Ouganda: des décès «causés par la faim» rapportés dans le nord-est du pays

Des décès «causés par la faim» ont été rapportés dans la région ougandaise de Karamoja (Photo, AFP)
Des décès «causés par la faim» ont été rapportés dans la région ougandaise de Karamoja (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 14 juillet 2022

Ouganda: des décès «causés par la faim» rapportés dans le nord-est du pays

  • Au moins 518 000 personnes ont besoin d'une aide alimentaire urgente dans la région de Karamoja
  • Les communautés karimojong, qui vivent d'élevage et d'agriculture, mènent depuis des décennies une vie précaire, rythmée par les attaques liées au vol de bétail

KAMPALA: Des décès "causés par la faim" ont été rapportés dans la région ougandaise de Karamoja, aux confins nord-est du pays, a-t-on appris jeudi auprès du bureau du Premier ministre, qui n'a pas précisé le nombre de ces décès.

Selon une députée locale, ils pourraient se compter par centaines dans cette région reculée frontalière du Kenya et du Soudan du Sud, en proie à la sécheresse - après avoir été frappée ces dernières années par des inondations, des glissements de terrain et une invasion de criquets - et qui vit au rythme des raids de voleurs de bétails.

"En tant que gouvernement, nous reconnaissons la situation de famine à Karamoja, où nous avons des informations faisant état de décès causés par la faim", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la Première ministre Robinah Nabbanja, au lendemain d'une rencontre avec des élus de la région.

Aucun chiffre n'a été donné par les services du Premier ministre, qui ont annoncé l'envoi de 200 tonnes métriques d'aide et la mobilisation de 135 milliards de shillings ougandais (36 millions d'euros) pour acheter de la nourriture pour la région ces trois prochains mois.

"La situation à Karamoja est pire que prévue, avec des centaines de morts jusqu'à présent et beaucoup attendent de mourir à cause de la famine", a affirmé à l'AFP une députée de cette région, Faith Nakut, présente à la réunion avec la Première ministre mercredi.

"Dans le district de Napak, 46 personnes seraient mortes au 8 juillet 2022. Dans le district de Kaabong, 189 personnes sont décédées. (...) Dans les districts de Kotido et de Moroto, le nombre de morts n'a pas encore été vérifié, bien que des rapports suggèrent qu'ils se comptent par centaines", a-t-elle énuméré, évoquant la situation dans quatre des sept districts qui forment la région.

"Des milliers d'enfants et de personnes âgées courent toujours un risque élevé de mourir de faim", a-t-elle alerté.

Au moins 518 000 personnes ont besoin d'une aide alimentaire urgente dans la région de Karamoja, selon un rapport d'évaluation de sécurité alimentaire mené conjointement par le gouvernement ougandais et l'ONU publié le 31 mai.

Les communautés karimojong, qui vivent d'élevage et d'agriculture, mènent depuis des décennies une vie précaire, rythmée par les attaques liées au vol de bétail - suivies de représailles - des différents groupes nomades qui vont et viennent à travers la poreuse frontière entre Ouganda, Soudan du Sud et Kenya.

Le gouvernement ne parvient pas à endiguer ces violences et le dérèglement climatique, avec notamment des épisodes de sécheresse et d'inondations extrêmes, a fragilisé un peu plus leur existence.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.