En Gironde et près d'Avignon, d'importants incendies en cours et des fortes chaleurs

Cette photographie prise le 15 juillet 2022 montre un restaurant détruit par les flammes en raison d'un incendie de forêt se propageant dans la zone proche de la plage de Cazaux lac, près de La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France. (Photo de THIBAUD MORITZ / AFP)
Cette photographie prise le 15 juillet 2022 montre un restaurant détruit par les flammes en raison d'un incendie de forêt se propageant dans la zone proche de la plage de Cazaux lac, près de La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France. (Photo de THIBAUD MORITZ / AFP)
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Publié le Vendredi 15 juillet 2022

En Gironde et près d'Avignon, d'importants incendies en cours et des fortes chaleurs

  • Peu après 4H00 vendredi matin, les pompiers des Bouches-de-Rhône ont indiqué que le feu avait été fixé, mais qu'environ 1.000 pompiers sont toujours mobilisés
  • Les températures devaient s'intensifier vendredi au sud d'une ligne Bordeaux - Lyon avec des valeurs proches de 38°C à 40°C, mais s'atténuer au nord de celle-ci

BORDEAUX : Dans un contexte de fortes chaleurs sur la moitié sud du pays, les pompiers affrontent toujours deux feux de forêt agressifs en Gironde, avec plus de 5.000 hectares brûlés et plus de 10.000 personnes évacuées depuis mardi, et combattent désormais un incendie «virulent» près d'Avignon.

Quatre départements, dont le Vaucluse, ont été ajoutés jeudi aux sept, dont la Gironde, déjà placés en vigilance orange «canicule» par Météo-France en raison d'une intense vague de chaleur, la deuxième en un mois, qui s'est installée sur la France et devrait durer jusqu'à mardi.

Le jour de Fête nationale a été marqué par des températures élevées, jusqu'à 37/38°C dans le Sud-Ouest et la basse vallée du Rhône.

Elles devaient s'intensifier vendredi au sud d'une ligne Bordeaux - Lyon avec des valeurs proches de 38°C à 40°C, mais s'atténuer au nord de celle-ci.

Dans de nombreux lieux, les festivités du 14-Juillet ont été adaptées, voire annulées, à cause de la chaleur et des risques élevés d'incendie. Ainsi, tous les feux d'artifice ont ainsi été interdits jusqu'à lundi soir dans les Landes.

Dans la Gironde voisine, placée jeudi en vigilance rouge «feux de forêt», les deux incendies qui font rage depuis mardi, à La Teste-de-Buch (2.900 hectares brûlés), près d'Arcachon, et à Landiras (2.400 hectares), dans le sud du département, ne sont pas maîtrisés et ne le seront pas jeudi soir, d'après la préfète Fabienne Buccio.

Les deux incendies, qui mobilisent quelque 1.000 pompiers et dix aéronefs, n'ont pas fait de victimes.

«La situation est défavorable, avec un terrain difficile au sol, du vent, des fortes chaleurs», a déclaré la préfète, demandant aux vacanciers de ne pas approcher le secteur de la dune du Pilat, adossée à la forêt et fermée au public.

Le vent qui a tourné au sud en début d'après-midi a entraîné l'évacuation des 4.000 habitants du bourg et de la base militaire de Cazaux, enveloppés par un gros panache de fumée et des cendres en suspension.

- «Post-apocalyptique» -

«J'ai jamais vu ça et on a l'impression que c'est post-apocalyptique vraiment, ça tombe de partout, sur les voitures, c'est inquiétant», disait Karyn, une habitante, juste avant l'ordre d'évacuation préventive.

Selon le directeur des pompiers de Gironde Marc Vermeulen, la priorité pour la nuit sera de protéger des flammes les biens et les maisons de Cazaux.

Deux maisons ont toutefois été détruites et plusieurs sont menacées, a indiqué la préfecture en soirée.

Dans la nuit de mardi à mercredi, 6.000 personnes avaient été évacués de cinq campings proches de la dune du Pilat vers un parc des expositions. La très grande majorité a déjà quitté les lieux, a constaté une journaliste de l'AFP, la plupart étant rentrés chez eux ou ayant trouvé un hébergement ailleurs dans ce secteur très touristique.

Leur retour au camping pour récupérer leurs affaires est encore «absolument impossible», a toutefois déclaré le sous-préfet d'Arcachon Ronan Léaustic.

A Landiras, une zone peu peuplée, des hameaux ont dû être évacués jeudi et la situation est «très défavorable avec plusieurs réactivations de feux», selon la préfecture.

