BAGDAD: Des milliers de partisans du leader chiite irakien Moqtada Sadr s'apprêtent à participer à une prière collective à Bagdad vendredi, au moment où ce religieux et chef politique entend peser sur le processus de formation du nouveau gouvernement, totalement bloqué.
On ignorait dans l'immédiat si Moqtada Sadr compte diriger le prêche ou s'il compte apparaître devant ses partisans au cours de cette prière organisée sur l'avenue Al-Falah à Sadr City et qui doit débuter à la mi-journée.
Ce quartier de la capitale a été baptisé du patronyme de Mohammed Sadr, père de Moqtada, que le dictateur Saddam Hussein --mort en 2006-- avait fait assassiner en 1999. C'est d'ailleurs en hommage à Sadr père que la prière est organisée.
Sous un soleil de plomb, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur l'avenue Al-Falah, placée sous haute sécurité, selon un journaliste de l'AFP.
Tapis de prière à la main, les participants brandissaient notamment des drapeaux de l'Irak.
"Nous obéissons à Moqtada Sadr, comme nous obéissons à Dieu et à son prophète", a déclaré à l'AFP cheikh Kadhim Hafez Mohammed al-Taï.
Outre son aura de religieux -- il est "sayyed", c'est-à-dire descendant du prophète Mahomet -- Moqtada Sadr exerce aussi une forte influence sur la scène politique irakienne.
Son courant est arrivé en tête avec 73 sièges lors des élections législatives anticipées d'octobre 2021. Mais depuis, il n'est pas parvenu à rassembler une coalition au Parlement, plongeant l'Irak dans la crise politique.
Et en juin, Moqtada Sadr a surpris son monde en faisant démissionner ses députés du Parlement, laissant la responsabilité à ses adversaires chiites du Cadre de coordination de former un gouvernement.
Mais les caciques du Cadre de coordination, dont certains sont proches de l'Iran, enchaînent les réunions sans jamais se mettre d'accord sur un chef de gouvernement.
En attendant, les Irakiens continuent à souffrir d'une grave crise économique et sociale.







