Inauguration de la majestueuse Grande mosquée d'Alger

La grande mosquée d'Alger, la troisième plus vaste au monde et la plus monumentale d'Afrique, va être inaugurée mercredi avec une première prière collective, un an et demi après la fin de sa construction. (AFP).
La grande mosquée d'Alger, la troisième plus vaste au monde et la plus monumentale d'Afrique, va être inaugurée mercredi avec une première prière collective, un an et demi après la fin de sa construction. (AFP).
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Publié le Mercredi 28 octobre 2020

Inauguration de la majestueuse Grande mosquée d'Alger

  • La grande mosquée d'Alger, la troisième plus vaste au monde et la plus monumentale d'Afrique, va être inaugurée mercredi avec une première prière collective, un an et demi après la fin de sa construction sur fond de polémique
  • Son minaret, qui surplombe la célèbre baie d'Alger, est le plus haut du monde: il culmine à 267 mètres, soit 43 étages desservis par des ascenseurs panoramiques

ALGER: La grande mosquée d'Alger, la troisième plus vaste au monde et la plus monumentale d'Afrique, va être inaugurée mercredi avec une première prière collective, un an et demi après la fin de sa construction sur fond de polémique.

A la veille de la fête du Mawlid (la naissance de Mahomet), la grande salle de prière pouvant accueillir jusqu'à 120.000 fidèles doit être inaugurée dans la soirée par le président Abdelmadjid Tebboune si son état de santé le permet. Il est hospitalisé à Alger après des cas de Covid-19 dans son entourage.

"Djamaâ El Djazaïr" ("La mosquée d'Alger"), à l'architecture géométrique et qui s'étend sur 27,75 hectares, ne le cède en gigantisme qu'à la mosquée Al Harâm à La Mecque et à celle du Prophète à Médine, les deux principaux lieux saints de l'islam, en Arabie saoudite.

Son minaret, qui surplombe la célèbre baie d'Alger, est le plus haut du monde: il culmine à 267 mètres, soit 43 étages desservis par des ascenseurs panoramiques.

mosquée d'Alger
Deux jeunes prennent une photo de nuit de la mosquée d'Alger. (AFP). 

L'intérieur, au style andalou, est orné de six kilomètres de calligraphies, de matériaux nobles (bois, marbre, albâtre) et de tapis de prière bleu turquoise aux motifs floraux.

Ses concepteurs vantent son "identité algérienne".

"Contre les radicalismes" 

Lors d'une récente visite, M. Tebboune a demandé au ministre des Affaires religieuses de mettre en place "une instance scientifique de haut rang" pour l'encadrer.

Nourrissant l'ambition d'être un haut lieu théologique, culturel et scientifique, la mosquée dispose de douze bâtiments indépendants, dont une bibliothèque qui devrait abriter un million de livres.

mosquée d'Alger
A la mosquée d'Alger, un groupe d'études et de recherches pluridisciplinaires, constitué de scientifiques, travaillera sur le texte coranique et "son adéquation avec l'époque et surtout avec la science". (AFP). 

Y officient cinq imams et cinq muezzins, précise  le professeur Kamel Chekkat, membre de l'Association des oulémas musulmans algériens. Selon lui, la grande mosquée aura pour tâche de "réguler et d'harmoniser les fatwas (avis juridiques) avec la vie en Algérie".

"L'idée est que la grande mosquée soit un lieu où seront combattus tous les radicalismes, religieux et laïcs. Les extrémistes sont les mêmes partout", souligne-t-il.

"Il y a des gens sérieux qui sont conscients des problèmes actuels: radicalisation, vision obsolète de la religion, qui se posent tant dans nos pays qu'en Occident", poursuit le théologien.

Un groupe d'études et de recherches pluridisciplinaires, constitué de scientifiques, travaillera sur le texte coranique et "son adéquation avec l'époque et surtout avec la science", précise-t-il.

 Controverses 

Méga-projet emblématique du président déchu Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir par la rue en avril 2019, la grande mosquée aura suscité une des plus vives polémiques de mémoire récente en Algérie.

Son chantier d'abord, achevé fin avril 2019 après plus de sept années de travaux, et la compagnie chargée de la construction, le géant du BTP China State Construction Engineering (CSCEC) qui a fait venir ses ouvriers de Chine.

Son coût ensuite: officiellement plus de 750 millions d'euros, largement plus que prévu, à la charge des contribuables algériens.

Saïd Benmehdi, un septuagénaire dont les deux enfants sont au chômage, est amer. Il aurait préféré que "l'Etat construise des usines et fasse travailler les jeunes" d'autant qu'"il y a une mosquée presque dans chaque quartier".

Pour le sociologue Belakhdar Mezouar, le monument "n'a pas été construit pour le peuple".

Il est l'"oeuvre d'un homme (Abdelaziz Bouteflika, NDLR) qui voulait rivaliser avec le voisin marocain, rendre son nom éternel et présenter cette réalisation dans son CV, afin d'accéder au paradis le jour du Jugement", dit-il, résumant l'opinion générale.

Enfin, sa taille et sa place dans le paysage urbain algérois font débat. 

Nadir Djermoune, enseignant en urbanisme, regrette que ses condisciples aient "déserté la critique urbaine et environnementale pour se confiner dans un débat religieux et identitaire".

La grande mosquée est "mal située car isolée des besoins réels de la ville en termes d'infrastructures", ajoute M. Djermoune, en critiquant "le choix ostentatoire" pour de grands projets au moment où l'Algérie a besoin de nouveaux équipements sanitaires, scolaires, sportifs ou ludiques.

Seul crédit à ses yeux, la conception résolument moderniste du monument qui "servira de modèle pour les futurs projets architecturaux".


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.