À Venise, sale temps pour les bouteilles en plastique

Alors qu'après la pandémie Venise retrouve peu à peu sa fréquentation touristique, qui avait atteint 5,5 millions de visiteurs en 2019 (pour 50.000 habitants!), la municipalité veut aussi limiter les arrivées en introduisant à partir de janvier 2023 une taxe pour tous les visiteurs ne venant qu'en journée et échappant donc jusqu'ici à la taxe de séjour. (AFP).
Alors qu'après la pandémie Venise retrouve peu à peu sa fréquentation touristique, qui avait atteint 5,5 millions de visiteurs en 2019 (pour 50.000 habitants!), la municipalité veut aussi limiter les arrivées en introduisant à partir de janvier 2023 une taxe pour tous les visiteurs ne venant qu'en journée et échappant donc jusqu'ici à la taxe de séjour. (AFP).
Short Url
Publié le Mardi 19 juillet 2022

À Venise, sale temps pour les bouteilles en plastique

  • Dans une ville comme Venise, qui accueille chaque année des millions de visiteurs, le tourisme contribue à la production d'entre 28 et 40% des déchets en fonction de la saison
  • "Je déteste les bouteilles en plastique (...) il y a tellement de plastique dans les océans et partout ailleurs", explique du haut de ses 11 ans Keira

VENISE: A deux pas de la célèbre place Saint-Marc de Venise, une fillette remplit sa gourde sous le regard de son père à la fontaine installée dans la cour ombragée de leur hôtel, un havre de paix à l'abri des hordes de touristes.

"Je déteste les bouteilles en plastique (...) il y a tellement de plastique dans les océans et partout ailleurs", explique du haut de ses 11 ans Keira, venue de Tucson en Arizona avec son père Charlie Michieli. "Porter ma gourde est super facile, elle n'est pas lourde et dure hyper longtemps", précise l'écologiste en herbe auréolée de longs cheveux blonds.

Son père est lui aussi un fan des gourdes: "Durant un long voyage, on peut consommer des litres et des litres de bouteilles en plastique", déplore-t-il en brandissant fièrement la sienne, de couleur fuchsia pétard.

Dans une ville comme Venise, qui accueille chaque année des millions de visiteurs, le tourisme contribue à la production d'entre 28 et 40% des déchets en fonction de la saison, selon des chiffres communiqués à l'AFP par la mairie.

126 fontaines 

La diminution de la consommation de bouteilles en plastique n'a donc rien d'anecdotique, et c'est pourquoi les autorités locales ont décidé de promouvoir l'usage des gourdes en mettant en avant le réseau de fontaines d'eau potable qui ponctuent les placettes et ruelles de la Sérénissime.

"Dans le centre historique, il y a 126 fontaines réparties sur tous les quartiers, on les trouve facilement, il y en a une quasiment tous les cent mètres", illustre dans son bureau de l'hôtel de ville avec vue sur le pont du Rialto l'architecte Alberto Chinellato, en charge de la voirie.

Pour faciliter la tâche des touristes, une application pour smartphone a même été mise au point par Veritas, la société de distribution d'eau, "qui permet d'accéder à une carte recensant toutes les fontaines disponibles sur le territoire vénitien". En activant son GPS, le touriste "peut trouver le chemin le plus court pour aller remplir sa gourde".

Et tout cela est bien sûr dans l'intérêt bien compris de la ville, car "inciter à recourir à de l'eau potable fournie gratuitement permet de produire moins de déchets (...) mais aussi d'acheminer moins de bouteilles dans le centre historique, ce qui signifie moins de pollution et moins de transport", met en avant M. Chinellato.

En sortant de la mairie, une bouteille d'eau en plastique vide ballottant entre deux gondoles sur les eaux du Grand Canal rappelle cependant que la bataille contre le plastique est encore loin d'être gagnée.

A l'Hôtel Flora, là où résident nos deux touristes américains, le propriétaire a décidé lui aussi de contribuer à la croisade contre le plastique en sensibilisant ses clients.

Petite goutte bleue 

"Nous avons simplement fait imprimer une carte sur laquelle nous avons signalé les fontaines de Venise avec une petite goutte bleue", raconte Gioele Romanelli en déployant fièrement un exemplaire sur une petite table de bistro. "Non seulement avec une gourde, mais aussi en recyclant une petite bouteille d'eau on peut tenir toute la journée", avance l'hôtelier de 49 ans.

Au moment du check-in, tous les clients sont donc briefés et leur "réaction est toujours enthousiaste", se réjouit-il. "Et ils sont parfois surpris d'apprendre que l'eau de Venise est potable".

"Avec ce petit geste, nos clients peuvent participer activement à la bataille contre le plastique", avance-t-il, y voyant un moyen, dans une ville "qui a un nombre fou de touristes", de leur transmettre un certain sens de "responsabilité".

Outre sa petite carte imprimée, Gioele Romanelli a sur sa lancée supprimé les monodoses de shampooing et gel douche dans les chambres au profit de distributeurs rechargeables installés dans les salles de bain.

Enfin, "au petit-déjeuner, nous avons complètement éliminé le plastique en recourant à des petits récipients en verre pour le muesli, les fruits secs, le yaourt..."

Alors qu'après la pandémie Venise retrouve peu à peu sa fréquentation touristique, qui avait atteint 5,5 millions de visiteurs en 2019 (pour 50.000 habitants!), la municipalité veut aussi limiter les arrivées en introduisant à partir de janvier 2023 une taxe pour tous les visiteurs ne venant qu'en journée et échappant donc jusqu'ici à la taxe de séjour.

Cette taxe, payable en ligne sur un site dédié permettant d'obtenir un code QR contrôlable aux accès à la ville, s'élèvera de trois à dix euros en fonction de l'affluence.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.