France: les Vieilles Charrues, trente ans de riffs électrisants au cœur d'une Bretagne rurale

Pour sa 30ème édition, du 14 au 17 juillet, le festival revient à sa jauge habituelle après deux années perturbées par le Covid, sur le thème «Back to the 90's». (AFP).
Pour sa 30ème édition, du 14 au 17 juillet, le festival revient à sa jauge habituelle après deux années perturbées par le Covid, sur le thème «Back to the 90's». (AFP).
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Publié le Mardi 12 juillet 2022

France: les Vieilles Charrues, trente ans de riffs électrisants au cœur d'une Bretagne rurale

  • Pour sa 30ème édition, du 14 au 17 juillet, le festival revient à sa jauge habituelle après deux années perturbées par le Covid, sur le thème «Back to the 90's»
  • Ça ne devait être qu'une «petite fête entre potes» pour célébrer la fin de l'année universitaire

CARHAIX-PLOUGUER : Bruce Springsteen qui harangue son public en breton, Muse qui chante en K-way sous des seaux de pluie... Depuis 30 ans, les Vieilles Charrues font vibrer la Bretagne de l'intérieur, devenant l'un des plus gros festivals de France.

Pour sa 30ème édition, du 14 au 17 juillet, le festival revient à sa jauge habituelle après deux années perturbées par le Covid, sur le thème "Back to the 90's" (Retour aux années 90), avec les Belges Angèle et Stromae, la Française Clara Luciani ou les Australiens de Midnight Oil entre autres têtes d'affiche.

Ça ne devait être qu'une "petite fête entre potes" pour célébrer la fin de l'année universitaire. En 1992, une dizaine d'étudiants attirent 500 convives près de Carhaix en Bretagne, à la pointe ouest de la France, pour une kermesse "sans prétention musicale", avec "grillade de bison" et "lancer de botte".

Mais l'équipe s'est "faite bluffer par un public toujours plus nombreux", jusqu'à atteindre 280 000 entrées en quatre jours, raconte Jean-Luc Martin, président bénévole du festival, qui ambitionne de "faire rêver les gens chez eux".

"Cela montre que notre petit pays de Centre-Bretagne, qui connaissait des difficultés économiques, une baisse démographique, sans TGV, sans 2x2 voies, sans aéroport, a su relever un immense défi grâce à l'énergie de sa population locale", observe le maire de Carhaix, Christian Troadec, cofondateur et président d'honneur des Charrues.

Festival associatif sans subventions publiques, les Vieilles Charrues ne pourraient pas fonctionner sans les bénévoles, qui représentent aujourd'hui 7.150 personnes.

Le gigantisme de l'événement parle de lui-même: 100 ha de terrains, 18 millions d'euros de budget, 35.000 campeurs par jour, 17,5 km de saucisses et 39.512 kebabs vendus par édition...

"C'est un petit miracle breton, une Bretagne rurale dont on est fiers", commente Loïg Chesnais-Girard, le président de la région Bretagne.

Blague de potache au départ, le nom "Vieilles Charrues" est un pied de nez aux "Fêtes maritimes de Brest", lancées la même année, en réaction à des médias "uniquement focalisés sur ce qui se passe sur la côte". Chaque année, le coup d'envoi est donné par un "tirer de charrues" pour "tracer le sillon de la nouvelle édition".

France: retour en fanfare des Vieilles Charrues pour leurs 30 ans

Les Belges Stromae et Angèle, la Française Clara Luciani, les Australiens de Midnight Oil... Après deux années en sourdine pour cause de crise sanitaire, les Vieilles Charrues reviennent en force.

Le festival breton, à Carhaix dans l'ouest de la France, revient à sa jauge habituelle de 70 000 entrées par jour qui en fait l'un des plus fréquentés de l'Hexagone. Avec comme thème pour sa 30ème édition "Back to the 90's", un clin d'oeil à ses origines.

Côté pop et chanson, on retrouve Clara Luciani, Angèle, Stromae, -M-, Vianney, Juliette Armanet, Aloïse Sauvage, Mansfield.TYA, Vendredi sur mer, ou encore le jeune groupe pop breton La Battue. Les Têtes Raides, qui reviennent avec "Bing Bang Boum", et Midnight Oil, remplacent Maxime Le Forestier et Queens of the Stone Age, qui ont annulé.

Vitalic, Contrefaçon, Thylacine, DJ Snake, Bob Sinclar B2b Pedro Winter ou encore Meute et NTO représenteront la scène électro.

Au rayon rap, sont programmés Orelsan, Laeti, de la série "Validé", Lujipeka, Rilès et Ninho, et pour le rock, les Irlandais Fontaines D.C., sacrés "meilleur groupe au monde" par le magazine britannique New Musical Express, ainsi que Matmatah, Lulu Van Trapp, Feu! Chatterton ou Izïa.

La chanteuse belgo-congolaise Lous and the Yakuza, ou encore Celeste seront également sur scène.

"On est très fiers de fêter nos 30 ans avec toujours autant de têtes d'affiche et de nouveaux talents. Ça nous amuse toujours de voir sur les affiches les noms d'artistes de renom faire Berlin, Londres, Milan et ... Carhaix qu'on sait maintenant situer sur la carte", se félicité auprès de l'AFP le directeur général du festival, Jérôme Tréhorel.

Particularité cette année, 400 drones s'élèveront dans le ciel chaque soir aux alentours de minuit pour une chorégraphie assortie de jeux de lumière et d'une bande sonore, afin de célébrer les 30 ans du festival, ont annoncé les organisateurs.

Annulé en 2020 en raison de la pandémie de Covid, le festival s'est tenu en 2021 sous une forme restreinte avec une jauge maximum de 5 000 personnes pour chacune des dix soirées organisées. En 2019, l'événement avait fait 270 000 entrées sur quatre jours.

James Brown ramené d'urgence en taxi

Parmi les anecdotes, le programmateur Jean-Jacques Toux, autre cofondateur, se souvient des sueurs froides qu'il a eues lorsqu'en 1997 James Brown, première grosse tête d'affiche, "oublie" son concert à Carhaix. Il est alors "ramené d'urgence en taxi" depuis Deauville, où il devait se produire plus tard.

Jean-Luc Martin se souvient lui de l'année où il avait commandé "4,5 tonnes d'huîtres", qu'il a dû "mettre à la poubelle" après avoir constaté qu'elles avaient tourné.

Une année, faute de pain un dimanche, il a dû aller lui-même "enfourner des miches dans une boulangerie pour satisfaire des dizaines de milliers de festivaliers en manque de sandwich".

"C'est le système D, mais on a consigné toutes nos erreurs dans des fiches techniques", rassure-t-il.

Côté artistes, le festival a fini par créer une "équipe dédiée" aux demandes les plus farfelues. Chips bio mexicaines, eau minérale fidjienne...

Parmi les souvenirs amers, celui de Bob Dylan, qui "au dernier moment, nous oblige à démonter l'arrière scène pour faire rentrer son bus au pied de l'escalier, arrive sans saluer personne et repart de même", se rappelle Jean-Luc Martin.

Que dire encore de Johnny Hallyday, arrivé en jet privé à Quimper, puis en hélicoptère sur le stade de foot de Carhaix, pour finir le dernier kilomètre en Hummer, sous les sirènes des gendarmes?

"Ça fait 30 ans, mais dans nos têtes on en a toujours 20", assure Jérôme Tréhorel, le directeur général, qui se dit "paré pour les 30 prochaines années".


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com