L’Aïd al-Adha en France, convivialité et respect des traditions ancestrales

Esplanade de la Grande Mosquée de Paris. (Photo, AFP)
Esplanade de la Grande Mosquée de Paris. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 11 juillet 2022

L’Aïd al-Adha en France, convivialité et respect des traditions ancestrales

  • Basée sur le principe du partage et de la convivialité, la fête de l’Aïd al-Adha est une des occasions phares de l’année pour les musulmans de France, qui leur permet de renouer avec les traditions de leurs pays respectifs
  • «Nous sommes heureux de partager dans la fraternité ce moment important dans leur religion», a déclaré Anne Hidalgo, la maire de Paris, lors de sa visite à la Mosquée de Paris, le 9 juillet

PARIS : Les musulmans de France, comme ceux des autres pays dans le monde, célèbrent les 9 et 10 juillet la fête de l’Aïd al-Adha, aussi appelée «Aïd al-Kébir» ou «la Fête du sacrifice». Cette célébration est très importante pour les musulmans de France et d’ailleurs, car elle permet de perpétuer la pratique religieuse de l’un des piliers de l’Islam et des traditions ancestrales.

«Je suis très heureuse d’’être à la Mosquée de Paris, située au cœur de notre ville, pour souhaiter à tous les musulmans de Paris et de France une très belle fête (…). Nous sommes heureux de partager dans la fraternité ce moment important dans leur religion», a déclaré Anne Hidalgo, la maire de Paris, lors de sa visite à la Mosquée de Paris le 9 juillet.

Le rituel musulman

Pour célébrer l’Aïd al-Adha, les boucheries musulmanes font le plein. Dans le Val-de-Marne, la boucherie AOM reste ouverte pendant les deux jours de l’Aïd afin permettre à la clientèle de récupérer les commandes effectuées plusieurs jours auparavant. «Nous avons des clients réguliers qui passent commande pour la fête de l’Aïd depuis des années, cela leur permet non seulement de respecter le rituel musulman du sacrifice du mouton dans un cadre organisé et légal dans les abattoirs franciliens. Pour répondre à leurs et leurs besoins, nous restons ouverts pendant les deux jours de l’Aïd el Adha», nous confie Hamid, employé dans une boucherie musulmane.

Convivialité et partage

Basée sur le principe du partage et de la convivialité, la fête de l’Aïd al-Adha est une des occasions phares de l’année pour les musulmans de France, qui leur permet de renouer avec les traditions de leurs pays respectifs. Ces dernières consistent dans la pratique des différents rites, comme la veillée du henné, la prière matinale du premier jour de l’Aïd, le sacrifice du mouton… Viennent ensuite les moments d’échange et de convivialité à travers des rituels d’entraide et de solidarité, via le partage des repas ou des offrandes envers les nécessiteux.

Ces instants sont importants pour nous car ils nous permettent de transmettre à nos enfants nos valeurs et nos traditions», se réjouit Soraya Mokrani, une Franco-Algérienne.

«La fête de l’Aïd crée et renforce le lien social dans nos sociétés. Elle nous permet de préserver notre patrimoine culturel matériel, notamment à travers le maintien du port des tenues traditionnelles ou encore la préparation des mets spéciaux pour cette occasion», nous dit Rachida, une jeune femme que nous avons rencontrée en région parisienne.

Pour Soraya Mokrani, une Franco-Algérienne de Kabylie, la célébration de l’Aïd est très importante pour la préservation des rites religieux et cultuels de son pays d’origine. «L’Aïd al- Adha se passe en famille et en famille élargie (…). On rend visite aussi à nos proches, nos amis avec lesquels nous partageons des moments conviviaux et des repas festifs. Ces instants sont importants pour nous car ils nous permettent de transmettre à nos enfants nos valeurs et nos traditions», se réjouit-elle.


