Vietnam: les sandales de caoutchouc font de la résistance

Fabriquées à partir de pneus de camions ou d'avions militaires recyclés, les sandales en caoutchouc fabriquées à la main au Viêt Nam, les fameuses chaussures robustes des Viet Cong, ont parcouru de grandes distances au fil des décennies. (AFP).
Fabriquées à partir de pneus de camions ou d'avions militaires recyclés, les sandales en caoutchouc fabriquées à la main au Viêt Nam, les fameuses chaussures robustes des Viet Cong, ont parcouru de grandes distances au fil des décennies. (AFP).
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Publié le Lundi 25 juillet 2022

Vietnam: les sandales de caoutchouc font de la résistance

  • Au musée Ho Chi Minh, dans la capitale Hanoï, les sandales usées du dirigeant décédé en 1969 sont fièrement exposées, près de son ancien uniforme de style chinois
  • Dans la rue, ils sont encore nombreux à entretenir le mythe de cette chaussure légère et bon marché, née à la fin des années 1940 durant la guerre d'Indochine contre la France, puissance coloniale vaincue en 1954

HANOÏ : Depuis près d'un siècle, la sandale de caoutchouc accompagne l'histoire du Vietnam : autrefois alliée tout-terrain de Ho Chi Minh, l'objet iconique fait de pneus usagés continue de coller aux pieds de l'un des plus grands producteurs mondiaux de chaussures.

"Elles ont aidé Oncle Ho à voyager loin, et avec elles, il a surmonté les difficultés pour construire le pays", vante une chanson communiste à la gloire du père de l'indépendance vietnamienne.

Au musée Ho Chi Minh, dans la capitale Hanoï, les sandales usées du dirigeant décédé en 1969 sont fièrement exposées, près de son ancien uniforme de style chinois.

Dans la rue, ils sont encore nombreux à entretenir le mythe de cette chaussure légère et bon marché, née à la fin des années 1940 durant la guerre d'Indochine contre la France, puissance coloniale vaincue en 1954.

Les soldats avaient été conquis par le coût imbattable de fabrication, et la résistance de la sandale, faite à partir des pneus des camions militaires pris à l'ennemi, selon la légende.

Aujourd'hui, le caoutchouc provient de pneus usagés de voitures ou d'avions, mais ses qualités ne sont pas remises en cause.

"Elles ont une valeur historique, elles sont faciles à porter et jolies", décrit Dao Van Quang, un touriste de 47 ans, en achetant sa paire 200.000 dongs, soit 8,50 euros.

"Les sandales de caoutchouc ont encore un beau potentiel", assure à l'AFP Nguyen Duc Truong, 58 ans, dans son atelier "Vua Dep Lop" ("Le roi de la sandale de caoutchouc") à Hanoï.

Le "dep lop", à son échelle, fait de la résistance dans le quatrième producteur de chaussures du monde, où les géants Nike et Adidas font produire des millions de paires chaque année.

A "Vua Dep Lop", certaines paires sortent du lot, affichant des couleurs qui tranchent du noir du modèle classique.

"Nous essayons de les rendre plus souples et de le mettre au goût du jour. En changeant de style, nous avons gagné des clients", se réjouit Nguyen Tien Cuong, qui a repris en 2011 le commerce de son beau-père, et a vendu plus d'un demi-million de paires depuis.

"Nous devons nous renouveler en permanence. Nous voulons que ces sandales deviennent un symbole du Vietnam, et que quand les étrangers visitent le pays, ils mentionnent les sandales de caoutchouc", espère-t-il.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com