployés par une équipe de vingt médecins.

Il a été atteint de deux balles au cou, selon une source médicale.

La veuve de Shinzo Abe, Akie, a pris place samedi à 06H00 locales (21H00 GMT vendredi) dans un corbillard qui a quitté l'hôpital entouré de plusieurs véhicules et qui transporterait le corps l'ancien Premier ministre, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Shinzo Abe a été celui est resté le plus longtemps Premier ministre au Japon: il a en effet été à ce poste en 2006-2007, puis de nouveau de 2012 à 2020.

Il avait été contraint de démissionner pour des raisons de santé, mais était resté très influent au sein du Parti libéral-démocrate (PLD, droite nationaliste) qu'il avait dirigé.

M. Abe faisait un discours en fin de matinée près d'une gare à Nara à l'occasion d'un rassemblement de campagne électorale en vue des élections sénatoriales de dimanche, lorsque des coups de feu ont été entendus.

Leur auteur présumé a été aussitôt désarmé et arrêté.

Pendant son discours

Le suspect a raconté aux policiers qu'il avait travaillé pour la Force d'autodéfense maritime - la marine japonaise - pendant trois ans à partir de 2002.

Tetsuya Yamagami leur également confié qu'il avait appris via internet la visite de Shinzo Abe.

Sur des images de la chaîne de télévision NHK montrant le moment de l'attaque, on voit l'ex-chef du gouvernement debout sur un podium, puis une forte détonation retentit et de la fumée se dégage. Les spectateurs surpris se baissent et plusieurs personnes en plaquent une autre à terre.

M. Abe "prononçait un discours et un homme est arrivé par derrière", a témoigné sur NHK une jeune femme.

"Le premier tir a fait le bruit d'un jouet. (Shinzo Abe) n'est pas tombé et il y a eu une grosse détonation. Le deuxième tir était plus visible, on pouvait voir une étincelle et de la fumée", a-t-elle ajouté. Après le deuxième tir, des gens ont entouré la victime tombée sur le sol "et lui ont fait un massage cardiaque".

Un service de sécurité était présent, mais il était facile pour les spectateurs d'approcher M. Abe.

Des responsables locaux du PLD ont précisé n'avoir reçu aucune menace avant l'attaque.

«Un grand visionnaire»

Le chef du gouvernement japonais Fumio Kishida a qualifié d'"acte barbare" et "absolument impardonnable" l'assassinat de son ancien mentor politique dont il a été ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2017.

Les préparatifs électoraux se poursuivront, a-t-il toutefois affirmé. "Nous devons absolument défendre les élections libres et équitables, qui sont le fondement de la démocratie (et) nous ne céderons jamais à la violence".

"Je le respectais vraiment et j'avais confiance en lui en tant qu'homme politique", a lâché Sachie Nagafuji, 54 ans, une habitante de Nara qui est allée avec son fils rendre hommage au défunt sur le lieu du drame.

Les réactions ont en outre afflué du monde entier après l'attaque.

C'est une "tragédie pour le Japon", a réagi le président américain Joe Biden, tandis que le Brésil a décrété un deuil national de trois jours.

Pour le chef de l'Etat français Emmanuel Macron, "le Japon perd un grand Premier ministre", pour le chef du gouvernement canadien Justin Trudeau "un grand visionnaire".

Législation stricte

A Moscou, le président Vladimir Poutine a déploré une "perte irréparable".

A Bruxelles, les chefs de l'Union européenne ont dénoncé "le meurtre brutal" d'un "grand démocrate".

Les principaux dirigeants en Asie étaient aussi sous le choc.

Le Japon n'a rien connu de tel "depuis plus de 50 à 60 ans", a relevé auprès de l'AFP Corey Wallace, de l'université de Kanagawa.

Selon lui, le précédent incident similaire survenu au Japon a été l'assassinat en 1960 d'Inejiro Asanuma, le dirigeant du Parti socialiste japonais, poignardé par un étudiant proche de l'extrême droite.

"Mais deux jours avant un scrutin (et un homme) si important (...), c'est profondément triste et choquant", a-t-il ajouté.