Au sud d'Avignon, vers Tarascon, un incendie parti vers 16h00 d'une ligne de chemin de fer s'est propagé sur un petit massif calcaire, le massif de la Montagnette, recouvert principalement de pins et a rapidement parcouru environ 1.000 hectares, brûlant au moins 300 hectares, selon les pompiers.

Peu après 4H00 vendredi matin, les pompiers des Bouches-de-Rhône ont indiqué que le feu avait été fixé, mais qu'environ 1.000 pompiers sont toujours mobilisés. Il n'a selon les secours pas fait de blessé.

Selon Météo-France, les vagues de chaleur vont devenir «plus fréquentes, plus précoces», causant des étés «de plus en plus chauds, où 35 degrés sera la norme».

Pour les scientifiques, la multiplication et l'allongement des canicules, aggravés par les émissions de gaz à effet de serre, constituent un marqueur sans équivoque du réchauffement climatique.

Incendie au sud d'Avignon: enquête ouverte, le feu est fixé

Une enquête a été ouverte vendredi sur l'incendie, désormais fixé, qui a ravagé au moins 300 hectares d'un massif forestier au sud d'Avignon, après avoir été déclenché jeudi par le passage d'un train de marchandise, a-t-on appris auprès du parquet de Tarascon.

Cet incendie, qui a parcouru 1.000 hectares et dévoré au moins 300 hectares, dont de nombreux pins dans le massif de la Montagnette, est parti jeudi après-midi d'étincelles générées sur la voie ferrée par un train de marchandise, qui a fait s'embraser la végétation, avait indiqué dès jeudi la préfecture.

De son côté, le parquet de Tarascon (Bouches-du-Rhône) a ouvert une enquête pour incendie involontaire.

«Il s'agit a priori d'un feu accidentel, mais qui s'est déclenché dans des conditions qui restent à préciser. Le train de fret aurait généré des étincelles à plusieurs reprises, selon des témoignages», a rapporté à l'AFP le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.

Est-ce dû à une défaillance technique ? A une défaillance de freinage ? Les enquêteurs ont commencé leurs investigations mais les matières dangereuses transportées devront d'abord être déplacées avant le début des expertises, a précisé le procureur.

Ce train «a provoqué neuf départs de feu», a affirmé de son côté le lieutenant-colonel Pierre Bisone, des pompiers des Bouches-du-Rhône, vendredi matin auprès de l'AFP, affirmant que tout serait «probablement lié à un sabot de frein bloqué» sur la machine.

Selon une source proche du dossier, le train a été arrêté en pleine voie par le conducteur, à la suite du déclenchement d'une «alarme danger» face à une température anormale constatée au niveau des quatre essieux.

Contacté par l'AFP, la SNCF n'était pas en mesure de préciser si ce train était affrété par Fret SNCF.

Une partie du trafic TER reste perturbé.

Sur le terrain, l'incendie a pu être fixé au coeur de la nuit, mais un flanc reste «très légèrement actif» sur le massif de la Montagnette, a indiqué le lieutenant-colonel Bisone.

«On va être extrêmement vigilants car avec le vent qui va se lever cet après-midi il pourrait y avoir une réinflammation du côté qui n'a pas brûlé», a-t-il ajouté.

Quatre communes --Tarascon, Barbentane, Graveson et Boulbon-- avaient mis à disposition des salles pour les évacués, et quelque 250 personnes y avaient trouvé refuge dans la nuit, même si la règle reste le confinement, insistaient encore les pompiers vendredi matin.

Jeudi, ce feu, qui dégageait un impressionnant panache de fumée, avait créé une ambiance apocalyptique, les cendres, poussées par un vent du sud, retombant jusqu'à Avignon où le festival de théâtre bat son plein.

La semaine dernière, 650 hectares de forêt avaient brûlé dans le Gard voisin et depuis mardi les secours luttent contre deux feux de forêt très importants en Gironde, avec quelque 5.000 hectares dévastés.

Feux de forêt en Gironde: plus de 7.000 hectares brûlés

La situation est «toujours défavorable» en Gironde où les pompiers affrontent depuis mardi deux incendies de forêts qui ont ravagé au moins 7.300 hectares à La Teste-de-Buch et à Landiras où près de 500 personnes ont été évacuées dans la nuit, a annoncé vendredi la préfecture du département sur Twitter.

Dans le secteur de Landiras, l'évacuation concerne 480 personnes de trois villages (Origne, Balizac et Louchats), qui ont été accueillies dans des salles, a ajouté la préfecture.

Depuis mardi, 4.200 hectares ont brûlé dans cette zone peu dense, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bordeaux.

Sur l'autre front, à La Teste-de-Buch, quelque 3.100 hectares de pins sont partis en fumée dans cette forêt adossée à la dune du Pilat.

