Réduction de la dépense publique: Bruno Le Maire laisse la main au Parlement

Le Maire a proposé d'organiser à la rentrée des «Assises des finances publiques» afin de «regarder ensemble, parlementaires et gouvernement, à quels choix nous arrivons». (Photo, AFP)
Le Maire a proposé d'organiser à la rentrée des «Assises des finances publiques» afin de «regarder ensemble, parlementaires et gouvernement, à quels choix nous arrivons». (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 10 juillet 2022

Réduction de la dépense publique: Bruno Le Maire laisse la main au Parlement

  • En plus des deux «priorités» que sont le pouvoir d'achat et le plein emploi, Le Maire «propose que nous changions radicalement de méthode pour réduire les dépenses» de l’État
  • La mission confiée par Bercy aux parlementaires s'annonce d'ampleur, avec un déficit public à 6,4% du PIB et une dette à 112,5% de la richesse nationale fin 2021

PARIS: Trois jours après l'avertissement de la Cour des comptes sur la dégradation des finances publiques, Bruno Le Maire a annoncé dimanche confier aux parlementaires le soin de lui adresser des propositions de réduction de la dépense publique.

En plus des deux "priorités" que sont le pouvoir d'achat et le plein emploi, "je propose que nous changions radicalement de méthode pour réduire les dépenses" de l’État, a indiqué le ministre des Finances à l'occasion des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.

"Je propose que ce soient les parlementaires qui se saisissent du sujet, et plus le gouvernement", a ajouté le n°2 de l'exécutif, qui a confirmé la présence du député Renaissance Daniel Labaronne au sein d'une "task force qui va repenser en profondeur la dépense publique".

"Je considère que les seuls qui ont la légitimité pour faire ce travail, ce sont les députés et les sénateurs", a jugé Bruno Le Maire, qui a tout de même écarté d'emblée "les économies de bouts de chandelle".

"Le petit coup de rabot sur les 5 euros d’APL (aides personnalisées au logement), pas sûr que ce soit notre plus grand succès du dernier quinquennat", a-t-il ironisé.

Il a également proposé d'organiser à la rentrée des "Assises des finances publiques" afin de "regarder ensemble, parlementaires et gouvernement, à quels choix nous arrivons".

La mission confiée par Bercy aux parlementaires s'annonce d'ampleur, avec un déficit public à 6,4% du PIB et une dette à 112,5% de la richesse nationale fin 2021.

Aides ciblées sur le carburant: aussi pour les «classes moyennes», selon Le Maire

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire souhaite que "les classes moyennes" bénéficient des aides ciblées sur le carburant qui remplaceront le bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie l'an prochain, et les Français qui y sont éligibles seront prévenus par sms, a-t-il dit dimanche dans un entretien à LCI. 

"C'est important d'aider des classes moyennes qui travaillent, qui font tourner la nation, pour dire les choses simplement, et qui n'ont pas d'autre choix que de prendre leur voiture pour aller travailler", a plaidé le ministre en marge des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence. 

"Moi je serai très attentif à ce que ces classes moyennes qui parfois tirent la langue parce que le carburant augmente, que tout augmente, elles puissent aussi continuer à travailler: elles font la force de la nation, elles font tourner les entreprises, les usines, les administrations", a détaillé M. Le Maire. 

"Une femme qui est seule avec deux enfants, qui touche 3.000 euros de revenus par mois, elle a un revenu qui est substantiel: pour moi, elle doit avoir droit à cette aide", a-t-il affirmé à titre d'exemple. 

"Un couple qui a deux enfants et dont chacun gagne 1.800 euros, soit 3 600 euros avec deux enfants, c'est déjà un niveau de revenus qui est significatif mais pas très élevé, c'est la classe moyenne: pour moi, cette famille-là doit avoir droit à cette indemnité", a-t-il poursuivi. 

"Je ne veux pas préempter le débat, moi c'est la proposition que je fais. Après je suis ouvert évidemment, à l'Assemblée nationale, à débattre de ce sujet avec les parlementaires" a-t-il ajouté. "C'est un vrai beau débat politique: qui est-ce que nous aidons, jusqu'à quel niveau, pour quel objectif  ?" 

En outre le ministre de l’Économie a promis un dispositif "simple": "sur le site de la direction générale des finances publiques, vous inscrivez votre voiture (...) et vous touchez cette indemnité", a-t-il déclaré. 

"On va même faire quelque chose de tout à fait nouveau: c'est la direction générale des Finances publiques, à ma demande, qui va envoyer des sms, envoyer des mails aux gens qui ont droit à cette indemnité", a-t-il annoncé. 