Le Japon a une des législations les plus strictes au monde en matière de contrôle des armes à feu et le nombre annuel des personnes tuées par de telles armes dans ce pays de 125 millions d'habitants est extrêmement faible.

L'obtention d'un permis de port d'armes est un processus long et compliqué: il faut d'abord obtenir une recommandation d'une association de tir, puis se soumettre à de stricts contrôles de police.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.


Zelensky a déclaré espérer que le conflit Iran-Israël ne réduirait pas l'aide à l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky observe pendant une conférence de presse avec le ministre allemand de la Défense à l'issue de leurs discussions à Kiev le 12 juin 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo de Sergei SUPINSKY / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky observe pendant une conférence de presse avec le ministre allemand de la Défense à l'issue de leurs discussions à Kiev le 12 juin 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo de Sergei SUPINSKY / AFP)
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  • Il a souligné que « l'escalade de la situation au Moyen-Orient entraînera une augmentation de l'aide à Israël », potentiellement aux dépens de l'Ukraine.
  • M. Zelensky a aussi estimé que l'aide européenne à l'Ukraine avait « ralenti » sur fond de désengagement partiel initié par Donald Trump, qui affirme vouloir trouver une issue au conflit le plus rapidement possible.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré espérer que la série de frappes menées par Israël et l'Iran l'un contre l'autre n'aboutirait pas à une diminution de l'aide occidentale à l'Ukraine pour faire face à l'invasion russe.

« Nous aimerions que l'aide à l'Ukraine ne diminue pas pour cette raison. La dernière fois, cela a été un facteur qui a ralenti l'aide à l'Ukraine », a indiqué M. Zelensky lors d'une conférence de presse menée vendredi et diffusée samedi.

Il a souligné que « l'escalade de la situation au Moyen-Orient entraînera une augmentation de l'aide à Israël », potentiellement aux dépens de l'Ukraine.

M. Zelensky a aussi estimé que l'aide européenne à l'Ukraine avait « ralenti » sur fond de désengagement partiel initié par Donald Trump, qui affirme vouloir trouver une issue au conflit le plus rapidement possible.

« La coalition des volontaires est en train de ralentir (...) Cette situation a montré que l'Europe n'a pas encore décidé de rester aux côtés de l'Ukraine sans les États-Unis », a-t-il déclaré. 

« Lorsque les Européens ont rejoint avec énergie la coalition des volontaires, ils ont constaté que cette énergie n'existait pas aux États-Unis », a-t-il poursuivi, reconnaissant que « des doutes commencent à surgir » au sein des alliés européens de l'Ukraine.

Samedi, dans un message sur X, le dirigeant ukrainien a également appelé les États-Unis à « changer de ton » avec la Russie, alors que Donald Trump a rétabli les contacts avec Moscou après son retour à la Maison-Blanche.

« À l'heure actuelle, le ton du dialogue entre les États-Unis et la Russie semble trop conciliant. Soyons honnêtes : cela n'arrêtera pas Poutine. Ce qu'il faut, c'est changer de ton », a plaidé M. Zelensky, appelant au contraire à renforcer les sanctions envers Moscou.

Le dirigeant ukrainien a par ailleurs assuré que l'offensive russe dans la région de Soumy (nord) avait été stoppée, alors que la Russie y avait revendiqué la capture d'une nouvelle localité la veille. 

Selon M. Zelensky, une incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk a conduit les forces russes à scinder leur contingent en deux pour mener l'offensive sur la région de Soumy, ce qui les a empêchées d'avancer plus profondément vers la capitale régionale du même nom.

Les forces russes se trouvent actuellement à une vingtaine de kilomètres de la ville de Soumy. Samedi, elles ont également revendiqué la capture de la localité de Zeleny Kout, dans la région de Donetsk, à l'est du pays.

Le président ukrainien a également démenti que les forces de Moscou aient pénétré dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), qu'elles ont annoncé attaquer début juin.

Il a enfin annoncé que l'Ukraine « travaillait sur la possibilité de produire en série des missiles balistiques », sans donner plus de détails. 


Mali : des affrontements meurtriers ont opposé l'armée à des indépendantistes touareg dans le nord du pays.