Selon la préfecture, «trois maisons et deux restaurants (ont été) détruits» dans le secteur de Cazaux, un bourg de cette commune très étendue.

Depuis mardi, 10.000 personnes ont été évacuées de campings proches de la dune du Pilat et du bourg et de la base militaire de Cazaux.

«La situation est toujours défavorable» sur ces deux incendies que combattent un millier de pompiers, a estimé la préfecture.

«Les feux ne sont toujours pas fixés, et malheureusement les conditions sont similaires avec des prévisions de vents pour aujourd'hui», a expliqué  le commandant Matthieu Jomain, porte-parole des pompiers de la Gironde.

A La Teste, «ces actions de jalonnement visent à prendre le feu de côté. Le prendre de front pourrait s'avérer dangereux pour nos hommes», selon le commandant.

A Landiras, «on met en œuvre des feux tactiques», qui consistent à «brûler des parcelles pour créer des zones vierges et juguler l'expansion du feu».

Jeudi, la vigilance «feux de forêt» est montée d'un cran en Gironde qui est passée en rouge (échelle 4/5), une mesure imitée dans le département voisin des Landes depuis vendredi matin.

Ces feux, qui n'ont pas fait de victime, se sont déclenchés au début de l'épisode de canicule qui touche la France depuis lundi, principalement dans l'ouest et le sud. La Gironde est maintenue en vigilance orange «canicule» par Météo-France, comme dix autres départements.

Vendredi, les maximales resteront très élevées au sud avec des valeurs proches de 38°C à 40°C, selon Météo-France.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.


Lille: enquête ouverte après les propos sur internet d'une étudiante gazaouie

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
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  • Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie

LILLE: Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie, dont Sciences Po Lille a annulé l'inscription mercredi.

"Une enquête a été ouverte pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne", a écrit la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, à l'AFP.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte, attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis, a repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Elle a été désinscrite de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, en raison du contenu de certaines de ses publications qui "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a indiqué l'établissement mercredi.

"Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre", a reconnu jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.

"Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n'y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s'en est rendu compte", a-t-il ajouté, précisant que "les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères".

Sollicité par l'AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem".

L'incident a fait largement réagir dans la classe politique, jusqu'au gouvernement.

"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a indiqué avoir "demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux", et a martelé que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays".


Restitutions coloniales: le gouvernement français annonce un projet de loi

La ministre française de la Culture Rachida Dati (G) et la ministre française des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Marie Barsacq quittent le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 30 juillet 2025, après la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. (AFP)
La ministre française de la Culture Rachida Dati (G) et la ministre française des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Marie Barsacq quittent le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 30 juillet 2025, après la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. (AFP)
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  • Le gouvernement français a présenté mercredi en conseil des ministres un projet de loi-cadre visant à faciliter la restitution à leur pays d'origine de biens culturels pillés pendant la colonisation
  • Ce projet de loi-cadre crée une dérogation au principe d'inaliénabilité pour les œuvres des collections nationales françaises

PARIS: Le gouvernement français a présenté mercredi en conseil des ministres un projet de loi-cadre visant à faciliter la restitution à leur pays d'origine de biens culturels pillés pendant la colonisation.

S'appliquant en priorité aux pays africains mais de "portée géographique universelle", ce texte vise à accélérer le retour dans leur pays d'origine de biens culturels appartenant aux collections nationales françaises.

Ils doivent revenir à des "Etats qui, du fait d'une appropriation illicite, en ont été privés" entre 1815 et 1972, selon le ministère français de la Culture.

Ce projet de loi-cadre crée une dérogation au principe d'inaliénabilité pour les œuvres des collections nationales françaises. Les oeuvres à restituer devront avoir été acquises "dans une situation de vol, de pillage, de cession ou de libéralité obtenue par contrainte ou violence ou d'une personne qui ne pouvait en disposer", a précisé le ministère.

La décision de sortie des collections pour opérer cette restitution ne passera plus par un processus législatif au cas par cas mais pourra intervenir sur seul décret du Conseil d'Etat et après avis, le cas échéant, d'une commission scientifique bilatérale.

Cette commission devra en effet documenter et déterminer, si besoin, le caractère illicite de l'appropriation des oeuvres réclamées à travers un travail qui associerait des experts et historiens français et l'Etat demandeur, selon le ministère.

Concernant la période historique retenue, 1815 correspond à la date d'un règlement des conquêtes napoléoniennes qui est dû à un premier mouvement de restitution d'œuvres à l'échelle européenne. 1972 est celle de l'entrée en application de la convention internationale de l'Unesco protégeant les biens culturels contre le trafic illicite.