Mario Draghi à Alger pour sceller l'augmentation de la fourniture de gaz

Le Premier ministre italien Mario Draghi est accueilli par le Premier ministre algérien Aymen Benabderrahmane, à Alger, Algérie, le 18 juillet 2022. (Reuters)
Le Premier ministre italien Mario Draghi est accueilli par le Premier ministre algérien Aymen Benabderrahmane, à Alger, Algérie, le 18 juillet 2022. (Reuters)
Le Premier ministre italien Mario Draghi est accueilli par le Premier ministre algérien Aymen Benabderrahmane, à Alger, Algérie, le 18 juillet 2022. (Reuters)
Le Premier ministre italien Mario Draghi est accueilli par le Premier ministre algérien Aymen Benabderrahmane, à Alger, Algérie, le 18 juillet 2022. (Reuters)
Le Premier ministre italien Mario Draghi est accueilli par le Premier ministre algérien Aymen Benabderrahmane, à Alger, Algérie, le 18 juillet 2022. (Reuters)
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Publié le Mardi 19 juillet 2022

Mario Draghi à Alger pour sceller l'augmentation de la fourniture de gaz

  • L'Algérie qui entretient des relations privilégiées avec l'Italie est devenue ces derniers mois son premier fournisseur en gaz, après avoir été longtemps devancée par la Russie d'où provenaient 45% des importations gazières de la péninsule
  • Plusieurs pays se sont tournés vers l'Algérie pour réduire leur dépendance à la Russie depuis qu'elle a envahi l'Ukraine fin février

ALGER: Le Premier ministre italien Mario Draghi a été reçu lundi en Algérie par le président Abdelmadjid Tebboune, avec lequel il a co-présidé le quatrième sommet algéro-italien, où ont été scellés des accords notamment pour accroître la fourniture de gaz algérien à Rome.

MM. Tebboune et Draghi ont signé 15 mémorandums d'entente et accords concernant la justice, les micro-entreprises et start-ups, la coopération industrielle, énergétique et le développement durable.

L'Algérie, qui entretient des relations privilégiées avec l'Italie, "est devenue ces derniers mois son premier fournisseur en gaz", après avoir été longtemps devancée par la Russie d'où provenaient 45% des importations gazières de la péninsule, a déclaré M. Draghi devant les médias, aux côtés de M. Tebboune.

"L'accord signé sur la coopération énergétique témoigne de notre détermination à faire encore plus dans ce domaine", a indiqué M. Draghi, lors d'un forum économique, après sa rencontre avec M. Tebboune.

Plusieurs pays se sont tournés vers l'Algérie pour réduire leur dépendance à la Russie depuis qu'elle a envahi l'Ukraine fin février.

Devant les médias, M. Tebboune a annoncé la signature "demain (mardi) d'un important accord, d'un montant de quatre milliards de dollars, entre (l'Américain) Occidental (Petroleum), (le groupe italien) Eni et (le français) Total qui permettra de fournir l'Italie en quantités importantes de gaz" supplémentaire.

Ce contrat va permettre de "développer un gisement situé dans le périmètre de Berkine (dans le Sahara) et qui doit produire plus d'un milliard de barils" d'hydrocarbures, a précisé une source gouvernementale.

4 milliards de m3 supplémentaires

L'Algérie va aussi augmenter ses livraisons de gaz à l'Italie, en exportant quelque 4 milliards de m3 supplémentaires dans les prochains jours, a précisé la même source.

Depuis le début de l'année, l'Algérie a fourni à l'Italie 13,9 milliards de m3, dépassant de 113% les volumes prévus initialement. Elle prévoit de lui livrer au total six milliards de m3 supplémentaires d'ici fin 2022, selon l'agence officielle algérienne APS.

Eni, présente en Algérie depuis 1981, gère avec le géant algérien des hydrocarbures Sonatrach le gazoduc TransMed qui relie le pays à l'Italie, via la Tunisie.

Il peut transporter jusqu'à 32 milliards de m3 de gaz par an et jusqu'à récemment l'Algérie y faisait transiter 22 milliards de m3 par an, ce qui laise une marge de 10 milliards, selon l'expert Abdelmajid Attar, ancien ministre algérien de l'Energie.

L'accord pour un accroissement des volumes livrés à l'Italie avait été annoncé par M. Draghi lors d'une première visite à Alger en avril mais aucun chiffre n'avait été communiqué.

Eni avait uniquement évoqué l'utilisation des "capacités de transport disponibles du gazoduc (Transmed) pour assurer une plus grande flexibilité d'approvisionnement en énergie, et fournir progressivement des volumes croissants de gaz à partir de 2022, (afin d'arriver) à 9 milliards de mètres cubes de gaz (supplémentaires) par an en 2023-24".

Le contrat gazier entre les deux pays a été renouvelé en mai 2019 pour une durée de huit ans jusqu'en 2027, en plus de deux années optionnelles supplémentaires.

Entre Algérie et Italie, les échanges commerciaux ont dépassé les 4,3 mds de dollars sur les cinq premiers mois de 2022, a indiqué le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, à l'ouverture du Forum économique bilatéral.

"L'Algérie est le premier partenaire commercial de l'Italie pour les régions d'Afrique et du Moyen-Orient", a-t-il précisé, rappelant que l'an passé, les échanges avaient atteint 8,5 milliards de dollars, "un montant appelé à augmenter cette année".

Le chef de la diplomatie italienne Luigi Di Maio a souhaité que "les domaines où nos pays collaborent (puissent) encore s'élargir et se diversifier", se réjouissant des engagements algériens à "améliorer le climat des affaires" pour les investisseurs.


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.