Covid-19: le Maroc face à une quatrième vague plus transmissible, mais moins dangereuse

Une infirmière marocaine montre des seringues de vaccin anti-covid. (AFP).
Une infirmière marocaine montre des seringues de vaccin anti-covid. (AFP).
Short Url
Publié le Lundi 25 juillet 2022

Covid-19: le Maroc face à une quatrième vague plus transmissible, mais moins dangereuse

  • Cette situation est due à un relâchement de la population vis-à-vis des mesures barrières, un constat qui est loin de seulement concerner le Maroc
  • «Cette vague n’est pas sévère et je ne pense pas que de nouvelles mesures restrictives seront instaurées», explique Tayeb Hamdi, médecin à Arab News en français

CASABLANCA: Le Maroc se trouve actuellement confronté à une quatrième vague de Covid-19, beaucoup plus contagieuse, mais moins dangereuse que les précédentes. Le mois de juillet, qui coïncide avec la période des vacances, le retour des Marocains qui résident à l’étranger (MRE) et l’Aïd al-Adha, a été propice à une aggravation des nouveaux cas d’infection de Covid-19. Alors que la moyenne hebdomadaire ne dépassait pas les 250 cas au début de juin 2022, elle a culminé à 3 000 au début de juillet, avant de baisser de près de moitié.

«Après des jours et des semaines de hausse de nouveaux cas de contamination, nous pouvons confirmer ce que nous avions prédit au début du mois de juin: il s’agit bel et bien d’une nouvelle vague épidémique au Maroc. Alors que le taux de positivité était de moins d’1% il y a un mois, il tourne actuellement autour de 25%; le taux de reproduction est également en hausse. Les indicateurs de fréquence liés à la propagation du virus connaissent ainsi une augmentation, mais les indicateurs de gravité ne sont pas proportionnels. Nous déplorions un décès tous les trois ou quatre jours et, actuellement, nous enregistrons deux ou trois décès par jour. Les services de réanimation étaient occupés à 0,2%; aujourd’hui, nous avons dépassé les 2%», commente pour Arab News en français Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé.

Cette situation est due à un relâchement de la population vis-à-vis des mesures barrières, un constat qui est loin de seulement concerner le Maroc. «Les gens pensent que l’épidémie est derrière nous. Malheureusement, cela donne un coup de fouet à la propagation du virus», observe Tayeb Hamdi. Par ailleurs, il faut savoir que l’immunité des Marocains a baissé ces derniers mois. «La population marocaine bénéficie d’une immunité hybride qui nous protège contre les formes graves du virus, mais, au fil du temps elle baisse, notamment chez les personnes vulnérables et âgés, d’où l’intérêt des vaccins de rappel», indique notre interlocuteur.

Quoi qu’il en soit, la situation, même si elle reste inquiétante, dans l’absolu, pour la santé des Marocains, n’est pas si préoccupante dans la mesure où l’impact de cette vague ne s’est pas réellement fait sentir sur le système de santé marocain. «Il n’existe pas de menace réelle sur le système de santé. Nous n’enregistrons pas beaucoup de décès ni de cas graves; les hôpitaux ne sont pas engorgés. Cette vague n’est pas sévère et je ne pense pas que de nouvelles mesures restrictives seront instaurées», précise Tayeb Hamdi lorsque nous évoquons un éventuel resserrement des mesures d’urgence.

Si le premier pic de cette vague a été observé après les festivités de l’Aïd al-Adha qui connaît de grands déplacements et des rencontres familiales, le deuxième pic, quant à lui, sera atteint d’ici début août. Après, «il y aura une régression de cette vague. Nous sommes en saison estivale, c’est la période des vacances, des déplacements et des festivités. Cette hausse des cas était prévisible, mais heureusement elle n’est pas virulente, malgré la grande transmissibilité du BA5, le sous-variant d’Omicron qui sévit actuellement au Maroc», précise Tayeb Hamdi.

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.