Le constructeur Porsche relève ses ambitions avant sa mise en Bourse

Pour l'année 2022, Porsche a déjà relevé son objectif de marge opérationnelle qui doit désormais atteindre entre 17 et 18%, contre «au-dessus de 15%» visé auparavant. (Photo, AFP)
Pour l'année 2022, Porsche a déjà relevé son objectif de marge opérationnelle qui doit désormais atteindre entre 17 et 18%, contre «au-dessus de 15%» visé auparavant. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 18 juillet 2022

Le constructeur Porsche relève ses ambitions avant sa mise en Bourse

Pour l'année 2022, Porsche a déjà relevé son objectif de marge opérationnelle qui doit désormais atteindre entre 17 et 18%, contre «au-dessus de 15%» visé auparavant. (Photo, AFP)
  • Le fabricant de la célèbre 911 «a l'ambition à long terme d'atteindre une rentabilité (opérationnelle, en terme d'EBIT) sur ventes de plus de 20 %», a indiqué lundi son patron Oliver Blume
  • Porsche est valorisée entre 80 et 90 milliards d'euros, selon des sources citées par Bloomberg

FRANCFORT: Le constructeur de bolides de luxe Porsche a relevé lundi ses objectifs de rentabilité à terme avant que son actionnaire unique, le groupe Volkswagen, se décide prochainement de placer sa pépite en Bourse. 

Le fabricant de la célèbre 911 « a l'ambition à long terme d'atteindre une rentabilité (opérationnelle, en terme d'EBIT) sur ventes de plus de 20 % », a indiqué lundi son patron Oliver Blume lors de la journée investisseurs de Porsche. 

Pour l'année 2022, Porsche a déjà relevé son objectif de marge opérationnelle qui doit désormais atteindre entre 17 et 18%, contre « au-dessus de 15% » visé auparavant. Le chiffre d'affaires est attendu entre 38 et 39 milliards d'euros, soit une croissance de 11 à 14% par rapport à 2021, où le groupe a vendu 302 000 Macan et autres Cayenne dans le monde, un record. 

De bon augure avant le placement en Bourse de Porsche AG par Volkswagen, deuxième groupe automobile mondial, qui prévoit d'introduire une part minoritaire de sa filiale en Bourse au cours du quatrième trimestre. Ce plan doit être décidé et communiqué durant l'été. 

Porsche est valorisée entre 80 et 90 milliards d'euros, selon des sources citées par Bloomberg. 

En abandonnant une fraction de son contrôle sur Porsche, Volkswagen pourrait obtenir les milliards nécessaires pour financer ses investissements dans la voiture électrique, connectée et autonome. 

Le groupe de Wolfsburg veut utiliser cette manne pour se mettre au niveau de l'Américain Tesla et de ses concurrents chinois, plus avancés dans ces domaines. 

Porsche AG, détenue par Volkswagen depuis 2009, ne doit pas être confondue avec la société cotée Porsche Automobil Holding (« Porsche SE » en abrégé), également basée à Stuttgart et actionnaire majoritaire de Volkswagen depuis 2009. 

La région allemande de Basse-Saxe est aussi directement actionnaire de Volkswagen, à hauteur de 20%, en pouvant donc y exercer son influence. 

Cette construction empêche à ce jour la famille Porsche-Piëch, actionnaire majoritaire de la holding Porsche, d'exercer une influence significative sur le groupe Volkswagen et donc sur la pépite Porsche. 

Avec Porsche AG cotée en bourse, le clan Porsche-Piëch pourrait augmenter progressivement son contrôle dans l'entreprise familiale lancée par l'ingénieur Ferry Porsche après la Seconde guerre mondiale. 

Le constructeur de bolides a lui aussi jeté son dévolu sur l'électrique et planifie de lancer à terme un « nouveau modèle de SUV entièrement électrique », a déclaré M. Blume. 

Pour répondre à la demande mondiale de véhicules de luxe électrifiés, 80% des véhicules de la marque seront entièrement électriques en 2030. 


L'Allemagne menacée par la peur des réformes, selon le patron de Deutsche Bank

Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
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  • "Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur"
  • Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement"

FRANCFORT: Le président du premier groupe bancaire allemand Deutsche Bank a estimé mercredi que l'Allemagne est moins menacée par les tensions commerciales que par son incapacité à mener des réformes urgentes pour relancer son activité économique en panne.

"Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur", a déclaré Christian Sewing, également président du lobby des banques privées allemandes (BdB), en ouverture d'un congrès bancaire à Francfort.

"Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement", a souligné le banquier, au moment où le gouvernement de coalition mené par le chancelier Friedrich Merz a promis un "automne des réformes" après des débuts poussifs depuis le printemps.

Les dirigeants des partis de la coalition au pouvoir, conservateurs de la CDU-CSU et sociaux-démocrates (SPD), se réunissent mercredi à Berlin pour discuter des réformes à mener dans les mois à venir.

La réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à la Chancellerie, a été précédée de déclarations dissonantes entre les ténors de la coalition, notamment sur le besoin de réformer les systèmes sociaux.

