La Bibliothèque nationale de Baakline: un havre de culture au Liban

La statue de l'émir Fakhreddine à l'entrée de la Bibliothèque nationale de Baakline. (Photo fournie).
La statue de l'émir Fakhreddine à l'entrée de la Bibliothèque nationale de Baakline. (Photo fournie).
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Publié le Vendredi 22 juillet 2022

La Bibliothèque nationale de Baakline: un havre de culture au Liban

  • Inaugurée durant la guerre civile, la Bibliothèque nationale de Baakline est née d'une volonté locale de promouvoir la culture
  • «La particularité de cette bibliothèque est d’être la seule au Liban à proposer des prêts de documents et d’ouvrages sans aucune contrepartie financière»

PARIS: Une statue majestueuse façonnée par les trois frères de l'atelier Assaf se trouve devant l'entrée de la Bibliothèque nationale de Baakline. C'est celle de l'émir Fakhreddine qui dirigea l'émirat du Mont-Liban et qui fut exécuté par l'Empire ottoman à Istanbul en 1635. L'emplacement de cette statue est symbolique car elle se trouve devant un bâtiment qui était auparavant un sérail ottoman puis une prison, après l’indépendance du Liban. Cette transformation s'inscrit dans une démarche locale qui a pour objectif de promouvoir la culture et le dialogue dans un pays où le secteur culturel a été profondément touché par une crise socio-économique sans précédent. 

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Ghazi Saab, directeur de la Bibliothèque nationale de Baakline, et Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban. (Photo fournie).

Le choix de la culture pour tous

Cette démarche a été l'œuvre des habitants de Baakline et surtout de Walid Joumblatt, président du Parti socialiste progressiste et baron politique de la région du Chouf. La bibliothèque a été fondée le 13 mars 1987 alors que le Liban était encore en pleine guerre civile. «Les habitants ne voulaient plus de la présence de la prison. Walid Joumblatt eut l'idée d'y fonder une bibliothèque», explique Ghazi Saab, directeur des lieux.

Ce lieu historique compte plus de 190 000 livres répartis en trois langues principales: arabe, français et anglais. Le site Internet est par ailleurs très accessible. «La particularité de cette bibliothèque est d’être la seule au Liban à proposer des prêts de documents et d’ouvrages sans aucune contrepartie financière», précise le directeur de la Bibliothèque nationale de Baakline. En effet, pour y emprunter un livre, il suffit de résider au Liban.  

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Le théâtre de la Bibliothèque nationale de Baakline a été inauguré en 2019. (Photo fournie).

La pandémie de coronavirus puis la crise socio-économique ont cependant eu comme conséquence une réduction des prêts, passant de 50 000 prêts en 2019 à 24 000 en 2021.

Un exemple à suivre au Liban

L'État libanais dont dépend la bibliothèque ne l'aide plus financièrement depuis trois ans. Elle continue toutefois d'accueillir les visiteurs provenant des quatre coins du Liban et de proposer une offre culturelle riche. De nombreuses conférences ainsi que des représentations théâtrales ont lieu tout au long de l’année. «Le théâtre a été inauguré en 2019. L'année suivante, la bibliothèque a organisé plus de 252 activités culturelles. En juin dernier, nous avons accueilli quatre représentations théâtrales jouées par les enfants du Centre national de réadaptation et de développement», indique fièrement Ghazi Saab. 

La Bibliothèque nationale de Baakline est ainsi devenue un havre de culture mais aussi de dialogue. À la suite de ce retentissant succès, Ghazi Saab a été nommé conseiller du ministre de la Culture. Il partage sa riche expérience dans le cadre de ses nombreuses responsabilités, y compris en tant que responsable des Centres de lecture et d'animation culturelle qui dépendent de l'Organisation internationale de la francophonie. La Bibliothèque nationale de Baakline a aidé plus de 96 bibliothèques au Liban. 

Ce lieu emblématique niché au cœur du berceau historique du Liban devient progressivement un phare de culture.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.