Du gaz russe coule de nouveau vers l'Europe via Nord Stream

La Russie a rouvert le robinet du gaz vers l'Europe en redémarrant jeudi le gazoduc Nord Stream mais l'incertitude demeure sur les quantités acheminées via cette conduite indispensable pour éviter une crise énergétique cet hiver. (AFP)
La Russie a rouvert le robinet du gaz vers l'Europe en redémarrant jeudi le gazoduc Nord Stream mais l'incertitude demeure sur les quantités acheminées via cette conduite indispensable pour éviter une crise énergétique cet hiver. (AFP)
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Publié le Jeudi 21 juillet 2022

Du gaz russe coule de nouveau vers l'Europe via Nord Stream

  • Même un redémarrage à 40% de la capacité serait insuffisant pour garantir l'approvisionnement des particuliers et des entreprises durant tout l'hiver
  • Arguant de l'absence d'une turbine en maintenance au Canada, Gazprom a déjà réduit à 40% des capacités les livraisons via Nord Stream depuis mi-juin

BERLIN: La Russie a rouvert le robinet du gaz vers l'Europe en redémarrant jeudi le gazoduc Nord Stream mais l'incertitude demeure sur les quantités acheminées via cette conduite indispensable pour éviter une crise énergétique cet hiver.

"Il fonctionne", a déclaré un porte-parole de la société Nord Stream, en début de matinée.

Après dix jours d'entretien annuel, les livraisons devaient reprendre vers 04h00 GMT dans ce pipeline qui relie directement les champs gaziers sibériens au nord de l'Allemagne, d'où le gaz est ensuite exporté à d'autres pays européens.

Mais dans le contexte de la guerre en Ukraine et du bras de fer entre Moscou et les Occidentaux sur l'énergie, l'Europe s'était préparée à ce que l'énergéticien Gazprom, propriétaire du gazoduc, coupe le robinet pour de bon.

Aucune donnée n'était toutefois encore disponible sur les volumes de gaz envoyés dans le gazoduc jeudi. Ces volumes seront connus plus tard dans la journée.

L'annonce, mercredi, de livraisons programmées au point d'arrivée allemand du gazoduc, à Lubmin, avait donné l'espoir que la conduite soit remise en service.

Selon des données transmises par Gazprom à Gascade, l'opérateur allemand du réseau, le pipeline devrait livrer 530 GWh durant la journée.

Ce serait seulement "30%" de ses capacités, selon le patron de l'Agence allemande des réseaux, Klaus Müller. Il s'agirait en outre de dix points de moins qu'avant les travaux.

Arguant de l'absence d'une turbine en maintenance au Canada, Gazprom a déjà réduit à 40% des capacités les livraisons via Nord Stream depuis mi-juin.

L'Allemagne et le gaz russe: 50 ans de liaisons dangereuses

Dans sa guerre contre l'Ukraine, Vladimir Poutine exploite les failles de la politique énergétique allemande qui, en quelques décennies, a mis la première puissance économique de l'UE entre les mains de la Russie.

Chronique d'un piège en cinq actes.

«Tuyaux contre gaz»

En pleine guerre froide, l'URSS veut exploiter ses immenses ressources pétrolières et gazières. L'Allemagne fabrique les tuyaux de grand diamètre dont a besoin Moscou mais Washington voit d'un mauvais oeil se développer le secteur des hydrocarbures russes. L'administration américaine parvient à imposer un embargo sur les exportations de tuyaux allemands.

Après la levée de cet embargo en 1966, un accord historique "tuyaux contre gaz" est signé en 1970: en 1973, l'Allemagne de l'Ouest reçoit ses premières livraisons de brut sibérien.

Au moment de la chute du mur de Berlin en 1989, l'Union soviétique représente environ la moitié des importations de gaz de Allemagne de l'Ouest.

Prix imbattables

Ces bonnes relations permettent à l'Allemagne d'acheter le gaz russe à des prix très favorables, donnant un avantage compétitif majeur à l'industrie allemande.

Dans un secteur de l'énergie libéralisé dans les années 2000, "les énergéticiens ont cherché les offres les moins chères. C'était le gaz russe", a expliqué récemment Sigmar Gabriel, ancien ministre de l'Economie d'Angela Merkel.

Cette figure du Parti social-démocrate fait partie des nombreux responsables politiques qui encouragent le développement des liens commerciaux avec la Russie, à l'instar de l'ancien chancelier Gerhard Schröder.

Celle qui lui succède, la conservatrice Angela Merkel, garde la même ligne.

Le maintien de relations commerciales étroites avec Moscou était "dans l'intérêt" de l'Allemagne, a-t-elle reconnu l'an dernier.

Le réseau des connections s'étoffe: la construction du gazoduc Yamal, via la Biélorussie et la Pologne, débute en 1994. Le gazoduc Nord Stream 1, qui passe sous la mer Baltique, est mis en service en 2011.

Le tournant nucléaire

En 2011, la décision brutale d'engager l'Allemagne dans la sortie du nucléaire après la catastrophe de Fukushima, suivie par la décision d'éliminer progressivement le charbon, ne laisse guère le choix au pays.

