Biden n'est pas le premier président américain à prendre un vol direct Israël-Arabie saoudite

Le gouverneur de La Mecque, le prince Khaled al-Faisal, et la princesse Rima bent Bandar al-Saoud, ambassadrice d'Arabie Saoudite à Washington, accueillent le président américain Joe Biden à Djeddah. (Photo, AFP)
Le gouverneur de La Mecque, le prince Khaled al-Faisal, et la princesse Rima bent Bandar al-Saoud, ambassadrice d'Arabie Saoudite à Washington, accueillent le président américain Joe Biden à Djeddah. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 22 juillet 2022

Biden n'est pas le premier président américain à prendre un vol direct Israël-Arabie saoudite

Le gouverneur de La Mecque, le prince Khaled al-Faisal, et la princesse Rima bent Bandar al-Saoud, ambassadrice d'Arabie Saoudite à Washington, accueillent le président américain Joe Biden à Djeddah. (Photo, AFP)
  • Le président George W. Bush a reçu un accueil chaleureux lors de son arrivée à Riyad en provenance de Tel Aviv en 2008
  • Chaque visite d'un président américain en Arabie saoudite s'est avérée historique, d'une manière ou d'une autre

DJEDDAH: Comme la plupart des frénésies médiatiques, celle qui a entouré le «premier vol direct historique» du président américain, Joe Biden, de Tel Aviv à Djeddah a fait beaucoup de vacarme au début, mais – du moins d’après les journalistes saoudiens – pour rien.

Tout a commencé avec la déclaration de Biden dans une tribune publiée dans le Washington Post le 9 juillet, avant qu'il ne s'embarque pour son voyage au Moyen-Orient. «Vendredi, je serai le premier président à voler d'Israël à Djeddah (sic), en Arabie saoudite», a-t-il annoncé. 

De nombreux médias américains et israéliens ont rapidement interprété cette phrase comme une preuve supplémentaire de l'imminence d'une «normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël», une rumeur persistante qui a pris de l'ampleur.

Le 15 juillet, la Maison-Blanche a fait une annonce complémentaire qui citait le président et a alimenté le propos: «Aujourd'hui, je serai le premier président à voler d'Israël à Djeddah, en Arabie saoudite.»

Si la déclaration était exacte dans la mesure où aucun président américain précédent n'avait entrepris un vol direct d'Israël à Djeddah, Biden n'était certainement pas le premier à voler directement d'Israël en Arabie saoudite.

Nombreux sont ceux qui ont commencé à s'interroger sur la mémoire limitée des journalistes américains et israéliens, qui semblaient avoir ignoré ou oublié qu'en 2008 un autre président s'était rendu directement dans le Royaume depuis Israël, mais dans la capitale Riyad et non dans la ville côtière de Djeddah.

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George W. Bush s'est rendu de Tel Aviv dans le Royaume en mai 2008, la dernière année de son second mandat. (AFP)

En effet, le dernier président à avoir pris un vol direct d'Israël vers l'Arabie saoudite est George W. Bush, qui est parti de Tel Aviv en mai 2008, la dernière année de son second mandat.

Selon la couverture médiatique de ce voyage, lorsque Air Force One a atterri dans la capitale saoudienne, Bush a foulé un tapis rouge sur le tarmac et a été chaleureusement salué par les dirigeants saoudiens alors qu'une fanfare militaire jouait l'hymne national américain.

La Maison-Blanche, à l’époque de Bush, a déclaré que la visite était destinée en partie à célébrer les soixante-quinze ans de relations officielles entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, mais que le prix élevé du pétrole (127 dollars le baril) jouait également un rôle. La flambée des coûts de l'énergie s'est avérée être un casse-tête politique pour le président et un fardeau important pour l'économie américaine, qui connaissait un ralentissement laissant présager une récession majeure.

Quatorze ans après cette visite, un autre président américain a affirmé être entré dans l'histoire par un vol direct, mais dans la direction opposée. L'Air Force One de Donald Trump a décollé de Riyad pour Tel Aviv en mai 2017 dans le cadre de son premier voyage à l'étranger depuis son entrée en fonction.

Cinq autres années plus tard, c'est au tour d'un démocrate de se vanter d'avoir été sur un  «premier vol direct historique» entre Israël et une ville saoudienne.

Plusieurs journalistes saoudiens qui ont couvert la récente visite de Biden ont déclaré qu'ils ne comprenaient pas pourquoi ce vol faisait l'objet d'une telle excitation. «S'il s'agit d'une tournée impliquant deux pays, le premier étant Israël et le second l'Arabie saoudite, comment Biden allait-il arriver autrement?» a demandé un journaliste.

«Quant à l'insinuation des médias occidentaux selon laquelle il s'agissait d'un pas de plus vers la normalisation entre l'Arabie saoudite et Israël, elle est fausse car ce n'est pas la première fois qu'un tel vol se produit. Mais, plus important encore, il est éclipsé par l'Initiative de paix arabe», a déclaré le rédacteur en chef d'un journal local, citant la proposition de paix saoudienne à Israël qui a été adoptée par la Ligue arabe à Beyrouth en 2002.

