Au feu d'artifice de la Tour Eiffel, les JO 2024 en arrière-plan

Le 14 juillet 2022 depuis Le Blanc-Mesnil, à l'extérieur de Paris (Photo, AFP).
Le 14 juillet 2022 depuis Le Blanc-Mesnil, à l'extérieur de Paris (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 15 juillet 2022

Au feu d'artifice de la Tour Eiffel, les JO 2024 en arrière-plan

  • Pour ce premier feu d'artifice sans restrictions sanitaires depuis 2019, 70 000 personnes sont attendues sur le Champ-de-Mars
  • La cérémonie d'ouverture des Jeux de 2024 doit se dérouler sur la Seine en plein coeur de Paris, un vrai défi logistique et sécuritaire

PARIS: Le feu d'artifice tiré jeudi soir de la Tour Eiffel est l'occasion d'une "montée en puissance" sécuritaire en vue des Jeux olympiques de 2024, a estimé la mairie de Paris malgré l'accrochage de la veille avec la préfecture de police au sujet des effectifs.

Pour ce premier feu d'artifice sans restrictions sanitaires depuis 2019, 70.000 personnes sont attendues sur le Champ-de-Mars, accessible via quatre entrées sécurisées, tandis que les abords de la Tour Eiffel et du Trocadéro sont interdits d'accès sur un large périmètre.

En retrait de l'esplanade, un préfabriqué abrite le poste de commandement de la police municipale qui permet pour la première fois une "vraie coordination entre tous les intervenants de la sécurité", a précisé l'adjoint (PS) à la sécurité Nicolas Nordman lors d'une visite.

Mercredi, la maire PS Anne Hidalgo avait pourtant dénoncé, dans un courrier au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, un "désengagement inédit et non concerté" de la préfecture de police dans ses effectifs pour la zone d'accueil du Champ-de-Mars.

Une accusation rejetée par la préfecture, qui a rappelé que c'était à la ville, organisatrice de l'événement, "d'assurer la gestion des accès des spectateurs" au site.

Cette "interpellation" de Mme Hidalgo a tout de même eu un "effet", selon M. Nordman qui a "constaté aujourd'hui (jeudi) que les effectifs de police sont là tels qu'ils avaient été convenus et discutés".

Une affirmation contestée par la préfecture de police de Paris: "le dispositif de police mis en place aujourd'hui est tel que prévu il y a plusieurs semaines. Il n'a pas été repensé depuis mercredi", a assuré à l'AFP la préfecture de police.

1.500 policiers et gendarmes sont mobilisés à Paris pour les festivités du 14-juillet, a rappelé la préfecture de police. Pour le feu d'artifice, s'ajoutent une centaine de policiers municipaux, 230 agents de sécurité privée et 150 volontaires encadrés par 30 médiateurs, selon la mairie.

"C'est une montée en puissance en vue des Jeux, en termes d'effectifs et de zone couverte", assure M. Nordman qui cherche avec ce feu d'artifice la "fidélisation jusqu'aux JO" des volontaires recrutés.

Une équipe du comité d'organisation des JO (Cojo) devait aussi observer le dispositif de sécurité à deux ans des Jeux (26 juillet - 11 août) et un mois et demi après les incidents en marge de la finale de la Ligue des champions, fin mai, au Stade de France.

Un "échec" imputable aux "décisions" de la préfecture de police et aux "défaillances" des autorités françaises, selon un rapport des sénateurs présenté mercredi.

La cérémonie d'ouverture des Jeux de 2024 doit se dérouler sur la Seine en plein coeur de Paris, un vrai défi logistique et sécuritaire avec près de 600.000 spectateurs attendus.


Entretien Barrot - Barrack sur les dossiers syrien et libanais

L’Envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack. (AFP)
L’Envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack. (AFP)
Short Url
  • Le ministre et son interlocuteur américain ont également évoqué les avancées récentes dans les discussions entre les autorités syriennes de transition et les Forces démocratiques syriennes
  • Concernant le Liban, les discussions ont porté sur le soutien international aux Forces armées libanaises (FAL), dans le cadre de la mise en œuvre du plan de désarmement présenté le 5 septembre devant le Conseil des ministres

PARIS: Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s’est entretenu lundi avec l’Envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, afin d’évoquer la situation régionale, notamment en Syrie et au Liban, ainsi que les perspectives de coopération internationale pour la stabilité du Proche-Orient.

Sur la Syrie

Les deux responsables ont réaffirmé leur soutien à la transition politique en cours en Syrie et à la relance socio-économique du pays. Ils ont souligné l’importance d’une coordination étroite entre les acteurs régionaux et internationaux, ainsi qu’avec les autorités syriennes de transition, afin de faciliter la réintégration progressive de la Syrie dans son environnement régional et dans le système économique mondial.

Le ministre et son interlocuteur américain ont également évoqué les avancées récentes dans les discussions entre les autorités syriennes de transition et les Forces démocratiques syriennes. La France et les États-Unis ont convenu de maintenir leur coordination et de poursuivre leurs efforts en faveur d’un dialogue constructif, notamment pour la mise en œuvre de l’accord du 10 mars et la consolidation du cessez-le-feu du 7 octobre.
Les deux parties ont souligné que seule une solution politique négociée permettra l’unification durable de la Syrie et l’intégration de l’ensemble de ses régions dans le processus de transition nationale.

Sur le Liban

Concernant le Liban, les discussions ont porté sur le soutien international aux Forces armées libanaises (FAL), dans le cadre de la mise en œuvre du plan de désarmement présenté le 5 septembre devant le Conseil des ministres. Les deux responsables ont insisté sur la nécessité pour l’armée libanaise de montrer des résultats concrets et mesurables, notamment dans ses opérations au sud du Litani, tout en clarifiant ses besoins prioritaires.

