Les Palestiniens dans l’expectative suite aux rencontres de Abbas avec Macron et Biden

Les forces israéliennes affrontent des manifestants qui protestent contre l'expropriation de terres palestiniennes dans le village de Kfar Qaddum, le 22 juillet 2022, en Cisjordanie occupée (Photo, AFP).
Les forces israéliennes affrontent des manifestants qui protestent contre l'expropriation de terres palestiniennes dans le village de Kfar Qaddum, le 22 juillet 2022, en Cisjordanie occupée (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 23 juillet 2022

Les Palestiniens dans l’expectative suite aux rencontres de Abbas avec Macron et Biden

  • Le renforcement des relations avec l'UE, la Chine et la Russie pourrait profiter à la diplomatie palestinienne
  • L'UE a fait part de ses préoccupations face à la volonté des colons d’établir plusieurs nouveaux avant-postes en Cisjordanie occupée

RAMALLAH: Mahmoud Abbas s'est entretenu avec le président américain, Joe Biden, à Bethléem le 15 juillet, puis avec le président Emmanuel Macron à Paris le 20 juillet.

La déception générale suscitée par les résultats des discussions avec Biden a amené les dirigeants palestiniens à se tourner vers l'UE.

Lors de sa rencontre avec Abbas, le président américain aurait déclaré que les conditions n'étaient pas actuellement propices à la relance du processus de paix entre les Palestiniens et les Israéliens. En conséquence, il n'a proposé aucune alternative pour mettre fin à l'occupation et n'a pris aucune position sur la question de l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie.

Macron a quant à lui promis à Abbas qu'il contribuerait à relancer le processus de paix et qu'il ferait pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses activités de colonisation en Cisjordanie. Il a affirmé qu’il apportera un soutien politique et financier aux Palestiniens afin de surmonter la crise financière de l'Office de secours et de travaux des Nations unies et l'impact des pénuries alimentaires internationales.

S'exprimant lors d'une conférence de presse conjointe avec Macron dans la capitale française mercredi, Abbas a déclaré compter «sur le rôle du président Macron pour lancer les initiatives et les démarches nécessaires dans le but de faire avancer les efforts de paix dans notre région, en coopération avec les parties européennes et arabes concernées.»

Le président français a également insisté sur la nécessité de «la reprise d'un dialogue politique direct entre les Israéliens et les Palestiniens». «C'est un chemin difficile, rempli d’obstacles, mais nous n'avons pas d'autre choix que de relancer nos efforts pour la paix», a-t-il assuré.

Mahmoud Abbas, 87 ans, semble pourtant convaincu que les États-Unis sont le seul véritable espoir de la cause palestinienne.

Pour  Moustafa Barghouthi, un homme politique palestinien, toute tentative palestinienne de chercher une solution à travers l'Europe et d'attendre l'aide des autres serait vouée à l’échec.

«Nous devons mettre fin à la division interne palestinienne, organiser des élections libres, nous unir sur la stratégie d'activation de la résistance populaire, revoir les fonctions de l'Autorité palestinienne, renforcer le rôle de l'Organisation de libération de la Palestine et reconstruire le mouvement de solidarité internationale avec le peuple palestinien», a-t-il plaidé.

Si le renforcement des relations avec l'UE, la Chine et la Russie pouvait selon lui être utile, le facteur le plus crucial était «le changement de l'équilibre des forces sur le terrain et l'escalade de la résistance populaire contre l'occupation israélienne».

Ghassan al-Khatib, un analyste politique palestinien, a estimé que la démarche d'Abbas auprès de la France et d'autres pays de l'UE était une étape importante car la diplomatie palestinienne ne doit pas permettre aux États-Unis de continuer à monopoliser le conflit israélo-palestinien.

Concernant Biden, Al-Khatib a déclaré à Arab News qu’«il n'a pas tenu ses promesses à l'égard de l'Autorité palestinienne pendant sa campagne électorale, et cela doit se refléter dans les relations étrangères palestiniennes avec l'Union européenne, la Russie et la Chine.»

George Noll, chef de bureau des affaires palestiniennes à l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, a révélé jeudi aux journalistes palestiniens à Ramallah qu'Abbas avait présenté une longue liste de demandes à Biden lors de leur rencontre. En réponse, selon un haut fonctionnaire américain, le président américain avait répliqué qu’«il s’agit de sujets qui ont besoin du Christ, le créateur de miracles, pour pouvoir les accomplir.»

Pour al-Khatib, «la déclaration du président américain est grossière car les demandes du président Abbas étaient liées à l'application des règles de la légitimité internationale, comme la fin de l'occupation, l'arrêt des colonies et l'aide aux réfugiés palestiniens par le biais de l'Unrwa.»

Une telle position de l'administration de Biden déprécierait selon al-Khatib les demandes internationalement légitimes concernant la question palestinienne.

«Cela signifie que les États-Unis se sont mis dans la poche d'Israël au sujet du conflit israélo-palestinien, et c'est une raison suffisante pour que l'Autorité palestinienne considère les États-Unis comme un sponsor déloyal et cherche des soutiens ayant une influence mondiale comme l'Union européenne, la Russie et la Chine», a-t-il ajouté.

L'UE a fait part de ses préoccupations face à la volonté des colons d’établir plusieurs nouveaux avant-postes en Cisjordanie occupée

Dans une déclaration faite jeudi, Bruxelles a ainsi dénoncé l’établissement de 150 avant-postes illégaux en Cisjordanie, prémices à l'établissement ou à l'expansion de colonies israéliennes et sources potentielles directes d’augmentation des violences des colons envers les Palestiniens.

L’Union a rappelé l’illégalité de ces implantations en vertu du droit international et l’obstacle important qu’elle représentent pour l’élaboration d'une solution à deux États.

Jeudi, l'Institut palestinien de recherche appliquée a déclaré que les autorités d'occupation israéliennes avaient publié trois nouveaux plans pour l'implantation de nouvelles colonies en différents endroits de Cisjordanie, dans le cadre desquels une superficie de 733,6 dounams (73,36 hectares) de terres palestiniennes serait saisie.

Les colonies israéliennes occupent 201 kilomètres carrés (3,6 % de la Cisjordanie occupée) et sont habitées par environ 700 000 colons israéliens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com