Athlétisme: le Marocain El Bakkali champion du monde du 3 000 m steeple

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Publié le Mardi 19 juillet 2022

Athlétisme: le Marocain El Bakkali champion du monde du 3 000 m steeple

  • En 8 min 25 sec 13, El Bakkali (26 ans) a devancé l'Ethiopien Lamecha Girma et le champion du monde en titre kényan Conseslus Kipruto
  • Après l'argent en 2017 et le bronze en 2019, El Bakkali a donc complété sa collection de médailles mondiales

EUGENE: Le champion olympique marocain Soufiane El Bakkali a été sacré champion du monde du 3.000 m steeple pour la première fois lundi à Eugene (Oregon), le Français Mehdi Belhadj terminant 13e.

En 8 min 25 sec 13, El Bakkali (26 ans) a devancé l'Ethiopien Lamecha Girma et le champion du monde en titre kényan Conseslus Kipruto.

Déjà battu aux JO de Tokyo l'été dernier, Girma (21 ans) a de nouveau buté sur El Bakkali qui a utilisé son finish pour dominer ses concurrents dans le dernier tour, après un début de course "lent" qui a permis à une dizaine de coureurs de se disputer les places sur le podium.

Après l'argent en 2017 et le bronze en 2019, El Bakkali a donc complété sa collection de médailles mondiales.

 

Rojas au triple, Barshim à la hauteur, double triplé à Eugene

Au pays du "triple-double", performance statistique du basketball, la Vénézuélienne Yulimar Rojas au triple saut et le Qatari Mutaz Essa Barshim au saut en hauteur ont fait un "double triple" en remportant un 3e titre mondial consécutif lundi à Eugene (Oregon).

L'athlétisme, comme la NBA, adore les chiffres, les séries, les records. Deux de ses plus grands champions lui ont offert lundi de quoi rafraîchir ses livres statistiques en étirant leur règne.

Presque en même temps, et à une vingtaine de mètres de distance, Rojas et Barshim ont de nouveau dominé leurs concurrents lors d'une finale mondiale après 2017 à Londres et 2019 à Doha.

Comme à son habitude, la Vénézuélienne n'a pas étiré le suspense, en réussissant dès le 2e saut une performance de 15,47 m (1,9 m/s de vent), la 6e meilleure de tous les temps (cinq sur six lui appartiennent), pour battre la Jamaïcaine Shanieka Ricketts (14,89 m) et l'Américaine Tori Franklin (14,72 m).

La grande athlète (1,92 m) aux cheveux courts teints en blond, spécialiste du show à base de sauts à tomber de sa chaise et de petits pas de danse, a fait frémir la foule avec une tentative mordue a priori proche de son record du monde, établi en mars à Belgrade (15,74 m).

« De grandes choses m'attendent »

"Le vent a perturbé mon échauffement, je voulais aller plus loin mais je suis heureuse d'être revenue dans ce beau stade. J'espère continuer à enchaîner les titres pour mon pays", a-t-elle déclaré.

"Je reste très concentrée pour continuer à donner le meilleur de moi-même et à me préparer du mieux possible pour continuer à arriver en championnats dans cette forme. Je sais qu'il me reste encore beaucoup à donner et que des grandes choses m'attendent", a-t-elle ajouté.

A 26 ans, la Vénézuélienne issue d'un milieu défavorisé d'Altavista, un secteur du "barrio" (quartier populaire) de Pozuelos, en banlieue de Puerto La Cruz, archi-domine sa discipline alors qu'elle a déjà remporté deux fois l'or olympique (2016 et 2021).

L'athlète, qui vit et s'entraîne en Espagne sous les ordres du Cubain Ivan Pedroso, regrettera juste de ne pas pouvoir s'aligner également sur le saut en longueur à Eugene, parce que sa performance qualificative réussie en juin avait été invalidée pour des chaussures non conformes.

Pour sa part, Mutaz Essa Barshim a réussi un concours parfait en franchissant toutes ses barres au 1er essai jusqu'à 2,37 m.

"Le triplé n'a jamais été fait avant, c'est une très belle statistique. Je veux accomplir de grandes choses, je veux être le sauteur en hauteur qui marque l'histoire. J'ai peu concouru mais j'ai beaucoup travaillé depuis huit mois même si après Tokyo ça a été dur de retrouver la motivation", a commenté Barshim.

Le filiforme Qatari est longtemps resté sous la menace de l'endiablant Sud-Coréen Sanghyeok Woo (argent avec 2,35 m), passé proche de franchir 2,39 m.

Avec son énergie, le champion du monde en salle a conquis la foule de connaisseurs, qui scandait "Woo! Woo! Woo!" à chaque tentative.

Mais Barshim est resté le patron après son titre olympique de 2021, qu'il avait partagé avec l'Italien Gianmarco Tamberi, 4e lundi derrière Andriy Protsenko, qui apporte avec le bronze la première médaille de ces championnats à l'Ukraine.

Le sauteur de Kherson (sud) n'a pu quitter son pays, envahi en février par la Russie, qu'en avril avec sa femme et ses deux enfants, direction le Portugal, l'Espagne puis la France. Il espère rejoindre la Pologne en revenant des Etats-Unis.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.