Le ministre a réaffirmé l’engagement du président de la République à mobiliser la France pour l’organisation, en novembre à Riyad, d’une conférence internationale de soutien aux FAL. Il a par ailleurs sollicité l’appui des États-Unis pour assurer le succès de cette initiative, qui vise à renforcer les capacités de l’armée libanaise et à consolider la stabilité du pays.

Sur le plan économique, les deux responsables ont appelé les autorités libanaises à respecter leurs engagements, notamment en adoptant une loi sur la répartition des pertes bancaires et en concluant un accord avec le FMI. La France a indiqué être prête à accueillir à Paris une conférence consacrée à la reconstruction et au redressement économique du Liban dès que les conditions seront réunies.

Rapprochement entre le Liban et la Syrie

Le ministre et l’Envoyé spécial américain ont salué le rapprochement en cours entre Beyrouth et Damas, illustré par la visite du ministre syrien des Affaires étrangères à Beyrouth le 10 septembre. Ils ont souligné que ce dialogue contribue à renforcer la souveraineté et la stabilité régionale, et ont encouragé les deux pays à poursuivre sur cette voie.

Cessez-le-feu à Gaza et perspectives de paix

Enfin, les deux responsables ont évoqué la mise en œuvre du cessez-le-feu à Gaza et le plan de paix régional, estimant que ces développements doivent ouvrir la voie à une nouvelle dynamique de paix entre Israël et ses voisins. En ligne avec la Déclaration de New York, la France a réaffirmé son soutien à tous les efforts de dialogue visant à consolider la stabilité et la coexistence dans la région.


Vol au Louvre: la direction du musée défend la qualité des vitrines fracturées

Short Url
  • "Le musée du Louvre affirme que les vitrines installées en décembre 2019 représentaient un progrès considérable
  • Le journal satirique affirme que "le vol des bijoux de la Couronne, survenu le 19 octobre au matin, aurait sans doute pu être évité si le musée du Louvre n’avait pas changé les vitrines qui les abritaient pour d’autres prétendument plus sécurisées"

PARIS: La direction du Louvre a défendu mardi auprès de l'AFP la qualité des vitrines qui abritaient les joyaux dérobés dimanche dans la galerie d'Apollon, réagissant à un article du Canard enchaîné qui affirme qu'elles sont "apparemment plus fragiles que les anciennes".

"Le musée du Louvre affirme que les vitrines installées en décembre 2019 représentaient un progrès considérable en termes de sécurité tant le degré d'obsolescence des anciens équipements était avéré et aurait mené, sans remplacement, à retirer les œuvres de la vue du public", a déclaré la direction du musée parisien.

Le journal satirique affirme que "le vol des bijoux de la Couronne, survenu le 19 octobre au matin, aurait sans doute pu être évité si le musée du Louvre n’avait pas changé les vitrines qui les abritaient pour d’autres prétendument plus sécurisées".

Il n'a fallu dimanche aux malfaiteurs que quelques minutes pour pénétrer dans la galerie d'Apollon hissés sur un monte-charge, fracturer très rapidement à la disqueuse deux des trois nouvelles vitrines installées fin 2019 pour abriter les précieux bijoux, et repartir en emportant huit joyaux dans leur fuite.

Le Canard Enchaîné affirme qu'une ancienne vitrine blindée installée dans la galerie dans les années 1950 et dotée d'un système lui permettant de disparaître "à la première alerte" dans un coffre-fort aurait sans doute permis d'éviter le vol si elle avait été maintenue en place.

La direction du Louvre assure toutefois que ce système ancien, doté d'un nouveau mécanisme dans les années 1980, "était devenu inopérant et obsolète, avec des phénomènes de blocage dans la descente des volets latéraux". "Plusieurs accidents ont été déplorés", mettant "en danger les œuvres", selon le musée.

Trois nouvelles vitrines "présentant toutes les garanties nécessaires", dont les deux fracturées dimanche, avaient donc été commandées à l'issue d'études lancées en 2014, ajoute la direction.


Nicolas Sarkozy est en prison, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy est en prison, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Ici, main dans la main avec son épouse Carla Bruni. (AFP)
L'ancien président Nicolas Sarkozy est en prison, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Ici, main dans la main avec son épouse Carla Bruni. (AFP)
Short Url
  • "Il y est pour un minimum de trois semaines ou d'un mois" comme il a déposé une demande de mise en liberté, a dit son avocat Christophe Ingrain
  • Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n'était arrivé à aucun ancien chef d'Etat de l'Union européenne

PARIS: L'ancien président Nicolas Sarkozy est en prison, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République.

"Il y est pour un minimum de trois semaines ou d'un mois" comme il a déposé une demande de mise en liberté, a dit son avocat Christophe Ingrain devant les portes de la prison parisienne de la Santé, après y avoir laissé son client. La cour d'appel de Paris a deux mois pour statuer sur cette demande de mise en liberté, déposée immédiatement après l'incarcération.

Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n'était arrivé à aucun ancien chef d'Etat de l'Union européenne.

Salué par les vivats de ses supporters quand il a quitté son domicile de l'ouest parisien vers 09H15, Nicolas Sarkozy, 70 ans, est arrivé une vingtaine de minutes plus tard à la Santé, après avoir été suivi par une noria de caméras et de photographes à moto. Sa voiture a patienté quelques minutes près du haut mur carcéral avant que l'ex-président ne pénètre dans l'enceinte de la seule prison parisienne.