Les députés approuvent la mise en place d'une taxe de deux euros pour les «petits colis»

L'Assemblée nationale a approuvé mercredi la mise en place d'une taxe de deux euros ciblant les "petits colis" d'une valeur inférieure à 150 euros d'origine extra-européenne, qui servira à financer les dispositifs pour contrôler ces produits. (AFP)
L'Assemblée nationale a approuvé mercredi la mise en place d'une taxe de deux euros ciblant les "petits colis" d'une valeur inférieure à 150 euros d'origine extra-européenne, qui servira à financer les dispositifs pour contrôler ces produits. (AFP)
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  • La mesure a suscité de vifs débats, le Rassemblement national dénonçant une "taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes"
  • Ces discussions interviennent alors que la plateforme de commerce en ligne d'origine chinoise Shein est sous le feu des critiques, accusée de vendre de nombreux produits non conformes et illicites

PARIS: L'Assemblée nationale a approuvé mercredi la mise en place d'une taxe de deux euros ciblant les "petits colis" d'une valeur inférieure à 150 euros d'origine extra-européenne, qui servira à financer les dispositifs pour contrôler ces produits.

208 députés contre 87 ont approuvé cette mesure proposée par le gouvernement dans le cadre de l'examen en première lecture du budget de l'Etat. Le RN a voté contre, la gauche, la coalition gouvernementale et le groupe ciottiste UDR, allié de Marine Le Pen, pour.

La mesure a suscité de vifs débats, le Rassemblement national dénonçant une "taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes", quand la ministre Amélie de Montchalin (Comptes publics) a défendu une "redevance" destinée à contrôler des produits souvent "dangereux".

Ces discussions interviennent alors que la plateforme de commerce en ligne d'origine chinoise Shein est sous le feu des critiques, accusée de vendre de nombreux produits non conformes et illicites.

"Ce n'est pas une taxe pour empêcher la concurrence déloyale chinoise, c'est une taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes", a dénoncé le député Jean-Philippe Tanguy (RN).

"Faire croire aux Français qu'en taxant les petits colis, vous arriverez à augmenter de manière spectaculaire le nombre de contrôles, c'est se moquer du monde", a renchéri la présidente du groupe, Marine Le Pen, soulignant que "l'année dernière, 0,125 % de colis ont été vérifiés".

La France insoumise s'est également dite soucieuse des répercussions de la taxe sur les consommateurs, exigeant pour les protéger que les plateformes soient taxées directement et non les colis, et menaçant de voter contre la mesure.

Le gouvernement a déposé un amendement destiné à répondre à cette préoccupation, permettant que la taxe soit payée via "le tuyau de la TVA", qui est "alimenté par les plateformes". Cela a convaincu LFI de soutenir la proposition gouvernementale.

La taxe devrait rapporter environ 500 millions d'euros, destinés selon Mme de Montchalin à financer l'achat de scanners pour contrôler les colis et embaucher des douaniers.

Elle s'est félicitée que la France mette en oeuvre la taxe "dès le 1er janvier", comme la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, neuf mois plus tôt que les autres pays de l'UE.

"Ceux qui ce soir ne voteront pas cette taxe (...) n'ont pas choisi la France, ils n'ont pas choisi nos commerçants, ils auront choisi la Chine et sa submersion", a-t-elle tonné.

Elle a par ailleurs rappelé que les ministres des Finances de l'Union européenne se sont accordés la semaine dernière pour supprimer l'exonération de droits de douane dont bénéficient ces petits colis.

Juste avant minuit, les députés ont en revanche supprimé un autre article du projet de loi, visant à fiscaliser l'ensemble des produits à fumer, avec ou sans tabac ou nicotine.

"Nous sommes 700. 000 personnes à avoir réussi à arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique", une alternative efficace pour "sauver des vies" qui est "bien moins dangereuse que la cigarette", a argumenté le député Renaissance Pierre Cazeneuve. Parmi elles, de nombreux députés, dont lui-même.


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).