"On va faire une démarche proactive", a-t-il conclu. 

Jeudi, le gouvernement avait annoncé qu'une aide ciblée sur les personnes qui prennent leur voiture pour aller travailler prendrait le relais en octobre de la remise générale de 18 centimes sur le prix du litre de carburant, qui va diminuer progressivement puis s'éteindre définitivement en décembre. 

Dans son dernier rapport sur la situation des finances publiques, publié jeudi, la Cour des comptes s'est inquiétée des milliards de nouvelles dépenses dégainés cette semaine par le gouvernement pour soutenir ménages et entreprises face à la forte inflation (5,8% sur un an en juin selon l'Insee).

Celles-ci "vont venir détériorer le déficit 2022 par rapport au scénario de la loi de finances initiales", qui prévoyait un déficit à 5% du PIB fin 2022, un objectif récemment confirmé par le gouvernement mais soumis à de "nombreux aléas", selon les magistrats financiers de la rue Cambon.

Le gouvernement assure de son côté que les dépenses nouvelles seront compensées par des recettes fiscales particulièrement dynamiques.

En matière fiscale justement, Bruno Le Maire a réitéré dimanche sa proposition d'affecter "toutes les recettes de la fiscalité sur les énergies fossiles" à la lutte contre le réchauffement climatique.


Moyen-Orient: À force de se vouloir équilibrée, la posture française en devient illisible

Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran
  • Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue »

PARIS: Alors que la guerre entre Israël et l’Iran s’intensifie, la France tente de maintenir une ligne diplomatique fondée sur la retenue, la désescalade et l’équilibre.
Mais cette posture, censée affirmer une voix autonome au sein du concert international, peine désormais à convaincre. À force de vouloir ménager toutes les parties, la position française en devient brouillée, voire illisible.
S’exprimant le dimanche 15 juin, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est montré ferme : « Le programme nucléaire iranien a une vocation militaire. C’est une menace existentielle pour Israël, pour les pays de la région et pour nous aussi », a-t-il affirmé.
En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran.
Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue » à l’adresse de toutes les parties.
Le vendredi 13 juin, à la suite des frappes israéliennes contre des cibles iraniennes, Emmanuel Macron avait rappelé « le droit d’Israël à se protéger », tout en insistant sur la nécessité de « ne pas mettre en péril la stabilité de la région ».
Il est même allé jusqu’à affirmer que la France participerait « aux opérations de protection et de défense » d’Israël en cas de « représailles » menées par l’Iran, « si elle est en situation de le faire ».

La logique française se veut cohérente : elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.

« J’ai marqué notre disponibilité en ce sens », a ajouté le président français lors d’une conférence de presse, et « à l’inverse, je n’envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n’est pas notre rôle », a-t-il fait valoir.
La condamnation française du programme nucléaire iranien est ancienne, tout comme son soutien au droit d’Israël à se défendre. Mais, par ailleurs, la France dénonçait, il y a quelques semaines, le blocus humanitaire imposé par Israël à Gaza, le qualifiant de « honte ».
La logique française se veut cohérente: elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.
Cette même logique fait dire à Paris: oui à une riposte contre Téhéran si une ligne rouge est franchie, mais toujours dans une optique diplomatique.
À l’approche du sommet du G7 au Canada, Macron entend plaider cette voie médiane, espérant maintenir la France comme puissance d’équilibre. Mais encore faut-il être entendu et compris.
Dans les faits, Paris semble marginalisé. L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a reconnu que Tel-Aviv n’avait pas informé la France de ses frappes.
« La relation n’est plus aussi proche qu’avant », a-t-il déclaré. Pour lui, la France reste un allié, « mais pas au point d’avoir été alertée », signifiant clairement que la critique française de la guerre à Gaza a éloigné les deux capitales.
Côté iranien, les leviers français sont tout aussi limités. Malgré les pressions exercées sur Téhéran, y compris une résolution récente de l’AIEA dénonçant l’enrichissement d’uranium par l’Iran, la République islamique reste sourde aux avertissements.

Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.