Les entreprises réclament aussi des réformes urgentes pour réduire la bureaucratie et abaisser les prix de l'énergie.

"C'est pourquoi nous avons urgemment besoin de l'automne des réformes annoncées, et ce, de manière à ce qu'il mérite vraiment son nom", a lancé M. Sewing.

Berlin a brisé un tabou au printemps en lâchant la bride sur le frein constitutionnel à la dette, afin de permettre le vote de programmes d'investissements en centaines de milliards d'euros pour muscler la défense et moderniser les infrastructures du pays.

"On ne peut pas seulement augmenter la dette et ne pas mettre en place de réforme, les deux doivent aller de pair", a prévenu M. Sewing.

 


TotalEnergies: accord de production sur une zone au large du Nigeria

Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
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  • TotalEnergies obtient deux permis d’exploration dans le bassin du West Delta
  • L’opération s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer un portefeuille d’exploration axé sur des projets à faibles coûts techniques et à faibles émissions, tout en poursuivant la croissance de sa production

PARIS: TotalEnergies, en partenariat avec South Atlantic Petroleum, a signé un contrat de partage de production pour deux permis d'exploration au large du Nigeria, qui couvrent une superficie de 2.000 kilomètres carrés, a indiqué le géant pétrolier français mardi.

Ces permis d'exploitation, PPL 2000 et PPL 2001, se situent dans le "bassin prolifique du West Delta", précise le groupe. Le programme comprend le forage d'un puits d'exploration.

TotalEnergies se dit "honorée d'être la première compagnie internationale à se voir attribuer des licences d'exploration lors d'un appel d'offres au Nigeria depuis plus d'une décennie, marquant une nouvelle étape dans notre partenariat de long terme avec le pays", a déclaré Kevin McLachlan, directeur exploitation au sein du groupe pétrolier.

"L'entrée dans ces deux blocs prometteurs" correspond à "notre stratégie qui vise à enrichir notre portefeuille d'exploration de +prospects+ à fort potentiel et prêts à explorer, en vue de générer des développements à faible coût et à faibles émissions (...)", ajoute-t-il.

TotalEnergies est partenaire à 80% et South Atlantic Petroleum à 20%.

Lundi, le groupe français avait annoncé avoir reçu un nouveau permis d'exploration offshore en République du Congo (Congo-Brazzaville), étendant ainsi de 1.000 kilomètres carrés sa zone d'opération au large du pays.

Au Nigeria, TotalEnergies avait annoncé en mai la prochaine cession, au britannique Shell, de sa participation dans un important champ pétrolier en eaux profondes, le champ de Bonga.

TotalEnergies avait alors justifié cette vente par la volonté de "se concentrer sur des actifs à coûts techniques bas et à faibles émissions" et de "baisser le point mort cash", autrement dit réduire ses coûts pour améliorer sa rentabilité.

TotalEnergies prévoit une hausse de sa production d'hydrocarbures d’environ 3% par an jusqu'en 2030.


EDF prolonge la durée de vie de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni

Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
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  • EDF a annoncé la prolongation jusqu’en 2028 de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni après des inspections de sécurité satisfaisantes
  • Ces prolongations visent à garantir l’approvisionnement en électricité bas carbone et à soutenir les objectifs climatiques du Royaume-Uni

LONDRES: L'énergéticien français EDF, qui exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité au Royaume-Uni, a annoncé mardi prolonger la durée de vie de deux d'entre elles, assurant que cela "contribuera à la sécurité énergétique" du pays.

"Prolonger la durée de vie de ces centrales (...) permettra de garantir l'emploi plus longtemps à plus de 1.000 personnes qui y travaillent et de soutenir les ambitions du Royaume-Uni de disposer d'un approvisionnement en électricité propre et sûr", a fait valoir dans un communiqué le directeur des opérations nucléaires d'EDF au Royaume-Uni, Mark Hartley.

Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est) verront leurs durées de vie étendues d'un an, jusqu'en mars 2028, après une prolongation similaire annoncée en décembre dernier, suite à des inspections et évaluations de sécurité satisfaisantes.

EDF avait aussi prolongé en décembre la vie de deux autres centrales nucléaires, Heysham 2 et Torness, qui produiront de l'électricité jusqu'en mars 2030.

La cinquième centrale d'EDF en activité dans le pays, Sizewell B, utilise une technologie différente et "sa durée de vie n'a pas été évaluée dans le cadre de ce processus" mais EDF estime dans son communiqué qu'il existe "de bonnes chances" de prolonger aussi sa durée de vie de 20 ans, jusqu'en 2055.

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire outre-Manche.

Il est parallèlement en charge de la construction de deux autres centrales nucléaires de nouvelle génération de type EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point C et Sizewell C. L'entreprise est régulièrement pointée du doigt pour les délais et dérapages de budget de ces projets pharamineux.

Hinkley Point C est en construction et le gouvernement britannique a donné son feu vert en juillet à Sizewell C -- dont le coût avait alors enflé à 38 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. Une façon aussi d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.