Drame de Melilla: Les migrants morts par «asphyxie», selon une enquête marocaine

Les forces de sécurité marocaines patrouillent à la frontière avec Melilla (Photo, AFP).
Les forces de sécurité marocaines patrouillent à la frontière avec Melilla (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 15 juillet 2022

Drame de Melilla: Les migrants morts par «asphyxie», selon une enquête marocaine

  • C'est au niveau de la zone tampon du poste-frontière entre le territoire marocain et l'enclave espagnole que le drame a eu lieu, selon le CNDH
  • «Un nombre important de migrants se sont retrouvés entassés dans cette zone étroite, ce qui a engendré des bousculades entraînant la suffocation des migrants»

RABAT: Une mission d'information marocaine a conclu mercredi à la mort "par asphyxie" des migrants africains qui ont péri dans des "bousculades" lors d'une tentative d'entrée dans l'enclave espagnole de Melilla (nord du Maroc) fin juin, mettant hors de cause les forces de l'ordre.

"23 migrants sont morts à la suite de la tentative de passage vers Melilla", a confirmé Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), un organisme officiel chargé d'enquêter sur les lieux après le drame.

Un total de 217 personnes ont été blessées, 77 migrants et 140 policiers. Des humanitaires espagnols ont fait état d'un bilan plus élevé de 37 morts.

"Aucun corps n'a été enterré et il a été décidé d'effectuer des autopsies pour déterminer les circonstances des décès", a déclaré Mme Bouayach lors d'une conférence de presse à Rabat pour présenter les conclusions préliminaires de la "mission d'information" confiée au CNDH.

Après l'examen des cadavres, le docteur Adil el-Sehimi, qui a pris part à cette mission, a dit privilégier la piste de l'"asphyxie mécanique" comme cause des décès, tout en préconisant d'attendre les résultats des autopsies qui sont "toujours en cours".

Dans son rapport préliminaire, le CNDH a décrit le mode opératoire de cet "assaut d'une singularité inédite" quand environ 2.000 migrants en situation irrégulière ont tenté de forcer le passage à la frontière avec l'enclave espagnole de Melilla, à partir de la ville marocaine limitrophe de Nador, le 24 juin.

"Munis de bâtons et de pierres, les migrants, en majorité des Soudanais et venus en grand nombre, se sont séparés en deux groupes: le premier a pris d'assaut un poste frontière fermé depuis 2018 et le deuxième a escaladé les murs surmontés de barbelés avoisinants", selon le CNDH.

C'est au niveau de la zone tampon -- équipée de tourniquets manuels permettant le passage d'une seule personne à la fois -- du poste-frontière que le drame a eu lieu, précise-t-il.

"Un nombre important de migrants se sont retrouvés entassés dans cette zone étroite, ce qui a engendré des bousculades entraînant la suffocation des migrants", explique le Conseil, qui regrette que le poste-frontière soit resté fermé côté espagnol.

Heurts violents

Quant à "l'usage excessif" de la force par la police, dénoncé par l'ONU, l'Union africaine (UA) et des ONG, le CNDH argue que la répression faisait suite "au danger du nombre important de migrants armés de bâtons et pierres". "Les forces de l'ordre n'ont utilisé aucune arme à feu", assure-t-il.

Confrontées à des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux et montrant des migrants frappés par terre par des agents marocains, les autorités locales ont affirmé au CNDH qu'il s'agissait de "cas isolés".

La tragédie du 24 juin a été précédée d'une série de violents affrontements la semaine précédente au cours d'opérations de ratissage des forces sécuritaires visant des campements de fortune près de Nador.

Ces heurts ont fait des dizaines de blessés dans les rangs des policiers, selon les autorités locales.

Parallèlement, s'est ouvert mercredi à Nador le procès d'un groupe de 29 migrants, dont un mineur, poursuivis pour "entrée illégale sur le sol marocain", "violence contre agents de la force publique" mais aussi "participation à une bande criminelle en vue d'organiser et faciliter l'immigration clandestine à l'étranger".

"Au cours de l'audience, le parquet a présenté les certificats médicaux d’éléments des forces de l'ordre blessés lors des heurts. Le juge a décidé de les convoquer", a précisé à l'AFP Khalid Ameza, avocat des accusés.

Ce drame migratoire est le plus meurtrier jamais survenu lors des nombreuses tentatives de migrants subsahariens de pénétrer à Melilla et dans l'enclave espagnole voisine de Ceuta, qui constituent les seules frontières terrestres de l'UE avec le continent africain.


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Short Url
  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Short Url
  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
Short Url
  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."