Adieu Draghi, l'Italie convoquée aux urnes le 25 septembre

Mario Draghi à côté du ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio à son arrivée au Parlement, à Rome (Photo, AFP).
Mario Draghi à côté du ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio à son arrivée au Parlement, à Rome (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 juillet 2022

Adieu Draghi, l'Italie convoquée aux urnes le 25 septembre

  • L'Italie se retrouve déjà en campagne électorale après la décision jeudi du président Sergio Mattarella de dissoudre le parlement
  • Ces élections législatives pour renouveler le Sénat et la Chambre des députés auront lieu le 25 septembre

ROME: A peine la page Draghi a-t-elle été tournée que l'Italie se retrouve déjà en campagne électorale avec la décision jeudi du président Sergio Mattarella de dissoudre le parlement, provoquant des élections anticipées qui se dérouleront le 25 septembre.

"La situation politique a conduit à cette décision", a déclaré M. Mattarella dans une brève allocution télévisée, faisant allusion à la démission du Premier ministre Mario Draghi après la défection jeudi de trois partis importants de sa coalition à l'occasion d'un vote de confiance au Sénat.

"La discussion, le vote et les modalités dans lesquelles ce vote a été exprimé hier au Sénat ont rendu évidentes la fin du soutien parlementaire au gouvernement et l'absence de perspectives pour donner naissance à une nouvelle majorité", a-t-il expliqué, tout en rendant hommage aux "efforts déployés pendant ces 18 mois" par M. Draghi.

Ces élections législatives pour renouveler le Sénat et la Chambre des députés auront lieu le 25 septembre, selon des sources gouvernementales.

L'archi-favori du scrutin à venir est la coalition dite "de centre droit", qui réunit Forza Italia, le parti de droite de Silvio Berlusconi, et l'extrême droite représentée par la Ligue du tribun populiste antimigrants Matteo Salvini et Fratelli d'Italia.

Fratelli d'Italia, un parti post-fasciste présidé par Giorgia Meloni, est donné en tête dans les intentions de vote, à près de 24%, devant le Parti démocrate (22%) et la Ligue (14%), selon un sondage de l'institut SWG réalisé le 18 juillet. Forza Italia recueillerait 7,4% des voix et le Mouvement 5 Etoiles (M5S, populiste) 11,2%.

Jusqu'à nouvel ordre, le gouvernement démissionnaire dirigé par Mario Draghi reste en place pour expédier les affaires courantes.

L'extrême droite prête

La démission de l'ex-chef de la Banque centrale européenne était devenue inévitable après que Forza Italia, la Ligue et le M5S eurent refusé de participer à un vote de confiance demandé mercredi par le chef du gouvernement au Sénat.

Mario Draghi s'était dit prêt à rester à son poste à la condition que les partis de sa coalition rentrent dans le rang autour d'un "pacte" de gouvernement, déjà mis en péril la semaine dernière par une première défection du M5S. Leur réponse a été cinglante.

Arrivé à la tête du gouvernement en février 2021 pour sortir l'Italie de la crise sanitaire et économique, M. Draghi, 74 ans, avait présenté sa démission le 14 juillet au président Mattarella, qui l'avait aussitôt refusée.

Mario Draghi estimait que son gouvernement d'unité nationale, allant de la gauche à l'extrême droite, était caduc après la crise provoquée par la défection le même jour au cours d'un vote-clé, déjà au Sénat, du M5S, une formation confrontée à de fortes dissensions internes et à une hémorragie de parlementaires.

Mais son appel a été ignoré par les poids lourds de sa coalition, déjà les yeux rivés sur la campagne électorale à venir. Finalement, seuls le centre et la gauche incarnée par le Parti démocrate (PD) sont restés jusqu'au bout à ses côtés, entre autres parce qu'ils redoutent plus que tout des élections anticipées où ils sont donnés battus par la droite dans toutes les enquêtes d'opinion.

"Nous sommes prêts. Cette nation a un besoin désespéré de recouvrer sa conscience, sa fierté et sa liberté", a tweeté jeudi Giorgia Meloni, une journaliste de formation de 45 ans qui pourrait devenir la prochaine cheffe du gouvernement italien.

Une perspective qui préoccupe les partenaires européens de l'Italie car sans défendre une sortie de l'UE, Fratelli d'Italia prône une révision des traités et la substitution de l'Union par une "confédération d'Etats souverains". Il ne plaide pas pour une sortie de l'euro mais réclame une réforme radicale de la BCE.

L'UE et l'Otan perdent aussi avec Mario Draghi un "pilier", un précieux allié dans leur soutien à l'Ukraine contre Moscou et ils craignent l'arrivée au pouvoir du russophile Matteo Salvini.

Les marchés scrutent de leur côté avec attention la situation dans la troisième économie de la zone euro. Le "spread", l'écart, très surveillé, entre les taux d'intérêt allemand et italien à dix ans, est monté à 240 points de base, atteignant un plus haut depuis la mi-juin.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.