«Panama Papers»: le lanceur d'alerte estime que la Russie «veut sa mort»

Pour M. Doe, le président russe «Poutine est plus une menace pour les Etats-Unis qu'Hitler ne l'a jamais été, et les sociétés écrans sont ses meilleurs amis». (AFP).
Pour M. Doe, le président russe «Poutine est plus une menace pour les Etats-Unis qu'Hitler ne l'a jamais été, et les sociétés écrans sont ses meilleurs amis». (AFP).
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Publié le Samedi 23 juillet 2022

«Panama Papers»: le lanceur d'alerte estime que la Russie «veut sa mort»

  • Le lanceur d'alerte, interrogé pour la première fois depuis les premières révélations en 2016 par le magazine allemand, affirme qu'il a des preuves d'actes financiers répréhensibles commis par de hauts responsables russes et leurs alliés
  • Pour M. Doe, le président russe «Poutine est plus une menace pour les Etats-Unis qu'Hitler ne l'a jamais été, et les sociétés écrans sont ses meilleurs amis»

BERLIN : Le lanceur d'alerte à l'origine de la divulgation des "Panama Papers", vaste système d'évasion fiscale et de fraudes opérées dans le monde entier, a dit craindre une riposte des Russes qui veulent "(sa) mort", dans une interview publiée samedi par Der Spiegel.

Le lanceur d'alerte, interrogé pour la première fois depuis les premières révélations en 2016 par le magazine allemand, affirme qu'il a des preuves d'actes financiers répréhensibles commis par de hauts responsables russes et leurs alliés, qui ont aidé à financer la guerre en Ukraine.

"Les sociétés écrans qui financent l'armée russe sont celles qui tuent des civils innocents en Ukraine alors que les missiles de Poutine visent des centres commerciaux", a déclaré John Doe, pseudonyme utilisé par le lanceur d'alerte.

Ces sociétés "rendent possibles ces horreurs et plus encore".

Pour M. Doe, le président russe "Poutine est plus une menace pour les Etats-Unis qu'Hitler ne l'a jamais été, et les sociétés écrans sont ses meilleurs amis".

Avez-vous peur pour votre vie ?, demande le magazine. "C'est un risque avec lequel je vis, étant donné que le gouvernement russe a exprimé le fait qu'il voulait ma mort", répond M. Doe.

Selon lui, la chaîne russe financée par l'Etat, RT, a diffusé un docudrama en deux parties sur les "Panama Papers" mettant en vedette un personnage, "John Doe", "qui a subi une blessure à la tête causée par la torture".

"C'était bizarre et pas subtil", a-t-il déclaré, avant de souligner: "nous avons vu d'autres personnes ayant un lien avec des comptes offshore recourir au meurtre". Il en veut pour preuve "les tragiques meurtres de Daphne Caruana Galizia et Jan Kuciak", deux reporters d'investigations tués à Malte et en Slovaquie.

"Les Panama Papers impliquent tellement d'organisations criminelles transnationales différentes, dont certaines ont des liens avec des gouvernements, qu'il est difficile d'imaginer comment m'identifier pourrait être sûr", a estimé le lanceur d'alerte, qui précise ne pas vouloir sortir de l'anonymat.

Les "Panama Papers" ont été l'une des nombreuses fuites de documents financiers révélés par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ).

Ces révélations ont entraîné la démission du Premier ministre islandais, et ouvert la voie à l'éviction du dirigeant pakistanais.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.