Une chose reste cependant certaine: chaque visite d'un président américain en Arabie saoudite s'est avérée historique, d'une manière ou d'une autre.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Quatre journalistes tués à Gaza, le nombre de morts parmi les professionnels des médias dépasse cent

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
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  • Cent quatre journalistes palestiniens, ainsi que deux journalistes israéliens et trois libanais, auraient été tués depuis le début du conflit
  • Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat

LONDRES: L’Autorité des médias de Gaza a déclaré jeudi que quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, ce qui porte à plus de cent le nombre total de journalistes tués dans le conflit.

Selon l’agence Anadolu, les victimes sont Hail al-Najjar, éditeur vidéo à Al-Aqsa Media Network, Mahmoud Jahjouh, photojournaliste pour le site Palestine Post, Moath Moustafa al-Ghefari, photojournaliste pour le site Kanaan Land et pour la Palestinian Media Foundation, et Amina Mahmoud Hameed, présentatrice de programmes et rédactrice dans plusieurs organes de presse.

Le Bureau de presse de Gaza a indiqué que les quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, mais il n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les circonstances de leur mort.

Au total, cent quatre journalistes palestiniens, deux israéliens et trois libanais ont été tués depuis le début du conflit, le 7 octobre.

Ces dernières pertes s’ajoutent au lourd tribut déjà payé par les professionnels des médias. Selon le Comité pour la protection des journalistes, le conflit de Gaza constitue le conflit le plus meurtrier pour les journalistes et les professionnels des médias depuis que l’organisation a commencé à tenir des registres.

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat.

Jeudi, l’Afrique du Sud, qui a porté plainte contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de justice, a demandé à cette dernière d’ordonner à Israël de mettre fin à son assaut contre Rafah.

Selon les autorités médicales de Gaza, plus de 35 200 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 79 200 ont été blessés depuis le début du mois d’octobre, lorsqu’Israël a lancé son offensive, répondant à une attaque du Hamas.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: l'armée annonce avoir trouvé et rapatrié les corps de trois otages de Gaza

Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
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  • L'armée israélienne a récupéré «les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari
  • Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir découvert dans la bande de Gaza les corps de trois otages israéliens enlevés lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre en Israël et les avoir rapatriés.

L'armée a récupéré "les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, ajoutant qu'ils avaient été "brutalement assassinés" par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova et "leur corps emmenés" à Gaza.

Selon l'amiral Hagari, les corps des otages ont été récupérés "durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements" sur la base de renseignements obtenus notamment "lors d'interrogatoire de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza" et ont été identifiés à l'institut national de Médecine légale israélien.

Germano-Israélienne de 22 ans, Shani Louk était apparue dans une vidéo sur les réseaux sociaux, allongée sur le ventre, apparemment inconsciente et à moitié dénudée, à l'arrière d'un pick-up dans la bande de Gaza.

Amit Buskila était âgée de 27 ans et Itzhak Gelerenter de 56 ans lors de l'attaque.

"Le retour de leurs corps est un rappel douloureux et brutal que nous devons rapidement ramener tous nos frères et soeurs de leur cruelle captivité", les vivants et les morts, a réagi le Forum des familles d'otages, principale association de proches.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'attaque surprise menée depuis la bande de Gaza par des commandos du Hamas dans le sud israélien a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 360 personnes ont été tuées sur le seul site du festival de musique Nova, organisé dans le sud d'Israël, tout près de la frontière avec la bande de Gaza.

En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts sur la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a adressé ses condoléances aux familles. "Cette perte terrible brise le coeur", nous "pleurons avec les familles", a assuré M. Netanyahu, promettant de ramener "tous les otages, les vivants et les morts".

 

 


Tunisie: l'ONU dénonce «l'intimidation et le harcèlement» des avocats

Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
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  • «L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées», exige le Haut-Commissariat
  • Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était «très préoccupé par le fait que des migrants sont de plus en plus souvent pris pour cible»

GENEVE: Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé vendredi "l'intimidation et le harcèlement" dont sont victimes en Tunisie des avocats et membres des médias critiques du gouvernement et de ses politiques migratoires.

Les perquisitions contre l'Ordre des avocats dans ce pays "portent atteinte à l'Etat de droit et violent les normes internationales relatives à la protection de l'indépendance et de la fonction des avocats. De tels actes constituent des formes d'intimidation et de harcèlement", a dénoncé Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat à Genève, lors d'un point de presse.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, "exhorte les autorités à respecter et à sauvegarder les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, qui sont garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la Tunisie est partie", a souligné Mme Shamdasani.

"L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées", exige encore le Haut-Commissariat, ajoutant que "les droits humains de tous les migrants doivent être protégés et les discours de haine xénophobe doivent cesser".

Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était "très préoccupé par le fait que des migrants, pour la plupart originaires du sud du Sahara, ainsi que les personnes et les organisations qui leur viennent en aide, en Tunisie, sont de plus en plus souvent pris pour cible".

Et elle a dénoncé "une augmentation de l'utilisation d'une rhétorique déshumanisante et raciste à l'encontre des migrants noirs et des Tunisiens noirs".

Le président tunisien Kais Saied, qui concentre tous les pouvoirs depuis juillet 2021, s'est insurgé jeudi contre les critiques occidentales, défendant la légalité de ces mesures.