Les menaces françaises de déclencher la procédure de « snap back » pour rétablir les sanctions, en cas d’absence d’accord sur le nucléaire, sont prises au sérieux, mais elles n’inversent pas la dynamique de confrontation.
Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.
À Paris, on parle d’un simple report technique, mais en vérité, la flambée de violence a démontré le décalage entre la réalité sur le terrain et cette initiative diplomatique pourtant centrale.
Le président Macron, qui souhaitait inscrire cette reconnaissance dans une dynamique plus large d’accords régionaux, avec une normalisation entre Israël et certains pays arabes en contrepartie, doit composer avec un terrain à feu et à sang.
L’idée d’une « reconnaissance réciproque » (d’un État palestinien et de l’État d’Israël par de nouveaux acteurs) reste d’actualité, mais semble désormais hors de portée dans le contexte actuel.
Ce flou diplomatique se heurte aussi à une opinion publique française de plus en plus sceptique. Et Macron, en chute libre dans les sondages, doit composer avec un climat politique intérieur tendu.
Son autorité sur la politique étrangère, pourtant historiquement l’un des leviers du pouvoir présidentiel en France, semble contestée et contrariée.
Pour redevenir lisible et audible, Paris devra clarifier ses priorités : la dénonciation du programme nucléaire iranien ne peut s’accompagner d’une ambiguïté persistante sur la politique israélienne à Gaza et sur la reconnaissance par la France de l’État palestinien.


Metz: un forcené tué par balles, un policier touché à la main

Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
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  • Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier
  • Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard

STRASBOURG: Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet.

Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22h00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

L'homme de 56 ans a été hospitalisé mais est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé.

L'homme détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.


Tourisme en France : entre recherche de soleil, contraintes budgétaires et destinations alternatives

Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
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  • les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget.
  • L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées

RIYAD : Alors que l'été 2025 se profile, les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget. Si 61 % d’entre eux envisagent de prendre quelques jours de congé, selon un sondage OpinionWay pour Liligo, leur comportement de consommation évolue. Pour la première fois en cinq ans, le budget moyen baisse de 74 euros par personne.

L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées comme la Bretagne, la Normandie ou le nord de la France. Cette tendance s’explique notamment par deux étés précédents jugés peu cléments sur le plan météorologique, ce qui dissuade certains vacanciers de s'y rendre à nouveau.

Dans les établissements touristiques du Grand Ouest, les professionnels constatent un recul des séjours d'une semaine, compensé par une légère hausse des courts séjours (2 à 6 nuits). Les réservations de dernière minute restent fréquentes et très dépendantes des prévisions météorologiques du dimanche soir.

Confrontés à une inflation persistante et à des inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat, les Français adaptent leurs comportements. Ils réduisent leurs dépenses dans les restaurants, les commerces ou les activités annexes, et sont plus prudents dans la planification de leurs séjours. Les formules « tout compris », jugées plus économiques et prévisibles, rencontrent un succès croissant.

Selon le cabinet Pro tourisme, les prix des hébergements touristiques ont grimpé de 27 % en quatre ans. Dans ce contexte, les territoires proposant des tarifs plus accessibles, comme l’intérieur des terres ou les destinations proches des grandes agglomérations comme l’Eure, la Vienne, l’Ain ou l’Oise, enregistrent une forte progression des recherches, parfois jusqu’à +150 %.

Si les littoraux restent prisés, un rééquilibrage s’opère en faveur des zones rurales et périurbaines. Ces destinations sont non seulement plus abordables, puisque les locations y sont en moyenne 20 à 30 % moins chères que sur la côte, mais elles offrent également un cadre de vie plus agréable.

Ces destinations répondent à une demande croissante de nature, de tranquillité et d’authenticité. La France rurale, longtemps en retrait, bénéficie désormais d’une attractivité renouvelée. Un phénomène accentué par l’essor du télétravail, le besoin de déconnexion et la quête d’expériences plus simples. L’arrière-pays n’est plus perçu comme une alternative de repli, mais comme un véritable choix de qualité.

Sur le plan international, la France reste solidement installée comme première destination mondiale avec 100 millions de touristes étrangers en 2024, devant l’Espagne. Les métropoles touristiques qui accueillent une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat, comme Paris, Cannes, Nice ou les régions viticoles, affichent des perspectives encourageantes.

Les analystes estiment que les Jeux Olympiques 2024 ont amplifié la visibilité de la France sur la scène mondiale, générant un regain d’intérêt pour la capitale et ses alentours. À Paris, la fréquentation touristique devrait rester élevée en 2025 grâce à l’effet post-événementiel.

Entre contraintes économiques, recherche d’ensoleillement et désir de proximité, le tourisme en France est en pleine mutation. Les professionnels s’adaptent à une clientèle plus exigeante, plus mobile et surtout plus attentive à l’équilibre entre plaisir et dépenses. Le paysage touristique français, longtemps polarisé entre le littoral et la montagne, s’enrichit désormais d’une diversité de choix stratégiques, économiques et culturels.