Le ministre malien de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, Ismael Wague, arrive à une réunion entre les membres de l'association Tamouzok (vivre ensemble) et les autorités maliennes à Bamako, le 15 février 2025. (Photo de Gousno / AFP)
Le ministre malien de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, Ismael Wague, arrive à une réunion entre les membres de l'association Tamouzok (vivre ensemble) et les autorités maliennes à Bamako, le 15 février 2025. (Photo de Gousno / AFP)
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  • Dans un communiqué, l'état-major malien a reconnu qu'un convoi logistique avait essuyé une « embuscade » à l'aube vendredi dans la région de Kidal, après avoir mené une « opération offensive contre un groupe armé terroriste ».
  • Le communiqué du FLA affirme également qu'« une quinzaine de corps sont restés abandonnés sur le lieu du combat » et que « 21 véhicules militaires, dont des blindés et des pick-up armés » ont été détruits pendant ces affrontements.

DAKAR, SENEGAL : Des affrontements meurtriers ont éclaté vendredi dans le nord du Mali entre l'armée, soutenue par les mercenaires russes d'Africa Corps et les indépendantistes du Front de libération de l'Azawad (FLA), a rapporté l'AFP, se basant sur les témoignages des belligérants et de sources locales.

Dans un communiqué, l'état-major malien a reconnu qu'un convoi logistique avait essuyé une « embuscade » à l'aube vendredi dans la région de Kidal, après avoir mené une « opération offensive contre un groupe armé terroriste ».

L'armée affirme avoir tué des « combattants ennemis » et estime que la situation est « sous contrôle », sans admettre de pertes.

Dans un communiqué publié vendredi soir, le FLA (Front de libération de l'Azawad), coalition de groupes indépendantistes, a affirmé avoir mené « une opération offensive contre un important convoi de la coalition Fama (Forces armées maliennes) Africa Corps ». 

« Plusieurs dizaines de morts à l'ennemi, dont des éléments des mercenaires d'Africa Corps », c'est ce qu'aurait infligé le FLA.

Le communiqué du FLA affirme également qu'« une quinzaine de corps sont restés abandonnés sur le lieu du combat » et que « 21 véhicules militaires, dont des blindés et des pick-up armés » ont été détruits pendant ces affrontements.

Le FLA annonce également un bilan de trois morts et sept blessés dans ses rangs.

Plus tôt vendredi, Mohamed Elmaouloud, porte-parole de la coalition de groupes indépendantistes FLA, avait déclaré à l'AFP : « Nos troupes ont mené une action ciblée contre une patrouille d'Africa Corps ce vendredi. Nous avons infligé d'importants dégâts matériels et des pertes humaines dans leurs rangs ».

Une autre source au sein du FLA avait affirmé à l'AFP que « plusieurs mercenaires d'Africa Corps ont été tués ».

Au cours de la journée, les indépendantistes du FLA ont diffusé des images sur les réseaux sociaux. On y voit des corps d'hommes blancs en tenue de combat, ainsi que ce que le FLA présente comme du matériel récupéré lors des affrontements.

L'Azawad est le nom du territoire revendiqué par les indépendantistes dans le nord du Mali. Les groupes armés séparatistes ont perdu le contrôle de plusieurs localités du nord du pays à la fin de l'année 2023, après une offensive de l'armée malienne qui a culminé par la prise de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste et enjeu de souveraineté majeur pour l'État central.

Cette attaque survient une semaine après l'annonce par Wagner, qui appuyait l'État malien depuis 2021, de la fin de sa mission dans le pays. Ses contingents ont été réintégrés au sein de l'Africa Corps, une organisation sous le contrôle direct du ministère russe de la Défense. 

« Les combats de ce vendredi ont été féroces. Il y a eu des pertes des deux côtés. Mais il faut encore attendre pour obtenir des chiffres définitifs », avait indiqué plus tôt vendredi à l'AFP un élu de la région.

Créé en novembre 2024 par la fusion de plusieurs groupes indépendantistes à dominante touarègue revendiquant le territoire de l'Azawad, dans le nord du Mali, le FLA est le principal groupe armé du pays.

Le Mali est en proie depuis 2012 à une profonde crise sécuritaire, nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation État islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires. Cette crise s'ajoute à une grave crise économique.