En attendant que les énergies renouvelables se développent, le gaz doit assurer la transition.

C'est dans ce contexte que le gouvernement d'Angela Merkel décide en 2015 de lancer avec la Russie le projet de gazoduc Nord Stream 2, jumeau de Nord Stream 1, pour doubler la capacité des flux de gaz russe vers l'Allemagne.

Ce projet pharaonique vaut à Berlin des années de tensions avec Washington qui reproche à son allié d'accroître l'emprise énergétique de Vladimir Poutine. L'Allemagne a fini par renoncer à la mise en service de gazoduc, quelques jours avant l'invasion de l'Ukraine.

Les tensions montent 

Annexion de la Crimée en 2014, conflit dans le Donbass ukrainien, tentative d'empoisonnement de l'opposant russe Alexei Navalny: les tensions politiques se multiplient mais le gaz coule toujours.

"Un pari a été fait, à savoir qu'en achetant beaucoup d'énergie russe, nous pourrions contrôler la Russie et que la Russie a tellement à perdre en contrariant l'Allemagne qu'elle ne le fera pas. C'était le pari et il était faux", analyse pour l'AFP Ben Mcwilliams, spécialiste de l'énergie au think tank Bruegel.

Berlin accroît même sa dépendance en laissant une filiale du russe Gazprom acheter, en 2015, près d'un quart des capacités de stockage de gaz du pays.

Le groupe russe est soupçonné d'avoir délibérément maintenu vide le plus grand réservoir du pays pendant l'été précédant l'invasion de l'Ukraine pour faire pression sur l'Allemagne.

Mea culpa 

Aveuglement, naïveté, intérêts économiques: les critiques fusent désormais sur le piège énergétique dans lequel s'est enfermé le pays.

"La dépendance énergétique à l'égard de la Russie était rationnelle, tout le monde en profitait", a observé dans l'hebdomadaire Spiegel Rolf Martin Schmitz, ancien PDG de la société énergétique allemande RWE. "Mais le plan ne prévoyait pas un despote comme Poutine".

Surtout, il ne faut jamais "mettre tous vos oeufs dans le même panier. Parce que si le panier tombe, alors vous serez laissé sur le carreau", a récemment fustigé le ministre de l'Economie, l'écologiste Robert Habeck.

L'Allemagne s'est donnée jusqu'à mi-2024 pour s'émanciper du gaz russe qui représente encore 35% de ses importations.

Turbines «prétexte»

Même un redémarrage à 40% de la capacité serait insuffisant pour garantir l'approvisionnement des particuliers et des entreprises durant tout l'hiver.

Pour éviter une crise majeure, la Commission européenne a proposé mercredi un plan visant à diminuer de 15% la demande de gaz à court terme, dénonçant une nouvelle l'utilisation du gaz "comme une arme" par le Kremlin.

En Allemagne, principal client de Gazprom, des pénuries pourraient se produire dès février si le débit n'augmente pas, selon les évaluations de l'Agence fédérale des réseaux. Un arrêt des livraisons de gaz russe réduirait la valeur du PIB allemand de près de 5 points de pourcentage entre 2022 et 2024, a calculé le Fonds monétaire international (FMI).

Nord Stream achemine environ un tiers des 153 milliards de m3 de gaz achetés annuellement par l'UE. Or, Vladimir Poutine a laissé entendre cette semaine que le gazoduc pourrait ne fonctionner qu'à 20% de sa capacité dès la semaine prochaine.

La faute, selon le président russe, à des turbines qui équipent le pipeline et dont la Russie a fait un nouvel instrument de pression sur les Occidentaux.

Une première de ces turbines, qui alimentent les stations de compression, vient de faire l'objet d'une réparation au Canada dans les usines du groupe allemand Siemens. Elle est encore en cours d'acheminement vers la Russie.

Or une seconde turbine doit, selon Vladimir Poutine, partir en maintenance la semaine prochaine, susceptible de diviser encore les livraisons par deux.

Les décisions de Gazprom sur les livraisons de gaz sont depuis le début jugées "politiques" par le gouvernement allemand, qui ne cesse d'accuser la Russie d'invoquer des problèmes de turbines comme "prétexte".

Sauver Uniper 

Si les pénuries de gaz sont craintes cet hiver, l'explosion du coût de l'énergie se fait déjà sentir, menaçant de récession les économies européennes qui se remettent à peine de la pandémie de Covid-19.

Les particuliers "seront choqués lorsqu'ils recevront un courrier de leur fournisseur d'énergie" avec un triplement voire un quadruplement de la facture à la clé, a alerté Klaus Müller, président de l'Agence fédérale des réseaux, pour inciter la population a réduire sa consommation.

L'urgence est déjà là pour le premier stockeur de gaz en Allemagne, et à ce titre plus gros client de Gazprom: le groupe énergétique Uniper risque la faillite s'il ne reçoit pas à très court terme une aide de l'Etat.

Il doit, faute de gaz russe, faire ses emplettes sur le marché comptant où les prix ont explosé. Une entrée de l'Etat au capital devrait être annoncée, Berlin craignant des effets en cascade comparables à un "Lehman Brothers" de l'énergie en cas de faillite du groupe.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.