Ahmad Aziz, le voyageur saoudien au regard ouvert sur le monde

Ahmad Aziz parcourant le village bleu et blanc de Sidi Bou Said en Tunisie.
Ahmad Aziz parcourant le village bleu et blanc de Sidi Bou Said en Tunisie.
Contemplant le palais royal de Gyeongbokgung, situé au Nord de Séoul
Contemplant le palais royal de Gyeongbokgung, situé au Nord de Séoul
Habits traditionnels de la tribu Bani Malik
Habits traditionnels de la tribu Bani Malik
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Publié le Mardi 21 juillet 2020

Ahmad Aziz, le voyageur saoudien au regard ouvert sur le monde

  • Ahmad Aziz aime à rappeler le proverbe de Mustafa Amin : « Voyager, c’est comme lire 1 000 livres. »
  • « Le voyage est une arme qui permet de combattre les préjugés et les stéréotypes »

Ahmad Aziz s’est fait connaître grâce à Instagram, où il partage son goût pour les voyages. Pour chaque endroit visité, il émaille ses publications de conseils utiles, et invite ses abonnés à s’initier aux cultures des lieux qu’il découvre. Ahmad a plusieurs cordes à son arc : il est acteur, réalisateur, blogueur et médecin.

« J’ai passé la moitié de ma vie à étudier. J’ai un métier stable et un salaire confortable. Ça me permet de consacrer mon temps libre aux voyages », affirme-t-il. Le globe-trotter a parcouru plus de 50 pays en cinq ans ! Pour lui, le voyage n’est pas « une perte de temps ou un simple loisir », mais au contraire un style de vie qui lui permet de s’enrichir. Il aime à rappeler le proverbe du journaliste égyptien Mustafa Amin : « Voyager, c’est comme lire 1 000 livres. »

Le voyage est une arme qui lui permet de combattre les préjugés et les stéréotypes. À commencer par les siens. Le Chouf, cœur historique du Mont-Liban situé au sud-est de Beyrouth, dont il a apprécié les paysages ainsi que l’hospitalité des habitants, lui a permis de se remettre en question sur sa vision du Liban.

Ahmad Aziz se met en scène en portant les habits traditionnels locaux : ses voyages sont pour lui l’occasion de se familiariser avec des cultures et des modes de vie différents. S’habiller comme les locaux n’est donc pas du folklore pour lui. « L’objectif est de changer notre regard sur ce qui nous est étranger. Accepter autrui, sa religion, ses vêtements, sa gastronomie». C’est ce qu’il tente d’insuffler à ses 140 000 abonnés. 

Il s’est aussi donné pour mission de faire découvrir des pays hors des sentiers battus comme le Kirghizistan ou la Corée du Sud. C’est d’ailleurs en Corée qu’il pense avoir le mieux été accueilli par la population locale. 
Les Saoudiens, de nature conservatrice, ont plutôt l’habitude de rechercher la sécurité lors de leurs séjours à l’étranger. « Il existe une appréhension pour ce qui est nouveau, pour ce qui nous est étranger. Pendant mes voyages, je m’applique à leur fournir toutes les explications nécessaires pour qu’ils se sentent en sécurité. La Géorgie était par exemple une destination touristique peu courue, mais depuis peu, on y voit beaucoup de touristes en provenance du Golfe. »

Le natif de Dammam, capitale de la province orientale d’ach-Charqiya en Arabie saoudite, est devenu au fil du temps un excellent guide pour sa communauté. Il adore donner des conseils sur Instagram ou bien dans des vidéos très instructives sur YouTube. 

Il souhaite aussi changer l’image de la France dans les pays du Golfe, qui se résume bien souvent à sa seule capitale. Selon lui, les Saoudiens, par manque d’informations, ne connaissent pas les autres régions françaises. Ahmad regrette une chose : contrairement à la Suisse, il n’a pas rencontré, en France, de guides arabophones qui se proposent d’accompagner les touristes hors des grandes villes. Malgré tout, chaque année, il part à la découverte d’une région française. Il a par exemple invité ses abonnés à venir découvrir le Mont Blanc, toit de l’Europe à plus de 4 800 mètres d’altitude et Chamonix. 

Lors de ses pérégrinations à l’étranger, ce qu’il préfère, c’est aller à la rencontre des habitants. Il entre en contact avec eux via les réseaux sociaux, sur des sites dédiés ou directement pendant le voyage. Il a ainsi rencontré au Kenya un couple de Mexicains qui l’ont invité à Mexico pendant une semaine. Tout en leur parlant des coutumes de son pays, il leur a offert des abaya.

Faire connaître aussi l’Arabie saoudite

« Je suis un Saoudien à l’esprit ouvert sur le monde et qui tend, voyage après voyage, à comprendre et mieux accepter l’autre. » Et il a pu mettre en pratique sa philosophie tout récemment dans son propre pays. « Je pensais bien connaître le Royaume mais en fait, ce n’est pas tant le cas que ça», concède-t-il.
La pandémie de la Covid-19 ne lui a pas permis de partir à l’étranger comme il le planifiait. Pour la première fois, il est donc parti à la découverte de l’Arabie saoudite.

Habitué à surprendre ses abonnés, il n’a pas dérogé à la règle, et a choisi un parcours insolite. Il n’est pas passé par l’un des cinq sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco, comme l’oasis d’Al-Ahsa auquel l’Institut du monde arabe a consacré une exposition en 2019. Ahmad a plutôt choisi, au début du mois de juin, de se rendre dans la province de Jizan, située au sud-ouest du pays, sur les bords de la mer Rouge. Un séjour marqué par sa rencontre avec les membres de la tribu Bani Malik. 

Deux choses l’ont surpris : la nature verdoyante de la région et, surtout, les habits traditionnels portés par les habitants. L’étonnement fut d’autant plus grand pour ses abonnés qui, pour beaucoup, ne connaissaient pas non plus les spécificités culturelles de la région. Comme toujours, Ahmad souhaite transmettre un message : « Si à Riyad, je rencontre quelqu’un qui est originaire de cette région, je ne serai pas surpris, je ne le regarderai pas de travers. Maintenant, j’ai appris à les connaître, j’ai découvert leurs us et coutumes, et je vais donc mieux les accepter. Je suis ravi que des milliers d’abonnés en aient pris conscience aussi. » 

Ce voyage a été aussi un moyen de faire découvrir une des merveilles de l’Arabie saoudite : la vallée de Wadi Lajab. « C’est Petra en moins aride », affirme-t-il.

Le développement du tourisme est l’un des axes principaux développés par le plan Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salman. Dans cette perspective, l’Arabie saoudite délivre, depuis septembre 2019, des visas de tourisme aux ressortissants français. Ahmad Aziz indique que la population locale est accueillante et chaleureuse à l’égard des touristes. Le portrait d’Ahmad Aziz est à l’image d’une jeunesse saoudienne qui croit au dialogue culturel et s’en fait le porte-drapeau. 


 


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.